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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 19:58

 

 

Le passage de la flamme olympique à PARIS ne s’est pas effectué dans

l’indifférence générale. Partisans d’un autre TIBET, opposants au régime politique de

la Chine, défenseurs des Droits de l’Homme ont manifesté contre le fait que les Jeux

Olympiques  se déroulent à PEKIN.


       Il ne me souvient pas avoir entendu autant de réprobations lorsque ce choix fut fait

mais il est vrai que ma mémoire peut être sélective et l’information, même dans un

pays dit libre comme la France, subit parfois les 3 filtres de Socrate.


       Ce combat qui peut ressembler à ceux mener contre des moulins à vent aura été le

révélateur de plusieurs points :


- Le TIBET dont nous avions une perception romantique était en fait, avant « sa mise

sous tutelle », « l’invasion », « la colonisation », « l’occupation », « l’annexion »

« ....choisissez le terme qui vous convient ...» par la CHINE était une théocratie dans

laquelle les Droits de l’Homme ne semblaient guère avoir été respectés.


- La CHINE dont nous connaissons un peu le régime politico-économique, est aussi

peu respectueuse non plus des Droits de l’Homme.


- les J.O. dont on ne peut dire qu’ils ne s’embarrassent guère de ces grands principes

lors du choix du futur pays accueillant. L'organisation du Comité relèverait plus du

népotisme que de la gestion démocratique. N’oublions pas que la règle fondamentale

des administrateurs, « L’essentiel est de participer », les absout de tous égarements

induits par la seule conservation de leur poste d'administrateur.

 

A ces 3 points, on peut ajouter les politiques, les grands patrons du CAC 40.

 

Les politiques ont été égaux à eux-mêmes.


         On s’offusque tout en comprenant, on comprend tout en s’offusquant, on gère à

vue,  spectacle consternant, affligeant.


         On se fend d’une lettre d’excuses doublée d’une invitation officielle , on offre

une biographie du Général ...


        Un journaliste, plutôt sarkosiste, n’a t’il pas affirmé sur une grande antenne

radiophonique qu’on avait envoyé « l’idiot utile » à PEKIN en parlant de M.

RAFARIN ?

 

Seul, et même quasi solitaire dans ce tintamarre souvent burlesque, M.

MELANCHON affirme une autre appréhension du problème médiatico-économico-

politique de ces J.O. 2008. (J’ai oublié sportivo, l’avez-vous vous-même entendu ?).

Mais l’ordonnancement parfois malhabile des paroles de sa complainte et le désintérêt

des médias pour cette mélopée contraire au consensualisme de bon ton n’ont pas

permis d’avoir un autre éclairage.


         Ce ne sont pas non plus les déclarations contradictoires des historiens et

sinologues éminents qui auront éclairé le citoyen qui voudrait comprendre pour ne pas

être manipulé.
  

Les grands patrons ont été, eux aussi, égaux à eux-mêmes.


         L’accueil désastreux de la flamme olympique à PARIS allait avoir des

conséquences catastrophiques pour notre économie.


        Les Chinois boycottent les magasins français installés en CHINE, ils n’achètent

plus nos produits de luxe...


         Ces mesures normales de rétorsion organisée concernant les enseignes françaises

de grandes distributions seront de courtes durées puisque ces magasins emploient des

travailleurs chinois et vendent des produits locaux.


        Quant aux produits de luxe..., tout commentaire serait superfétatoire... comme

eux !

 

Mais par contre, quand des politiques et des responsables patronaux nous

entonnent de concert (ou de conserve) le requiem pour des profits mis à mal par ces

manifestations et nous ressassent le refrain de leur chanson réaliste sur les

conséquences désastreuses de ces boycottages, il me semble entendre une certaine

discordance avec ce qu’on a chanté il y a quelque mois :

 

Ne nous a-t-on pas affirmé que parce que les grandes entreprises du CAC 40

réalisaient en grande partie leurs énormes bénéfices à l’étranger, on ne pouvait pas les

imposer comme celles qui étaient établies sur notre territoire.

 

C’est la logique libérale de notre gouvernement.

 

Ne peut-on pas en conclure  que la mise en quarantaine des quelques enseignes

françaises établies en CHINE n’aura donc d’effet « négatif » que pour les quelques

actionnaires français de ces enseignes.

 

 D’autre part, jusqu’à ce début avril 2008, a-t-on entendu ces personnes de

haute moralité, patrons et politiques, se révolter contre ce régime politico-économique

chinois qui leur a permis d’installer des usines délocalisées dans lesquelles travaillent à

très bas coût des ouvriers corvéables à merci dans le seul but d’augmenter les profits ?

 

Aux Jeux Olympiques des Droits de l’Homme, ne risquerions-nous pas de

récolter la médaille d’or de la veulerie
 ?

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23 avril 2008 3 23 /04 /avril /2008 13:15

 

 

Une telle alternative au premier abord peut paraître censée. Quand une séparation ne semble poser aucun problème, pourquoi engorger des Tribunaux sursaturés par un surcroît  de procédures dont les conclusions sont évidentes ?

 

Une telle simplification qui ne concerne que les divorces par consentement mutuel pourrait aussi participer d’autant à la dédramatisation toujours prégnante de cette démarche.

 

Cette possibilité irait aussi dans l’air du temps : rapidité, efficacité, auxquelles s’ajoute une notion de « low cost » ne sont-elles pas le trépied d’un libéralisme de bon aloi ? A cela, on ajouterait le Bonheur comme bien de consommation jetable et renouvelable.

 

 Cette nouvelle capacité donnée aux Notaires pourrait aussi encourager les mariages officiels. Actuellement, le mariage demande juste une signature qui formalise un engagement qui se réfère aux articles 212 à 215 du Code Civil. Un contrat de mariage non obligatoire peut être rédigé chez un Notaire. Le Pacte de Solidarité exige la rédaction d’une convention visée par un juge.

 

Par contre, un Pacte de Solidarité se brise par un simple avertissement de son (sa) partenaire alors que rompre un mariage s’avère souvent un parcours laborieux sous le regard cauteleux de quelques âmes de haute moralité.

 

On pourrait objecter que cette nouvelle possibilité de divorcer participerait d’un laxisme patent et ne ferait qu’entériner une dévalorisation  des symboles fondamentaux de notre société dont le mariage est un des piliers.

 

La charge symbolique du mariage républicain existe : au même titre que sur le plan religieux, l’homme ne peut désunir ce que dieu a uni, le Droit avait « cadenassé » le mariage. L’assouplissement des règles de divorce est la conséquence de l’évolution des mœurs et surtout de l’évolution des Droits de la femme.

 

Donc, au vu de la présentation qui en été faite par les différents médias, quels arguments pourraient contrer cette nouvelle façon de divorcer ?

 

Aucuns, mais je ne suis pas juriste.

 

Par contre, en tant que simple citoyen, j’objecterais quelques arguments qui me paraissent essentiels : un Notaire est-il, lui, un juriste ? A-t-il l’indépendance d’un Juge qui émet une sentence en son âme et conscience et au nom du Peuple français ?

 

Le seul divorce par consentement mutuel qui pourrait ne poser aucun problème concernerait un couple sans enfant, sans biens communs, avec des revenus identiques et ayant chacun un parcours professionnel bien tracé.

 

Dans ce cas, une procédure devant un Tribunal serait rapidement close et ne justifie en rien sa transmission à un Notaire.

 

Le choix d’un Notaire est déterminant :

-         sera-ce le notaire de famille de l’un des futurs ex-conjoints ?

Sans mettre en cause son honnêteté,  ses décisions ou sa présentation des accords ou son approche consensuelle seront-elles absolument objectives et équitables ?

 

-         sera-ce une femme ? un homme ?

-         sera-t-il compétent au sens du Droit ?

-         ...

 

La liste non exhaustive de tous les aléas que peuvent engendrer un divorce devant notaire montre la complexité du choix d’une telle procédure qui n’existent pas dans le cas d’un divorce prononcé par un juge.

 

Quels seront les recours éventuels en cas de difficultés même mineures pendant la  procédure et après la séparation ?

 

La présence d’enfants nécessite obligatoirement l’établissement d’une convention réglant tous les problèmes de garde, de versements de pensions alimentaires avec évaluation de celles-ci, de responsabilités qu’un Notaire ne peut appréhender dans son entièreté avec objectivité.

 Je n'envisage pas le divorce par consentement mutuel d'un couple recomposé avec des enfants de différents lits....
 

Le calcul éventuel d’une prestation compensatoire se heurtera aux mêmes difficultés d’objectivité.

 

Quant au partage des biens par un seul Notaire, c'est-à-dire la liquidation de la communauté, alors que normalement, en Droit, celle-ci s’effectue de façon égale, les exemples montrent des difficultés rencontrées (des liquidations de communautés sans problèmes apparents ont pu durer près de 10 ans et leurs conclusions n’étaient pas toujours satisfaisantes).

 

Une telle décision de transmettre aux Notaires risque peut-être de régler dans un premier temps l’engorgement des Tribunaux.


           Mais l’expérience de quelques uns des amis lors de la liquidation de leur communauté montre, en cas de prononcé du divorce par un Notaire, la nécessité impérieuse de :

- prendre chacun son notaire pour une approche objective et honnête de la séparation et de ses conséquences,

- s’adjoindre obligatoirement un conseil (un avocat) soit pour le couple soit pour chacun des membres du couple pour se prémunir de tous possibles futurs désagréments.

 

Sachant que la Justice est toujours gratuite, un divorce devant Notaire(s) aura un coût certain pour les candidats au divorce auquel s’ajoutera les honoraires des conseils pour un résultat aux conséquences aléatoires et qui risquera de ne pas correspondre à une équation économiquement libérale : rapport qualité/prix.
   
            Quant aux délais,...


           Mais, les Tribunaux ne risquent-ils pas d'avoir à statuer ultérieurement sur des décisions prises en contradiction avec le Droit ou pour préserver l'intérêt de l'un ou de l'autre ou des enfants ou ...?

           
Pour ma part, humble citoyen, je suis fort circonspect sur les bienfaits d'une telle procédure!

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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 14:44

 

 

A chaque fois que je me promène dans ma ville préférée,

 

et quelle que soit la saison,

 

je suis toujours étonné du nombre de papillons

 

délicatement posés sur les pare-brises des automobiles.

 

L’entomologiste de service,

 

intraitable au sein de son biotope,

 

ignore les guêpes* posées en travers des trottoirs

 

et autres gros hyménoptères vrombissant dans les sentes urbaines.

 

 

 

* vespa en italien

 

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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 14:19


 

Si je me réfère à mon vieux Larousse, « le libéralisme, en économie politique, est une doctrine selon laquelle l’équilibre économique s’établit automatiquement par le jeu des lois naturelles telles, par exemple, que le mécanisme des prix qui réalise l’ajustement de la consommation. Il en résulte que l’individu doit être laissé libre d’obéir à son intérêt personnel. Dans la réalité, des libéraux recommandent la liberté de création et d’exploitation des entreprises et la liberté des marchés. »

 

         L’application de cette définition résume exactement ce qui se passe actuellement au niveau mondial.

         Foin des discours des écologistes, des socialistes et autres acolytes dits humanistes à la teneur apocalyptique sur l’avenir de la planète. L’avenir proche démontera l’obsolescence de leurs propos.

 

         Depuis quelques années, nous constatons, entre autres, à :

 

                   - l’enrichissement des riches,

                   - la paupérisation des pauvres,

                   - la raréfaction des matières énergétiques fossiles,

                   - la diminution des denrées alimentaires de base,

                   - la déliquescence des rapports humains dont les causes résident en partie dans les points précédents.

 

         Si nous parvenions à établir au niveau mondial, une véritable économie libérale, nous parviendrions in fine à un rééquilibrage, humain et économique, naturel international : sans doute plus de riches, certainement moins de pauvres, une classe moyenne importante....

 

         La plupart des politiques aujourd’hui en poste font œuvre de pédagogie en ce sens de façon à ce que nous comprenions que les difficultés que nous clamons subir à coups de grèves et autres manifestations ne sont que des prémisses nécessaires à l’avènement du futur monde meilleur qu’ils nous concoctent.

 

         En fait, à ce peuple qui n’est pas assez instruit des subtilités de l’économie libérale, ils se gardent de dévoiler les arcanes de cette science économico-politique.        

 

         Comment pourrait être envisager ce processus de rééquilibrage ? 
         Mais ne serait-il pas déjà enclenché ?

 

         La raréfaction des matières énergétiques fossiles a au moins quatre conséquences directes :

                   - augmentation des prix des carburants avec toutes les conséquences connexes sur le coût des marchandises de première nécessité surtout préjudiciable aux classes défavorisées,

                   - augmentation du taux de chômage qui augmente l’éventail des classes défavorisées,

                   -  apparition d’une nouvelle agriculture pour l’élaboration des biocarburants au détriment des productions agricoles alimentaires de base.

                   - enrichissement des quelques privilégiés (fournisseurs de ces énergies fossiles, spéculateurs, nouveaux agriculteurs industriels...)

 

 

 

De façon concomitante, on prend conscience de l’accentuation de la diminution par personne des denrées alimentaires de base (blé, riz, soja, mil) dont on avance les causes suivantes :

-    réchauffement climatique avec désertification de nombre zones agricoles,

-    augmentation du nombre d’habitants sur la planète,

-    modification des régimes alimentaires qui « s’occidentalisent » et créent un accroissement de la demande,

-    diminution des surfaces cultivées pour les aliments de base (désertification, usures des sols, meilleurs profits pour la culture pour les biocarburants,...)  
               -      spéculations éhontées sur toutes ces denrées. (avec la bénédiction des politiques) 
                                                                       

 

On aboutira à plus ou moins long terme à une exacerbation des points suivants vécus aujourd’hui :

        - Enrichissement des riches mais aussi augmentation exponentielle de leur nombre,

                   - Paupérisation accrue des pauvres avec une augmentation exponentielle de leur nombre, 

                   -  Mais l’amplification des famines et des conflits entre pays pauvres orchestrés par les nations riches sera le début d’un mécanisme de régularisation du nombre d’habitants sur terre.

 

Sur le plan moral, une économie libérale ne saurait trop s’embarrasser de cette  sorte de réédition d’une solution finale puisque l’équilibre économique s’établit automatiquement par le jeu des lois naturelles et que pour l’individu doit être laissé libre d’obéir à son intérêt personnel.

 

En concluant rapidement, la justification de ces pratiques se trouve dans la perpétuation de l’espèce humaine et la  postérité de notre planète qui ne devront leur salut qu’à l’application stricte d’une économie libérale mondiale qui, à terme, permettrait :

 

           - une meilleure répartition des hommes sur les différents continents,

- une augmentation pour chacun de sa part en besoins alimentaire et énergétiques donc une éradication de la famine,

- mais aussi un abaissement des surfaces agricoles avec une opportunité de pratiquer enfin une agriculture biologique autosuffisante

- une économie de marché entièrement régulée avec des couches socioéconomiques mieux équilibrées

- l’utilisation désormais possible de sources naturelles d’énergie,

- une diminution automatique des sources de pollution,

- l’arrêt normal des risques de conflits entre les hyper nations.

 

 

Cette liste des conséquences positives d’une véritable économie libérale est évidemment non exhaustive. Les élus politiques aujourd’hui en place se chargeront de nous en faire découvrir  d’autres pans.


          .

 

 

P.S. qu’on m’a demandé d’inclure:

 

Attention,

ce n’est qu’une approche « burlesque »...

mais

attention, tout de même ...

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26 mars 2008 3 26 /03 /mars /2008 17:17

Information parue dans « Courrier International » N° 907 (mars 2008)

Extraits

Auteur : S. BASCO               (ABC, Madrid)

 


«
 Dans le Pacifique nord, les courants océaniques  charrient des millions de tonnes de plastiques. Leur accumulation couvre désormais une zone comme 6  fois la France. »

 


« Cette grande plaque de déchets se forme actuellement entre les côtes de Hawaii et celles d’Amérique du Nord à partir de millions de tonnes de détritus plastiques charriées par les courants océaniques. Dans cette région du globe, les courants tournant dans le sens des aiguilles d’une montre, créent une spirale interminable, un puissant vortex qui fait tourbillonner les déchets plastiques.... Le tourbillon ou gyre subtropical du Pacifique Nord accumule depuis des années les déchets plastiques venus des côtes ou issus de la navigation, les entraînant dans sa rotation et, par la force centrifuge, les ramenant progressivement vers son centre, une zone de faible énergie cinétique de 3,43 millions de kilomètres carrés (soit un tiers de l’Europe ou plus de six la France). On compte déjà dans cette région de l’océan six tonnes de plastique pour une tonne de plancton.... Sur l’essentiel de sa superficie, la couche de plastique de ce tourbillon d’ordures atteint une épaisseur pouvant aller jusqu’à 30 mètres.

 

....

 

Les dommages causés à la vie marine seront bientôt irréparables..... Les plastiques ne sont pas biodégradables ( leur durée de vie moyenne dépasse les cinq cents ans) et au fil du temps, ils ne font que se désagréger en morceaux de plus en plus petits sans que leur structure moléculaire change d’un iota.  C’est ainsi qu’apparaissent des quantités colossales d’une sorte de sable de plastique qui, pour les animaux, a toutes les apparences de la nourriture. Ces plastiques, impossible à digérer et difficiles à éliminer, s’accumulent ainsi dans les estomacs des poissons et des oiseaux marins qui finissent par mourir de malnutrition. Par ailleurs, ces grains de plastique agissent comme des éponges, fixant de nombreuses toxines dans des proportions plusieurs millions de fois supérieures à la normale, comme le D.D.T. (dichlorodiphénytrichloréthane, un pesticide) ou le P.C.B. (polychlorobiphényles), des produits hautement toxiques.

Les effets en cascade peuvent s’étendre via la chaîne alimentaire et toucher l’homme.

Grennpeace a recensé au moins 267 espèces marine gravement affectées par ce genre d’intoxication. »
    
                                
                       Sans commentaires mais les vôtres sont attendus                 

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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 12:38

 

Bravo M. LE B..S et vive M. L.. BR..S

 
Quelques propos entendus lors des quelques émissions télévisées ont suffi pour me remémorer l’école de mon enfance des années 55 qui véhiculait de vraies valeurs : rigueur, discipline, travail mais aussi la morale, le respect de l’enseignant et de l’institution scolaire. On aime se souvenir que grâce à la méthode « Boschet », tous les enfants savaient lire et écrire sans fautes. Ce paradis scolaire perdu serait incomplet si j’omettais d’affirmer qu’en ce temps-là, tous savaient aussi compter.
Qui ne se souvient du doux contact de la règle plate ou du livre sur le crâne pour nous rappeler à la vigilance orthographique lors des séances de dictées ou de rédactions ? Qui a oublié les complaintes des tables d’additions ou de multiplications que nous ânonnions avec application telles de profanes incantations matinales à la déesse « Savoir » ? Qui ne conserve le souvenir des délicieux moments passés au « piquet » pour une leçon non sue ou des agréables récréations occupées à recopier dix ou vingt fois une poésie insuffisamment apprise ? Qui n’évoque sans quelque nostalgie la vie de cette école simple, sans artifices, avec seulement quelques cahiers qu’une plume « Sergent Major » maculait de taches d’encre violette, un tableau de bois noir avec des craies de toutes les couleurs qu’il ne fallait pas user et un bon vieux poêle à bois « Godin » que nos réponses faisaient parfois rougir car, parfois, nous répétions mal les savoirs que voulait nous inculquer un maître en blouse grise ?
Cette Ecole avait les mérites à la fois de peu coûter à la société et fournir à cette dernière de « bons produits finis » prêts pour le marché du travail : là réside certainement la raison essentielle du faible taux de chômage à cette époque.
 
Hélas, dès les années 1965, et le phénomène s’est encore accéléré après les événements de 68, ce modèle a rapidement périclité.
A nos bonnes vieilles méthodes traditionnelles, se sont substitués la méthode globale d’apprentissage de la lecture, la grammaire structurelle, les tables de Pythagore, les calculs en différentes bases…et d’une façon si précipitée que les parents et les vieux enseignants se sont trouvés comme légèrement incultes et orphelins car ils avaient perdu leur école.
Et voilà que depuis presque un demi siècle, des enseignants inconscients sacrifient sur l’autel de la nouvelle pédagogie des milliers d’enfants innocents, eux qui devaient être la France d’aujourd’hui et assurer celle de demain. Leur sacrifice est double car à cause de cette inculture instillée pendant toute leur scolarité, nombreux seront ceux qui se retrouveront au chômage et les chiffres illustrent parfaitement ce propos.
 
Monsieur L... BR...S a le mérite de dénoncer ce scandale et le courage de souligner l’inconsistance de la grande majorité des enseignants complices de cette ignominie intellectuelle.
 
Ce mérite et ce courage sont d’autant plus admirables que le livre de Monsieur L.. BR..S arrive juste au moment où le Ministre de l’Education en place voudrait faire admettre une réforme qui, par certains côtés, ressusciterait notre bonne vieille école avec ses bonnes vieilles méthodes, mais hurler avec les loups quand on traîne trente ans de « moutonna » peut présenter quelques dangers pour le mouton.
 
Monsieur L.. BR..S vogue sur le désarroi actuel des enfants et des parents face à l’avenir et accuse les enseignants d’avoir contribué au développement de l’illettrisme par l’usage de la méthode d’apprentissage de la lecture dite « méthode globale ».
 
            Bien qu’ayant commencé à enseigner en septembre 1970, je n’ai jamais rencontré ni entendu dire qu’un ou une collègue ait pratiqué cette méthode et je puis affirmer que l’école d’aujourd’hui génère certainement moins d’illettrés que celle d’antan.
            Ce n’est pas à monsieur L.. BR..S qui prétend avoir trouver la méthode de lecture que j’apprendrais que la Pédagogie est l’Art d’Enseigner et que l’apprentissage de la lecture et de l’écriture est d’abord un Art, et même un Art subtil, avant d’être une méthode.
            La qualité du pédagogue qui prend la responsabilité d’une classe de cours préparatoire se mesurera à son aptitude à inventer avec ses élèves des textes qui devront à la fois susciter l’envie de lire, d’écrire donc de créer et servir de base de réflexions à ces mêmes élèves pour découvrir et ainsi mieux appréhender les systèmes de codage, d’encodage et de décodage de notre langue. Bien qu’ayant enseigné de nombreuses années dans des classes de Cours préparatoires et classes élémentaire 1ère année, je n’aurai pas l’outrecuidance de clamer que j’avais trouvé la pierre philosophale qui me permettait de transformer des ignorants en savants.
            Que l’on cesse de jeter des anathèmes sur les enseignants qui n’ont pas attendu les travaux de Monsieur L.. BR..S  pour améliorer continuellement leurs pratiques pédagogiques avec des résultats certainement aussi honorables que ceux enregistrés par Monsieur L.. BR..S.
 
            Quand Monsieur L.. BR..S veut souligner le sérieux pédagogique de son ouvrage en signalant qu’il est un syndicaliste de gauche, il utilise le même processus argumentaire qu’un autre personnage qui déclare n’être pas raciste puisque son domestique est noir.
 
            En raison du service rendu à la Nation, le monde enseignant espère que Monsieur L.. BR..S obtienne les palmes académiques pour encore mieux évoluer avec ses élèves dans la pataugeoire gonflable qu’il offrira à son école avec ses droits d’auteur.
            Mais à entendre son discours, à constater ses diverses et paraît-il nombreuses interventions sur différents médias, les parents d’élèves risquent encore de dire que les instit’ ne sont pas souvent au travail.
            Pour ma part, pédagogie et démagogie sont deux mots qui ne vont pas ensemble à moins que l’on ait la véritable nostalgie du bon temps de Travail, Famille, Patrie. Entonnons en chœur, « Maréchal, nous voilà… ! »
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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 11:25

                Il y a plusieurs semaines, tout aurait pu porter à croire que le Tribunal était occupé par cette horde de fonctionnaires, trop nombreux, trop payés et peu efficaces qui, prenant traditionnellement les justiciables en otage, auraient défendu leurs nombreux avantages acquis. Au risque de décevoir les pourfendeurs du service public, ces fonctionnaires, à l’avenir pourtant incertain, étaient au travail.

       « Les avocats sont dans l’action pour préserver un service de proximité » écrivait un lecteur du quotidien local.

            Cette « révolte » du corps des avocats me laisse un tantinet pantois. Sous couvert de la défense des justiciables et d'un service public (un Tribunal de proximité),  ils contestent aussi la fin d’un privilège acquis: un secteur géographique déterminé (leur barreau) au sein duquel tout citoyen est obligé de faire appel à l’un(e) des leurs pour être représenté. C’est comme si le corps des plombiers s’octroyait en exclusivité une ville. Si vous trouviez un plombier moins cher et plus performant extra muros, celui-ci, pour intervenir, devrait verser à l’un de ses confrères de la place un dédommagement qui vous serait facturé en sus du coût de l’intervention.
Cette réforme que je n’approuve pas pour les mêmes raisons que le lecteur sus cité aura aussi pour conséquence d’élargir cette zone de « recrutement » de clientèles justiciables.
Le gâteau s’agrandit mais le nombre de convives aussi.
Faisant grève, ne prennent-ils pas eux aussi "en otage" leurs « clients ». Cela signifierait-il qu’ils instrumentalisent ces derniers pour arriver à leur fin. Criera-t-on haro sur ce mouvement au même titre que l’on fustige les cheminots ou les enseignants ou tout autre corps de travailleurs en grève, lesquels ne sont pas rémunérés pendant leurs jours de débrayages ?
            Si l’on excepte les Prud’hommes où ils agissent contre monnaies sonnantes et trébuchantes,  a-t-on souvent ou parfois constaté la présence de ces gens de robes au côté des travailleurs manifestant pour la défense de leur emploi, d’un service public local ou la délocalisation d’une entreprise?
Les a-t-on vus manifester pour soutenir les demandes d’amélioration des conditions de travail des personnels du Tribunal, une augmentation du nombre de greffiers, secrétaires, juges..... alors que ces exigences maintes fois soulignées auraient participé d’une meilleure justice rendue donc d’un meilleur « rendement » de leur cabinet ?
Un avocat n'exerce-t-il pas une profession libérale dans une économie libérale avec les avantages et les inconvénients inhérents?
           
              La défense d’un service public ne peut-elle pas s’exercer autrement que par la défense masquée de « privilèges » acquis ?
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