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21 décembre 2018 5 21 /12 /décembre /2018 12:59

Les « gilets jaunes »

« Mettre en évidence un gilet jaune sur la plage avant de sa voiture pour marquer un certain mécontentement envers la hausse des carburants » était en soi une idée géniale à laquelle une grande majorité de citoyens ne pouvait qu’adhérer. Karl LAGERFELD avait vanté les vertus de cet accoutrement obligatoire en nos véhicules : «  C’est jaune, c’est moche, ça ne va avec rien, mais ça peut vous sauver la vie. ». Symboliquement, ce vêtement conçu pour notre sécurité s’érigeait en emblème de la contestation sociale.

Désormais, porter un « gilet jaune » devenait une sorte d’onction vous protégeant de tout danger, un chrême vous immunisant contre les lois, le signe de ralliement et la marque consubstantielle d’appartenance à un groupe protéiforme dans ses aspirations et ses revendications. Il suffisait de s’en revêtir pour, en toute impunité, avoir le pouvoir de bloquer un rond-point, une zone industrielle, l’économie d’une région voire de la nation. Il se substituait à l’humain, lequel disparaissait du propos. On n’évoquait plus les « contestataires » ou les « manifestants » ou les « mécontents » ou les « bloqueurs » etc. …. Tout vocable pouvant évoquer une action ou un comportement humain était éclipsé par l’expression « gilet jaune », morceau de tissu synthétique « moche » et qui « ne va avec rien ». 

La virtualité des réseaux sociaux qui avaient engendré et sustentaient ce mouvement tout en s’en sustentant ajoutait à cette déshumanisation et à cette dématérialisation de l’Être : nous n’entendions plus les revendications de travailleurs, de retraités, de  chômeurs, de laisser pour compte, … mais des slogans émis par des « gilets jaunes », interchangeables tels des clones multipliés à l‘envie par quelques guides ou gourous aussi douteux que fumeux dissimulés sous des avatars autoproclamés « leaders », des incarnations de pouvoirs chimériques sauveurs d’un monde imaginés par eux seuls, de malins messagers prosélytes habiles au surf sur la toile.

                Mais quand, sur un réseau social, l’une des instigatrices commença de mélanger « pognon de dingue », « mais qu’est-ce que vous foutez avec notre pognon ? », « vaisselle de l’Elysée », « piscine » … pour ne citer que quelques exemples de sa logorrhée et n’appréciant aucunement cette démagogie populiste, mon enthousiasme du premier jour s’évanouit sitôt.

Bien m’en prit. La boîte de Pandore était ouverte. En quelques jours, les réseaux sociaux s’enflammèrent de tous les maux qui pouvaient sourdre en notre société. A l’instar du roi Henri VI qui ralliait ses troupes à son panache blanc, l’intelligence maligne de ce mouvement congloméraient les mécontents ralliés par leur « gilet jaune », accessoire que l’on enfile en cas de danger. Mais ce danger, n’était-il pas eux, les porteurs de « gilet jaune » ? Tels les meneurs de loups d’antan, des leaders surgis de nulle part occupèrent les espaces médiatiques, galvanisant leurs troupes et faisant montre d’une détermination à tout crin. Parce qu’il se nourrissait de ces réseaux sociaux dont on ignore tout des desseins de ceux qui les alimentent, ce mécontentement devenait un salmigondis de récriminations et de réclamations parfois contradictoires, souvent inconséquentes ou malavisées. Leurs mots d’ordre variaient, allant de l’abolition des taxes sur les carburants à la destitution du Président, la démission des élus en passant par un SMIC à 1 800€ ou encore une retraite pour tous à 2 000€ ou la justice fiscale ou l’égalité sociale sans oublier les encouragements à la violence à l’encontre des forces de l’ordre et des journalistes, la haine de l’Autre incarné par les « élites » et la haines des autres, les « nantis » qui avaient un travail ou qui gagnaient plus qu’eux, ….    Obéissant aux mots d’ordre des agitateurs, tels des moutons de Panurge, les « gilets jaunes » manifestaient dans l’irrespect total des lois. Ils bloquaient les rues, les zones commerciales, les ports,… Et, ceux-là même qui refusaient toute autorité, en arrivaient à vouloir installer un général comme 1er ministre ou comme Président pour remettre en ordre ce qu’ils démantelaient et pour faire cesser le « bordel » qu’ils créaient.

Mais ce sont ces mêmes partisans de l’ordre militaire qui perturbèrent les cérémonies mémorielles du 11 novembre. Ces millions de soldats morts pour nous soyons libres aujourd’hui valaient mieux que vos «  Macron, démission ! ». Parfaite illustration d’un indubitable individualisme et d’une sauvage incongruité. Tous vos rassemblements tapageurs étaient autant de crachats sur leur tombe. Cette indécence, possibles prémices des exactions futures à l’Arc de Triomphe, était une abjecte profanation de l’Histoire,   un sacrilège du sacrifice de vos proches aïeux.

Pendant trois semaines, les médias d’information en continue se délectèrent avec des « reportages dramaturgiques» dignes des tragédies classiques : unité de lieu (un rond-point), unité d’action (blocage de la circulation), unité de temps (une journée), manquait seulement et surtout la bienséance.  La bête médiatique se repaissait de ces gilets jaunes pour s’assurer un audimat maximal et les gilets jaunes se nourrissaient de ces médias pour psalmodier leurs messages, le tout faisant accroire que c’était la France entière qui manifestait et revendiquait. Mais quel média, hormis France Info, osa enquêter sur ce qui s’ourdissait insidieusement sur ces ronds-points ? Dans une enquête parue le 7 décembre, Elise LAMBERT et Margaux DUGUET révélaient que plusieurs groupes d’extrême droite, nationalistes, intégristes, identitaires et d’extrême gauche avaient investi les regroupements de « gilets jaunes ». Les présences d’oriflammes identitaires lors des manifestations, les nombreuses « Marseillaise » entonnées çà et là et le slogan « On est chez nous ! » souvent entendu ne relevaient donc en rien du hasard. Le R.I.C., Référendum d’Initiative Citoyenne, dernière revendication des « gilets jaunes », ressemble étrangement au R.I.P., Référendum d’Initiative Populaire, d’un certain parti d’extrême droite. De fausses informations « complotistes » sont répandues pour devenir des vérités fondamentales.  L’histoire hoquète : « Un mensonge répété dix fois reste un mensonge, répété dix mille fois, il devient une vérité ! » ou « Plus le mensonge est gros et plus les gens y croient ! ». Hitler et Goebbels ont hélas toujours des émules.

 

Très vite, arborer le gilet jaune ne suffisait plus, il fallait manifester d’abord en bloquant les ronds-points puis aller à PARIS, marcher sur le Palais Présidentiel et les autres symboles de la République…  Dès les premiers jours, les « gilets jaunes », réfractaires à toute législation, notamment celle  concernant le droit de manifester, firent très tôt montrent de leur « pacifisme » : des dizaines de millions d’Euros de dégradations,  au moins 15 milliard de pertes commerciales pour le secteur agro-alimentaire, des dizaines de milliers d’emplois supprimés, 9 morts à cause de l’occupation des ronds-points, des centaines de blessés, de nombreuses agressions verbales et physiques,,…. dont ces mêmes médias dits d’information firent peu de cas.

Si les « gilets jaunes » n’étaient pas tous de violents déchaînés, tous dans leur ensemble furent complices des casseurs et responsables des dégâts occasionnés lors des diverses manifestations. Manipulés par des factieux dont le seul dessein était de créer le chaos, ne faisant preuve d’aucun discernement, ils ouvraient toutes les portes au vandalisme. Prenant certainement comme exemple ces personnages politiques qui refusent de se plier à la loi en criant au déni de justice ou/et en arguant de leur immunité que leur confère leur mandat, les « gilets jaunes », auto-affranchis, s’arc-boutaient au refus de déclarer et d’accepter un lieu de manifestation à PARIS. Ils avançaient dans une parfaite synergie complice avec les « casseurs ». C’est donc par procuration que les « gilets jaunes » commirent ces actes de pillages, ces dégradations, ces agressions à l’égard des forces de l’ordre, autant de violences pour justifier leur mouvement tout en s’en défendant : « ce n’est pas nous, c’est eux ! ». Pendant que, devant les caméras, certains, fleur à la main, « bravaient » les forces de l’ordre ou torse nu tels des martyres,  offraient leur corps, aux jets des canons à eau … ( pour faire le buzz ?), d’autres, beaucoup plus nombreux, participèrent aux caillassages des force de l’ordre, à l’édification de barricades, aux pillages de magasins, aux incendies de véhicules, au vandalisme de l’Arc de Triomphe, aux incendies de bâtiments privés et publics …

Me tromperais-je en arguant que tous ces activistes ne souhaitaient qu’un fait : « qu’il y ait un mort lors de ces affrontements » pour mieux encore galvaniser leurs troupes ?

Les « gilets jaunes » se revendiquaient être des « pacifistes », ces quelques informations glanées çà et là dans la presse écrite ne seraient donc que des « fake news » :

- Plus de 200 radars détruits et 1500 vandalisés, soit quelques millions d’Euros qui seront payés par les seuls citoyens qui paient des impôts. Est-il nécessaire de rappeler que ces radars ont permis « d’économiser » des dizaines de milliers de vies  et ne flashent que les automobiles dont les conducteurs roulent en excès de vitesse ? Bien au-delà du « manque à gagner » pour les finances publiques, bien au-delà du coût de réparation engendrées par ces dégradations, c’est le nombre de vies qui ne seront pas épargnées dont seront responsables de ces vandalismes.

- le 15 novembre, un élu de BOURG-EN-BRESSE et son compagnon sont agressés par des « gilets jaunes » et menacés en raison de leur homosexualité : « Je le reconnais, c’est un pédé ! ». Leur voiture a subi des dégradations.

- Le 17 novembre, à COUTANCE, le feu a été mis au rond-point du Pont-de-Soulles ainsi qu’à la chaussée et des panneaux de circulation routière ont été brûlés.

- le 19 novembre, en Gironde, le feu a été mis au péage de Virsac, le bitume a été dégradé par des arbres incendiés et des feux de pneus, des glissières de sécurité et des grillages ont été démontés.

- le 19 novembre, dans l’Allier, à VARENNES-SUR-ALLIER, un gendarme a été agressé et menacé sur un rond-point occupé par des gilets jaunes.

- le 21 novembre, à LE HAVRE, sur le rond-point de la Brèque, de nombreux feux de pneus rendent l’atmosphère irrespirable. Des panneaux de circulation routière sont détruits. Un automobiliste a été agressé et frappé à la tête à l’aide d’une bouteille. Un magasin « DIGITAL » a été dévalisé par une quinzaine d’individus.

- le 23 novembre, dans l’Aube, près de LIMOUX, une quarantaine de gilets jaunes casqués et cagoulés se sont introduits dans la propriété de Madame Mireille ROBERT, député LREM.

- le 23 novembre, dans la Meuse, à hauteur de la commune de FAINS-VEEL, un chauffeur routier de 42 ans a été roué de coups par des « gilets jaunes ». Il souffre de quatre fractures au visage, devrait se faire poser une plaque de métal au niveau de la mâchoire. 45 jours d’I.T.T. lui ont été prescrits.

-le 25 novembre, à LA CIOTAT, des  exactions et des actes de vandalismes ont été commis au péage du MUY.

- le samedi 1er décembre, l’Arc de Triomphe est pris d’assaut et vandalisé par des « gilets jaunes ». Les piliers sont recouverts de graffitis, de tags et de divers slogans.

- le samedi 1er décembre, la préfecture de Haute Loire est incendiée à LE PUY-EN-VELAY.

- le samedi 1er décembre, nombreux mobiliers urbains et  vitrines de magasins détériorés à BORDEAUX, TOURS, CHARLEVILLE-MEZIERES, DIJON, SAINT ETIENNE, TOULOUSE, …..

- le samedi 1er décembre, dans le Var, à la SEYNE SUR MER, un chauffeur routier turc de 50 ans est mort d’un malaise cardiaque. Il était retenu sur un parking du port de commerce de BREGAILLON. Un rapport de police évoque une « intervention difficile » des secours pour entrer et sortir du site. Aurait-il été possible de la sauver ?

- le 10 décembre, dans le Haut Rhin, à OTTMARSHEIM, un chauffeur routier a été agressé, roué de coups avec une barre de fer. Transporté à l’hôpital de MULHOUSE, il souffre de fractures sur 4 vertèbres et à un bras. 60 jours d’I.T.T. lui ont été prescrits.

- le 15 décembre, dans l’Eure, à BOURGTHEROULDE, des coups de feu sont tirés devant le domicile d’un député LREM avec tentative d’intrusion et « menaces de mort » à peine dissimulées.

- le 16 décembre, dans la Vienne, à CHÂTELLERAULT, une œuvre d’art dite « la main jaune » a été incendiée à un rond-point occupé par des « gilets jaunes ».

- Le 18 décembre, le péage de Bandol est incendié.

- En Ille et Vilaine, à REDON, une guillotine est construite sur un rond-point.

- le samedi 22 décembre, à MONTMARTRE, des « gilets jaunes » chantent la « quenelle » de Dieudonné.

- le samedi 22 mars, à ANGOULEME, des « gilets jaunes » décapitent l’effigie du Président de la République, Monsieur Emmanuel MACRON.

- Le samedi 22 décembre, près de la frontière franco-espagnole, au péage de Boulou, des « gilets jaunes » s’en prennent « violemment » à 2 journalistes de France 2.

- le dimanche 23 décembre, en Seine Maritime, à ROUEN, un camion bulgare a été bloqué à un rond-point par un groupe de « gilets jaunes » qui a commencé à tirer les câbles de sa remorque. Le chauffeur prenant peur force le barrage. Le pare-brise du camion est cassé. Une boule de pétanque sera retrouvée dans la cabine. Le camion est alors caillassé et poursuivi sur 12 km par des « gilets jaune »  répartis en 2 voitures qui ont fui dès qu’ils ont aperçu des véhicules de la gendarmerie.

-le jeudi 27 décembre, en Loire Atlantique, au sud de NANTES, des « gilets jaunes » bloquent la sortie des camions transportant des journaux déjà imprimés. Ils étaient mécontents que certains « gilets jaunes «  aient pu être taxés d’antisémitisme après les incidents survenus durant le weekend end du 22 et 23 décembre. « Bloquer un journal car sa ligne éditoriale ne convient pas et lui demander instamment de la modifier, n’est-ce pas là une des caractéristiques de la dictature. »

- le jeudi 27 décembre, dans le Var, répondant à un appel de « prendre le Fort de BREGANCON », des « gilets jaunes » n’hésitent pas à traverser des propriétés privées.

- le samedi 29 décembre, en Seine Maritime, à ROUEN, des « gilets jaunes » mettent le feu à la porte de la Banque de France.

- le samedi 29 décembre, à PARIS, des « gilets jaunes » manifestent devant les sièges de BFMTV, RADIO France, EUROPE 1. Ces médias seraient des « collabos » dont les éditoriaux ne leur conviennent pas. Ces actes sont les réelles prémices d’une dictature que beaucoup de « gilets jaunes » incarnent au fur et à mesure que ce mouvement n’en finit pas de continuer.

- A NANTES, on dit que quiconque désirant passer le barrage filtrant menant à l’aéroport devait crier : «  Macron démission ! ».

- sur d’autres ronds-points, des « gilets jaunes » obligeaient les automobilistes à poser un gilet jaune sur la plage pour pouvoir continuer leur route… sans compter les agressions verbales pour les conducteurs renâcleurs. De nombreux reportages montrèrent des « gilets jaunes » tambourinant sur les véhicules bloqués, certains même n’hésitaient pas à grimper sur les capots des voitures.

- Des opérations « rackets » sont maintenant dénoncées : argent, nourritures, …. étaient demandés aux automobilistes pour passer les barrages.

- cette liste n’est hélas nullement exhaustive mais il ne faut surtout pas oublier les automobilistes morts à cause des barrages ou des filtrages sur les ronds-points.

- Je n’évoque pas le coût de la remise en état des centaines de ronds-points détériorés, transformés en véritables bauges hérissés de cahutes.

Depuis quelques jours, la télévision montrent des « gilets jaunes » blessés, « lâchement attaqués » par les CRS, avec toujours un discours formaté du genre : «  on marchait tranquillement, ils nous ont tirés dessus … ». Certains envisagent de porter plainte.

Personnellement, j’ai participé à de nombreuses manifestations, « déclarées » donc encadrées par des CRS. Quand il y avait des casseurs, nous avions l’intelligence de ne pas nous mélanger avec eux autant par mesure de sécurité pour notre personne que pour ne pas entraver le travail des forces de l’ordre.

Les politiques

MELANCHON, RUFFIN et LA FRANCE  INSOUMISE,

LE PEN et le RASSEMBLEMENT NATIONAL,

DUPONT AIGNAN et DEBOUT LA FRANCE,

WAUQUIEZ, CIOTTI et LES REPUBLICAINS,

FAURE et le PARTI  SOCIALISTE,

ROUSSEL et le PARTI COMMUNISTE,

 

tous ont le

 niveau ZERO pointé de la conscience économico-politique

MAIS

20 sur 20 et PRIX d’EXCELLENCE en DEMAGOGIE POPULISTE !

De la France, de son présent et de son avenir, ils n’en n’ont cure !

Ce n’est pas eux qui paieront la note !

Nous avons pu apprécier l’impéritie de ceux qui ont eu en charge le destin de la France et des Français et, pour le reste, les incompétences et la vacuité de leurs diverses interventions médiatiques.

Selon Ségolène ROYAL, « La France est au bord du gouffre…. »  et, avec l’inconséquence qui les habite et les ressentiments qui sourdent en eux, ces politicards professionnels attisent les hargnes, exhortent les haines au lieu d’appeler à une sorte de « rassemblement national » pour contenir, apaiser le malaise ambiant et construire des solutions durables pour un avenir serein.

Ils n’aspiraient qu’à un seul désir : créer le chaos pour recouvrer le pouvoir et le pire, hélas, c’est qu’ils risqueraient d’arriver à leurs fins. Peu leur chaut que certains gilets jaunes masquent des chemises brunes, à un point tel que c’en devient «  effrheillant ».

 

N’en déplaise aux thuriféraires de la chienlit, le Président de la République actuel, fut démocratiquement élu pour 5 ans. Il fut certainement choisi parce qu’il était jeune, érudit, portait un projet ambitieux pour remettre sur pied une France exsangue. Pragmatique, il connaissait les arcanes des hautes sphères politiques et financières. De plus, il s’exprimait aisément en la langue de Shakespeare, …… et avait une authentique ambition pour notre pays au contraire d’autres candidats. Contrairement aux autres prétendants, il avait affirmé qu’élu, il appliquerait tout son programme.

 

Il a hérité de 40 années d’errances économiques qui  ont amené la France là où elle est. Nous avons tous été complices de ces égarements budgétaires. Par couardise devant les manifestations, par crainte d’une défaite électorale future, nos élus ont toujours préférés augmenter le déficit budgétaire dont nous héritons aujourd’hui. Nous étions satisfaits d’avoir obtenu gain de cause. Mais les syndicats aussi étaient satisfaits, les députés étaient satisfaits, les ministres étaient satisfaits et le Président était satisfait de constater cette satisfaction générale qui augurait, pour tous, une réélection certaine. Et nous réélisions les mêmes, tantôt de droite libérale, tantôt de gauche sociale libérale. Et tous, dans une allégresse collective digne des Shadocks dont je rappelle une de leurs devises : « On n’est jamais aussi bien battus que par soi-même », nous continuions et nous continuons de pomper et  de saper les fondements économiques et sociaux de notre pays.

 

Et vous voudriez qu’en 18 mois, l’économie de notre pays se soit redressée ! sans efforts ! sans réformes !

 

Sans méconnaître toutes les difficultés et le désarroi de beaucoup de citoyens, lesquels ne datent pas d’aujourd’hui, le capharnaüm que nous subissons depuis quelques semaines sonnent la fin des réformes nécessaires et utiles au redressement économique de notre pays. On va surseoir à certaines taxes, on va peut-être prendre des mesures pour augmenter les salaires,…. Le cycle infernal reprendra. Les gilets jaunes seront contents, les « politicaillons » atrabilaires seront satisfaits et notre pays continuera de s’enfoncer dans la crise. Nos enfants nous remercieront pour notre vue égocentrique à court terme.

 

Les complaintes des « gilets jaunes »

 

Depuis un mois, parcourant ces néo favelas made in France, les journaux télévisés instillent en boucles les mêmes complaintes :

 

- Une femme commerçante, gilet jaune,  qui affirme devoir vivre avec 250€ de retraite mensuelle doit absolument être invitée sur tous les plateaux de télévision et de radio afin qu’elle explique comment elle peut vivre avec seulement 8€ par jour. Elle expliquerait aussi pourquoi elle ne perçoit que si peu ? A-t-elle cotisé suffisamment ? Etait-elle déclarée comme conjointe d’un commerçant ? A-t-elle d’autres rentes mobilières ou immobilières ?

- Une jeune femme coiffeuse à domicile, gilet jaune, donc auto entrepreneuse, regrette ne gagner que 900€ par mois. Ce statut lui permet quelques avantages fiscaux. Mais en tant que profession libérale, il ne tient qu’à elle de gagner plus : il lui suffit de travailler plus. Elle ne ferait qu’une quarantaine de coupes par mois facturées 25€ soit 10 par semaine de 5 jours donc 2 par jour. En faisant 2 coupes par demi-journée, 5 jours par semaine, 4 semaines par mois : ses revenus mensuelles atteindraient 2000€ à minima. Si on veut gagner plus, il faut travailler plus. C’est une maxime vieille comme le monde !

- Une retraitée déclare sur FR3 que malgré sa « petite retraite », la CSG lui coûte 800€ par an. Un journaliste averti aurait pu rétablir la vérité : une CSG de 800€ annuels équivaut à environ 40 000€ de retraite soit 3 300€ mensuels, belle « petite » retraite, n’est-ce pas ?

- Quant à ceux qui affirment être à découvert tous les mois à partir du 15, je leur propose ce petit problème de niveau de CM2 : Monsieur DUPONT gagne 1500€ par mois et au 15 de chaque mois, il a tout dépensé. Chaque mois pour couvrir le reste de ses dépenses, sa banque lui autorise un découvert de X Euros. A combien d’X s’élèvera le cumul des découverts au bout d’un an ? Réponse : 12. S’il a dépensé 1500€ la première quinzaine, on peut supposer qu’il manque au moins 1000€ pour terminer le mois soit 12 000€ de découverts cumulés sur 1 an : incohérent et mensonger !

Ces quelques exemples illustrent les billevesées que des journalistes, peu enclins à rechercher la vérité masquée, colportent à l’envie sur les chaines dites d’informations.

Parmi toutes ces personnes arborant « gilet jaune » et déclarant des revenus plus que modestes,  combien paient des impôts ?

A part celui qui pestait que le hausse de la CSG le pénalisait de 2 000€ par an (il doit donc gagner environ 8 000€ par mois), me tromperais-je beaucoup en affirmant : AUCUN ?

Mais tous vivent des subsides publiques : Retraites qui sont prélevées sur la masse salariales des actifs, Allocations chômages qui sont aussi payées par les actifs, RSA, Allocations Familiales, Prestations diverses qui sont financées par les citoyens qui paient des impôts.

Selon leurs dires, ils ne seraient  pas éligibles à l’Impôt sur le Revenus, donc exonérés de la Taxe d’Habitation et de la Taxe Foncière pour les non-propriétaires, exonérés de la CSG exceptionnelle pour les retraités. Les seules taxes qu’ils subissent comme chaque français sont : la TVA et les Taxes sur les carburants. Cela donne une autre saveur au slogan : « On paie trop d’impôts et de taxes ».

Me tromperais-je beaucoup en affirmant que les millions d’Euros de dégâts, de pertes fiscales dues au manque à gagner des échanges commerciaux seront assumés par les seuls « imposables » ?

Aux « gilets jaunes » réclamant plus de justice fiscale, je réponds simplement :

« casseurs + complices des casseurs = payeurs ! »

 

Et moi,

Depuis un mois, à longueur de journaux télévisés, ces mêmes qui ont participé à l’hommage national de Johnny HALLYDAY, le roi de « l’exil fiscal » et qui applaudissent aux salaires mirifiques des footballeurs tout autant champions de l’optimisation fiscale, ne cessent de psalmodier qu’ « ils paient trop d’impôts et de taxes ! y ’ en a marre ! »

Moi aussi, je préfèrerais pouvoir profiter des 25% de mon salaire qui partent en Taxe d’Habitation, Taxe Foncière, Impôts sur le Revenus, CSG et mutuelle mais j’ai conscience que :

 

- les soins médicaux et les hospitalisations sont quasi gratuits,

Les consultations chez le médecin et divers autres praticiens sont remboursées  ainsi que les médicaments et les journées d’hospitalisation. Par exemple : pour 5 jours d’hospitalisation dans le cadre une opération chirurgicale, le coût est d’environ 1 700€ pour l’hospitalisation, 1 200€ pour la chirurgie, 200€ pour l’anesthésie, 1 200€ pour les soins divers, 500€ pour la chambre particulière, 250€ pour la pharmacie soit un total à minima de 5050€ (source Mutuelle). Selon « La TRIBUNE » du 23/07/2014, le coût moyen de la prise en charge d’un patient à l’hôpital public était de 2 115€.

 

- le parcours scolaire de la maternelle à la terminale est quasi gratuit

Il faut savoir le coût payé par la collectivité : 400€ par mois en Ecole Maternelle, 600€ en Ecole Elémentaire, 800€ pour le Collège et 900€ pour le Lycée. Cela fait environ 100 000€ de scolarité pour 1 enfant. Même répartis sur 40 ans de vie active, qui pourrait payer environ 600€ mensuels pour la scolarisation de ses 3 enfants ? A cela, l’on doit ajouter les années d’université.

 

- les réseaux routiers, hors autoroutes privées,  sont libres d’accès.

Mais au lieu de surtaxer les carburants, il suffirait de doter chaque véhicule d’une puce enregistrant les distances parcourues. Chaque automobiliste paierait en fonction du prix du km déterminé par les collectivités territoriales. Ce serait là un excellent moyen de diminuer les déplacements inutiles et favoriser le covoiturage.

 

- hormis les frais d’avocat, la justice est gratuite.

- ….

Et moi,

Permettez de vous dire, Mesdames et Messieurs les « GILETS JAUNES » :

« MOI AUSSI, J’EN AI RAS LE BOL DE VOS MANIFESTATIONS ! »

« MOI AUSSI, J’EN AI RAS LE BOL DE VOTRE CASSE ! »

« MOI AUSSI, J’EN AI RAS LE BOL DE VOIR MON FRIC UTILISE A REPARER VOS DEGÂTS ! »

 

 « JE PREFERERAIS VOIR MES IMPÔTS UTILISES DANS LES ECOLES, LA SANTE,… »

 

Et pourtant, je suis d’accord avec beaucoup de vos revendications.

 

Vous êtes pour plus de justice fiscale ?

Moi aussi !

Si j’étais un « gilet jaune responsable », je proposerais au gouvernement que tout le monde verse sa quote-part d’impôts sur TOUS LES revenus (salaires, rentes diverses, revenus locatifs, allocations, primes, indemnités…..) à hauteur minimale de 10%. (Art. 13 de la Déclaration des Droits de l’Homme : Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés. ».

Les élus passés ont préféré exonérés d’impôts les bas revenus plutôt qu’augmenter les salaires. Le résultat est que l’assiette des impôts sur les revenus est circonscrite à la seule classe moyenne.

 

 

Vous êtes contre l’attribution de certains avantages financiers ?

Moi aussi !

Si j’étais un « gilet jaune responsable », je proposerais au gouvernement que soit supprimés :   

 - L’allocation logement  parce qu’elle a contribué à la hausse des loyers et que ce sont les propriétaires que se l’ont appropriée. De pair avec un encadrement strict des loyers, les propriétaires seraient contraints de diminuer d’autant le tarif des locations.

- Les primes à l’amélioration de l’habitat, thermique, phonique, sanitaire parce que ce sont les professionnels du bâtiment qui l’intègrent dans leurs devis. Il suffit de les remplacer par un Prêt à Taux Zéro financé chaque année par une partie de la TICPE.

 

- Toutes les niches fiscales qui ne sont pas liées à l’emploi en France tels les Emplois à Domicile qui profitent surtout à la classe dite « aisée ». Les supprimer provoquerait chômage et travail « au noir ».

 

Vous êtes contre le chômage ?

Moi aussi.

Si j’étais un « gilet jaune responsable », je proposerais au gouvernement que soit supprimées :

- Les indemnités « chômage » telles qu’actuellement pratiquées en généralisant sur tous les territoires de la République Française l’opération « ZERO CHÔMEUR ».

Tout comme il existe une relation entre travail et émoluments, la relation est identique entre émoluments et travail.

Dévoierais-je la maxime « Il n’est point de sot métier, il n’y a que de sottes gens. » en extrapolant que tout travail est noble en soit quand il est utile à la collectivité et que tout citoyen conscient de la notion de « Droit et Devoir » ne pourrait refuser quelque ouvrage proposé en échange de l’indemnité pour perte d’emploi. Personnellement, j’ai toujours apprécié la formule de KENNEDY : « Avant de demander ce que ton pays peut faire pour toi, demande-toi ce que tu peux faire pour ton pays. »

 

Vous êtes contre l’immigration sauvage ?

Moi aussi.

Il est tout autant contraire aux valeurs humanistes de notre République laïque qu’aux valeurs altruistes des racines chrétiennes, pour ceux qui s’en revendiquent, d’accueillir tel qu’actuellement les hommes, les femmes et les enfants émigrés.

Depuis très longtemps, il nous devait de les accueillir dignement pour des raisons morales et humaines évidentes mais aussi économiques à court et long termes.

Soyons pragmatiques !

La plupart de ces familles apportait leurs économies et ce sont plusieurs milliards qui auraient enrichi notre économie. Elles n’ont qu’une espérance, celle de retourner en leur pays quand la paix y sera revenue ou quand de nouvelles perspectives économiques le permettront. Parmi ces émigrés, beaucoup faisaient partie des « élites » fuyant un régime politique. A leur retour, ils occuperont des postes politiques et économiques importants : vers quelles puissances pensez-vous qu’ils se tourneront pour la reconstruction de leur pays ? Parce qu’ « on est chez nous », la France a obéré des milliards de marchés dans les années futures.

D’autre part, ces familles ne quémandent pas notre hospitalité. Il suffisait d’établir quelques règles simples : le respect de nos institutions, une intégration respectueuse de leur culture et une participation à l’effort collectif dans le même esprit que « l’Opération ZERO CHÔMEUR ». Je pense que c’est avec beaucoup de plaisir qu’ils auraient occupé les quelques 900 000 postes de travail toujours libres et jamais pourvus par les demandeurs d’emplois autochtones. Tout travail générant une plus-value, cela aurait été autant d’argent supplémentaire dans les caisses de l’Etat, de la Sécurité Sociale  celles de Retraites…. Tout en favorisant une intégration « intelligente ». Mais, le « on n’est chez nous ! » ne l’a jamais vu d’un bon œil. Pour information, (Ouest France du 19/12/2018), « Dans la région nantaise, où la pénurie de main d’œuvre est importante, des entreprises font appel à des migrants via le programme Hope » … «  En un an, dans la région, une centaine de migrants y sont engagés avec un taux d’emploi de 90% en CDD ou en CDI... »

 

Emois !

Ma fugace sympathie originelle à l’égard de ce mouvement des « gilets jaunes » se mua vite en une constante exécration. L’irrespect de l’Autre, des Institutions, des symboles de la République, des propriétés publiques et privées et une haine acrimonieuse y compris les menaces de mort entre eux s’érigeaient comme une normalité. Leur seul lien résidait dans un individualisme égotique exacerbé qui les empêchait de se structurer. Leurs seuls buts : empêcher leurs semblables de travailler, bloquer la machine économique qui les nourrit. Certains sociologues magnifient ces lieux de rencontres et de dialogues que furent les ronds-points, je ne sais s’ils s’y sont rendus. Je n’y ai guère perçu de conscientisation de la responsabilité citoyenne. Personnellement, j’ai vu l’avilissement de la nature humaine tant chez les « gilets jaunes » que chez la plupart des politiques de l’opposition. Les feux de pneumatiques et les brûlots attisés de certains discours avaient le même goût âcre, très éloigné de la démocratie, de la citoyenneté responsable, de l’écologie et tout simplement, du vivre ensemble. Souvent brandies par des « gilets jaunes », les oriflammes nationalistes, royalistes, identitaires, occitanes, basques, catalanes, bretonnes, symbolisaient leur combat commun : mettre à bas notre République, une et indivisible.

Mais un fait devient terrifiant : conscients ou pas que la somme de leurs revendications individuelles multiples, parfois contradictoires et souvent politiquement antidémocratiques ne peut  engendrer une réelle conscience collective et encore moins un véritable projet politique de gouvernance (art de l’organisation du pouvoir dans une société structurée), tous se sentent investis d’une mission, celle de porter une des bonnes paroles puisées dans de mystérieux grimoires « webruns ». Autoproclamés prophètes d’un monde  nouveau,  leur œuvre de salut réside en de lancinantes prédications. De gré ou de force, avec nombre d’incantations, au nom du « peuple français » qu’ils allèguent incarner, il leur faut convaincre, nous les impies, de sortir notre République de ce qui est pour eux les griffes de la démocratie.

Ne soyons surtout pas rassurés, la pertinence de quelques rares marottes ne masque en rien  la perversité de ce mouvement: la 6è République possède déjà son armée :

 les djihadistes jaunes !

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28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 14:16

 

 

Sur le zinc, s’alignent dix verres.

            Le premier, petit verre conique court sur pied, est rempli d’une liqueur vert vénusien. Composé de diverses plantes, cet élixir s’avère fort en alcool mais doux en bouche. Sa dégustation régulière mais modérée aurait des vertus autant préventives que curatives.

            Les deux suivants proposent deux sortes de beaujolais nouveaux. La fougue de leur jeunesse vous titille. Leur défaut majeur : disparaissent du marché dès la vendange passée.

            Ensuite, un verre de bourgogne rouge vous séduira par son caractère vivant en bouche, structuré. Toutefois, son âge certain peut lui rendre souplesse et rondeur dans son expression.

            Il côtoie un verre de vin rosé difficile à définir. De structure légère, beaucoup aime qu’on l’accommode avec divers plats.

            Vient ensuite, un « Jurançon » blanc aux arômes de pêche, de miel et fruit sec. Sa douceur charpentée peut vous séduire autant que son apparente légèreté.

            L’avant dernier, tout à votre droite, vous présente un breuvage quelque peu âpre malgré le miel dont on vous assure la présence. Contenant beaucoup de « Nicopen » (nouvelle molécule dont on ne connaît pas encore les conséquences dégustatives), si vous l’agitez trop, il s’aigrit rapidement. Son autre particularité réside dans sa couleur variant en fonction des lunes et va du fort reflet opaque vert-de-gris au miroitement brun.

          Le dernier, tout près du précédent, est un magnifique cocktail expertement confectionné. Les couleurs bleu-blanc-rouge des divers ingrédients ne se mélangent pas. Baptisé « Xénos Out», sa composition reste confidentielle. Seule une analyse fine permettrait d’y déceler quelques zestes de venin et autres traces de somnifères.       

Derrière le bar, un panneau :

« Goûtez avec discernement,

Jugez avec circonspection,

      Décidez avec intelligence ! »

             

             Là-bas, tout au bout du bar, deux autres verres sans pied proposent une sorte de limonade sans bulles ni convictions…

Aux prochaines vendanges !

 

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 15:44

  

Avec un seul si,

on mettrait Paris en carafon.

 .°.

En ce bientôt cent vingt-septième jour de l’an de grâce 2012,

si tout le monde, dimanche, s’y met,

c’est hors de Paris qu’on boutera gourde et cruchon !

 

 

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 10:22

Mais des « gens modestes », c’est quoi ?

 

Craignant qu’une interprétation trop subjective ne dévoie le sens de cette affirmation, je préfère consulter mon dictionnaire favori : le Quillet.

 

Modeste : qui a de la modestie, qui est exempt d’orgueil, de vanité.

Qui indique la modestie. Qui a de la pudeur, de la décence.

 

Modestie : Sentiment qui nous conduit à n’exagérer en rien notre valeur et celle de nos actes.

 

Je suis rassuré : La modestie n’est pas le privilège des seuls nécessiteux.

 

L’impécunieux végète dans son indigence sans orgueil ni vanité.

Le travailleur précaire se conduit en n’exagérant en rien sa valeur ni celle de ses actes.

Le nanti se distinguera du gougnafier en vivant fastueusement son opulence sans ostentation c’est à dire avec une convenable discrétion, derrière de hauts murs, à l’égard des gueux.

 

Donc, quand un quidam se trouve au milieu de « ses » modestes gueux vers lesquels il se presse pour leur serrer modestement la main, c‘est donc uniquement mu par cette modestie qui le caractérise qu’il prend la précaution de dissimuler sa modeste montre bracelet à 55 000€ offerte par sa modeste épouse.

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20 mars 2012 2 20 /03 /mars /2012 23:16

          Certains candidats à la magistrature suprême aiment faire référence à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme mais seulement et uniquement quand cela ne dessert pas leurs desseins.

          La polémique sur le taux d’imposition de 75% pour les revenus annuels supérieurs à 1 000 000€ en a été la parfaite illustration.

          D’abord, la présentation fut très maladroite : on ne taxe pas les riches parce qu’ils sont riches.

          Ensuite, les éléments de langage utilisés par les contradicteurs ne furent pas plus pertinents : un riche ne s’appauvrit pas plus qu’un ouvrier quand il paie ses impôts.

          On n’entendit point de référence à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen qui sert pourtant de socle à notre République.

 

Or que dit-elle ?

Article XIII[

Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable. Elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.

Article VI

La Loi est l’expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux, sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.

 

Article XIV

Tous les Citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs Représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée.

 

En résumé : Tous les citoyens sont égaux devant la Loi à la formation de laquelle ils peuvent tous concourir. La contribution indispensable pour les dépenses d’administration doit être également répartie entre tous les citoyens en raison de leurs revenus. Les citoyens peuvent déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée de cette contribution.

Là, se mêlent les concepts d’égalité, d’équité, de responsabilités, de citoyenneté, de Droits mais aussi implicitement de Devoirs … pour tous de participer à la bonne gestion de la cité, au bien-être de tous les citoyens.

 

            Remémorons-nous que pour justifier la mise en place du bouclier fiscal, on prit, il y a peu, l’exemple du pauvre paysan de l’Ile de Ré qui fut présenté comme payant plus d’impôts (tous confondus) que ses revenus lui permettaient. Cette année, les professionnels de la démagogie n’hésitent pas de recourir fallacieusement à la question simpliste : « Honnêtement, qui accepterait d’être imposé à 75% ? »

          Dans les chaumières, avec son modeste salaire comme référence, chacun se livre au calcul de ce qu’il paierait. « 75% d’impôts ? ». Le Smicard n’envisagerait pas du tout redonner 900€ par mois en impôts sur le revenu et le cadre ne comprendrait pas voir ses revenus mensuels amputés de 3000€.

          Et d’un avis général, parce qu’on a sagement su faire appel à son honnêteté patente, la masse populaire convient loyalement et rapidement par sondage : « Non, elle n’accepterait pas d’être imposée à 75% !».

Elle avait déjà oublié qu’il y a 5 ans, les mêmes voix doucereuses lui avaient vendu le même miel fielleux ( à moins que ce ne fut un fiel mielleux) autant frelaté qu’analgésique : « Plus il y aura de riches, moins il y aura de pauvres » … « Travailler plus pour gagner plus » …

          Cette année, on argumente en la persuadant qu’un taux d’imposition de 75% appliqué aux revenus imposables supérieurs à 1 000 000€ serait une entrave fatale pour les jeunes qui voudraient créer leur entreprise. On colporte cette contre-vérité alors que l’on sait la quasi impossibilité qu’un « jeune (et beaucoup d’anciens) entrepreneur » puisse se dégager une rémunération nette annuelle supérieur à 1 000 000€ prise sur son chiffre d’affaires.

          Les défricheurs du libéralisme peuvent encore se réjouir. A l’orée de ce printemps « présidentiel », leurs graines de mensonges insidieusement semées avaient germé et donnaient naissance à d’épineuses plantes de confusion aux fleurs sessiles d’incohérence.
          Aujourd’hui, pour mieux victimiser les privilégiés prospères, il suffit de mettre l’accent sur ce qu’ils versent en impôts pour adroitement masquer ce qu’il leur reste après impôts. Et de se développer ce formidable (au sens étymologique) paradoxe : par une sorte de syndrome de Stockholm, la classe majoritaire des exploités et des pressurés, ces serfs du libéralisme qui ne peuvent concevoir que certains devraient payer en impôt mensuel l’équivalent de leur salaire annuel d’ouvrier, vole au secours de la caste des nantis qui la possède.
 Et pourtant !
  En réunissant les propositions du Parti Socialiste (taxer à 75% les revenus annuels supérieurs à 1 000 000€) à celles du Front de Gauche (créer 14 tranches d’impôts), on pourrait arriver au tableau suivant qui montre le montant des impôts versés en fonction des revenus annuels imposables par personne et surtout ce qui reste après paiement de ces impôts.
(Ce tableau n’a aucune valeur officielle !)
                 Revenus                                               Montant                % réel                     Reste net                   Reste net
               imposables             % imposition          maximum               de l’impôt            maximum                  maximum
               maximum               par tranche          de l’impôt                                            annuel                      mensuel
               par tranche                                                                                                après impôts            après impôts
               (jusqu’à …)
  1           6 000€        0%                                                   6 000€                    500€
  2         12 000€         2%             120€          1,00%              11 880€                    990€
  3         24 000€         4%             600€          2,50%               23 400€                 1 950€
  4         42 000€        10%           2 400€         5,71%               39 600€                 3 300€
  5         60 000€        15%           5 100€         8,50%               54 900€                 4 575€
  6         78 000€        22%           9 060€        11,61%               69 940€                 5 745€
  7        114 000€        30%          19 860€       17,42%               94 140€                 7 845€
  8        150 000€        35%          32 460€       21,64%              117 540€                 9 795€
 9         186 000€        40%          46 860€       25,19%              139 140€                11 960€
10        278 000€         45%         88 260€        31,75%              189 740€                15 810€
11        422 000€         50%        160 260€       37,98%               261 740€                21 810€
12        592 000€         55%        253 960€       42,86%               338 240€                28 180€
13        792 000€         60%        373 760€       47,19%               418 240€                34 850€
14     1 000 000€          65%        508 960€      50,90%                491 040€                40 920€
15     1 500 000€         75%         883 960€       58,93%               616 040€                51 330€
       2 000 000€         75%       1 258 960€       62,95%               741 040€                61 750€  
       2 500 000€         75%       1 633 960€        65,36%              866 040€                72 170€
       3 000 000€         75%       2 008 960€       66,97%              991 040€                82 580€   
       3 500 000€         75%       2 383 960€       68,11%            1 116 040€                93 000€ 
       4 000 000€         75%       2 758 960€       68,97%            1 241 040€               103 420€
       4 500 000€         75%       3 133 960€       69,64%             1 366 040€             113 830€
       5 000 000€         75%       3 508 960€       70,18%             1 491 040€             124 250€
       5 500 000€         75%       3 508 960€       70,62%             1 616 040€             134 670€
       6 000 000€        75%        4 258 960€       70,98%             1 741 040€             145 080€
       6 500 000€        75%        4 633 960€       71,29%             1 866 040€             155 500€
       7 000 000€        75%        5 008 960€       71,56%             1 991 040€             165 920€
       7 500 000€        75%        5 383 960€       71,79%             2 116 040€             176 330€
       8 000 000€        75%        5 758 960€       71,99%             2 241 040€             186 750€
       8 500 000€        75%       6 133 960€        72,16%             2 366 040€             197 170€
       9 000 000€        75%       6 508 956€        72,32%             2 491 040€             207 580€
       9 500 000€        75%       6 883 960€        72,46%             2 616 040€             218 000€
     10 000 000€         75%      7 258 960€         72,59%             2 741 040€             228 420€
 

Bien entendu, pour éviter qu’ils soient considérés comme confiscatoires, ces taux d’imposition s’entendent « toutes taxes comprises ».

  On peut être rassurés :
  Le citoyen déclarant 1 500 000€ paierait 883 960€ d’impôts soit 58,93% et non 75% comme on voudrait nous le faire accroire.

Il lui resterait 616 040€ annuel soit 51 330€ mensuel soit 1710€ par jour. Mais peut-on vivre dignement en gagnant quotidiennement un Smic mensuel ?

 

Le citoyen déclarant 10 000 000€ paierait 7 258 960€ d’impôts soit 72,59% donc proche de 75%.

Il lui resterait près de 2 750 000€ annuel soit 228 420€ mensuel soit 7 600€ par jour (6 Smic mensuel quotidiennement!)

 

Ce revenus imposables sont déclarés après, bien entendu, déduction de toutes les « opportunités fiscales» offertes à de tels fortunés.

 

« Enorme ! Inconcevable ! Immoral !... » bêlent ces panurgiens qui répètent à l’envi les sempiternelles incantations soufflées par ceux qui ourdissent dans l’ombre du nouveau petit père du peuple.

 

 « Enorme ? » Oui, c’est l’équivalent de près de 5000 Smic mensuels soit le salaire annuel d’environ 400 employés.

 

« Inconcevable ? » Oui, sans aucun doute, car gagner de telles sommes ne peut être imaginable par un citoyen « lambda ».

 

« Immoral ? »

S’il y a « immoralité », où réside-t-elle ?

          Dans le fait de gagner de telles fortunes ou dans celui de verser, un impôt équitable, lequel laisse quand même un revenu net annuel de 2 741 045 soit 228 420 mensuel soit 7 614 par jour ?

          Mais une République serait-elle morale en obligeant un de ces citoyens à vivre le plus dignement possible avec l’équivalent de 6 Smic par jour ?

Il n’est pas « immoral » de gagner honnêtement des fortunes.

Mais n’est-il pas « immoral » de refuser de participer à l’effort collectif ?

 

          On en revient aux concepts indissociables de Droits et Devoirs consubstantiels de la valeur républicaine de Citoyenneté.*

 

         Notre République se composerait donc de citoyens pauvres mais riches de leur responsabilité à l'égard de la collectivité et de citoyens riches mais pauvres en valeurs morales. 

 

 

* : Dans un reportage télévisé, un « exilé fiscal » justifiait à peu près ainsi son choix : « Je me suis installé en Suisse parce que j’en avais marre de me faire plumer en France ! »

Ne seraient-ce pas les mêmes qui contestent le droit à la retraite à 60 ans ? Les 35 heures ?

Ne seraient-ce pas les mêmes qui jugent trop onéreux nos système de santé, d’éducation et autres services publics ?

 

 

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 17:10

Un attrayant prospectus me souhaite la « bienvenue dans un « Espace de l’Ecoute », pour améliorer :

-        chez les enfants : le langage, la concentration, l’autonomie, la motivation, l’écoute,

-       chez les adultes : l’estime de soi, la communication, la gestion du stress, le développement personnel.

L’Ecoute : une aide pour la vie

L’environnement scolaire-universitaire, ainsi que l’univers du travail sont quelquefois des lieux de relations difficiles et stressantes.

La stimulation par les sons et le programme de ré-éducation de l’écoute que je propose, favorise (sic) le bien être (resic), l’apprentissage et la compétence professionnelle.

       Les personnes viennent à l’Espace de l’Ecoute pour des raisons différentes mais ont tous (reresic) un point commun : leur potentiel d’écoute peut se développer.

       Les problèmes d’écoute sont souvent mal détectés parce qu’ils se cachent derrière d’autres difficultés.

Etes Vous ? (rereresic)

-       Un parent inquiet de la scolarité de votre enfant.

-       Une personne ou un couple en quête d’une meilleure communication familiale.

-       Un enfant ou un adolescent en difficultés relationnelles.

-       Une personne stressée, fatiguée, voire découragée par son travail,

-       Un artiste souhaitant affiner « son oreille musicale ».

Comment ça marche ?

L’évaluation de départ (entretien de 2h) permet de déterminer le profil d’écoute du patient. Un programme de stimulation sonore (par la musique et la voix) est ensuite conçu en deux parties :

-       Une phase passive : les enfants et les adultes dessinent et se détendent en écoutant des sons filtrés.

-       Une phase active : l’expression et l’auto-écoute (parler et lire à haute voix dans un micro) sont encouragés

Chaque phase dure environ 30h. C’est un suivi individuel et adapté aux objectifs de chacun. »

 

Le Rebirth

Ou respiration consciente

 

« Une expérience à vivre »

       Le rebirth est une technique naturelle visant le mieux être (rerereresic) de la personne en utilisant une respiration ample, continue et bien détendue.

       Cette respiration facilité l’intégration d’évènements plus ou moins conscients ou refoulés, et qui sont inscrits dans notre mémoire psychique et corporelle.

       Le souffle de Rebirth « nettoie et recharge ».

 

M XXXX

Praticien en rebirth

Audio-Psycho-Thérapeute

 

               Sitôt terminée la lecture de ce message fleurant bon le « New Age », je fus victime d’une inconsciente introspection qui me révéla une créature claquemurée au tréfonds de mon cerveau reptilien. Elle illustrait la bassesse de mon jugement, la petitesse de mon intelligence, la corruption de ma circonspection. Depuis, je vis une expérience d’écoute intérieure et souhaiterait pourquoi, en ma tête, résonne cette chanson obsédante :

 

Le sirop Typhon

Refrain
Buvons, buvons, buvons
Le sirop Typhon, Typhon, Typhon
Universelle panacée
À la cuillère
Ou bien dans un verre
Rien ne pourra nous résister.

- 1 -
Monsieur Carouge avait le nez rouge
Et cela le désolait
Une cuillère lui fut salutaire
Il a maint'nant le nez violet
Madame le Prince
Se trouvait trop mince
Elle ressemblait à un bâton
Elle fit une cure sans demi-mesure
Elle est plus ronde qu'un ballon.

- 2 -
Monsieur le maire avait des misères
Dans ses discours il bégayait
Un petit verre lui fut salutaire
Il n' bégaie plus car il est muet
Monsieur Léon, pon, pon, pon, pon
Si gentil et si rond, patapon, patapon
Ne gagnait jamais au tiercé
Une cure sévère lui fut salutaire
Il est gagnant, mais comme jockey.

- 3 -
Le vieux Pierre était célibataire
Et voulait le rester longtemps
Il but un verre puis un autre verre
Il a 10 femmes et 30 enfants
Dans le village tous les enfants sages
Ecoutant les cloches sonner
Rêvent qu'un mage venu des nuages
Du bon sirop va leur donner.

 

Ne souriez pas ! Ne vous moquez pas !

Interrogez-vous plutôt de savoir ce qu’est le « ReBirth » !

Voici ce qu’en dit Wikipédia :

 

« Le rebirth (traduction littérale « renaissance» ou «renaître») (ou Rebirthing et Rebirthing Breathwork), parfois appelée « respiration consciente », est une méthode de développement personnel mise au point dans les années 1960 aux Etats Unis par Leonard Orr, dans lacontreculture de l'époque et reprise par la mouvanceNew Age.

La pratique d'exercices de respiration pour modifier les états de conscience est présente dans nombres de traditions ancestrales telles que leyoga (Pranayama)ou le taoïsme (Tao du souffle).

Utilisée encore aujourd'hui par certains thérapeutes psycho-corporels, elle utilise une respiration volontairement amplifiée afin de modifier la perception du corps et des émotions. Son objectif est de faire revivre des expériences traumatiques anciennes, notamment celles supposées liées à la naissance, et d'amorcer ainsi un processus de guérison.

Les premières expérimentations, autour de ce qui devriendra le Rebirth, étaient fondées sur la thèse d'un traumatisme premier et fondamental que nous aurions tous vécu au moment de la naissance. Elles tentaient de créer des conditions sensorielles aussi proches que possible de la naissance afin de la faire revivre et de libérer la personne concernée du traumatisme supposé avoir été occasionné au cours de l'accouchement.

Le point de départ du Rebirth se trouve dans les communautés américaines de laCalifornie des années 1960 / 1970 telle que celle de laTheta house ou de l'Institut Esalen, où il était pratiqué lors de séminaires collectifs ou de séances individuelles par des thérapeutes du New Age.

La technique fut importée en France dans les années 1970 par le psychothérapeute Jacques de Panafieu et la psychologueDominique Levadoux. S'y intégrèrent alors des éléments d'autres pratiques thérapeutiques comme la psychanalyse et laGestalt-thérapie.

La séance de Rebirth

Le patient, allongé sur le dos, porte son attention sur son corps, les yeux fermés. Une première phase consiste en une prise de conscience de la respiration à la suite de quoi la personne est incitée à passer d'une respiration naturelle par le nez à une respiration par la bouche. Ensuite la personne doit amplifier et accélérer sa respiration. Enfin, la personne entre dans le processus de "rebirth" proprement dit.

Effets physiologiques et contre-indications

La respiration induite dans le Rebirth peut entraîner une crise spasmophilique par l'obtention d'une forte alcalose dans le sang artériel[].

Des crampes surviennent au contraste de l'alcalose sanguine avec l'acidose du muscle mais ces phénomènes désagréables sont présentés comme faisant partie du processus.

Des phénomènes émotionnels apparaissent, comme la colère, les cris, les larmes, le besoin de dormir, ainsi que des mouvements de succion. Certains pratiquants disent revivre des sensations ressemblant à celles de la naissance. Ensuite, quand la respiration redevient normale, les sensations seraient plus paisibles et des états de bien-être se manifesteraient.

L'expérience du rebirth est contre-indiquée pour les personnes ayant vécu des expériences hallucinatoires ou de délire, et pour les personnes ayant consommé des drogues.

Controverses

Le « rebirth », bien accepté au cours des années 1980, est devenu plus controversé récemment à cause du risque desfaux souvenirs induits.

Une technique différente, mais de même inspiration, parfois appelée Rebirthing ou attachment therapy et réservée aux enfants, a été interdite en 2002 aux États-Unis à la suite de la mort d'une enfant de 10 ans par étouffement.

La pratique du Rebirth, populaire dans les milieux dudéveloppement personnel, est jugée suspecte dans les milieux scientifiques. »

 

J’ai terminé par le site de « Psychothérapie Vigilance » : www.psyvig.com qui nous informe des ravages « des risques des faux souvenirs induits » et des dangers de consulter certains … « thérapeutes ».

Alors, consciencieusement, j’ai jeté le prospectus à la poubelle.

Plus de « sirop typhon » dans ma tête !

Cette petite lumière de «curiosité » a suffi.

C’est ouf !

Je renais !

 Mais je m'interroge quand même:

j'ai lu, voilà une trentaine d'année, le livre de TOMATIS, "L'oreille et la vie", il ne me souvient pas avoir été submergé par le "sirop typhon".

 

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28 janvier 2012 6 28 /01 /janvier /2012 16:59

 

          Selon certaines théories, des « archétypes » se nicheraient en notre inconscient collectif. Ces représentations renfermeraient des thèmes universels communs à toutes les cultures humaines. Et ces mythes qui seraient le résultat de nos expériences continuellement répétées depuis la nuit des temps conditionneraient nos comportements. 

         

          Je m’interroge aujourd’hui sur quel « archétype » reposent cette hégémonie du masculin sur le féminin et le rapport que nous entretenons avec l’autre quand cet autre est d’un genre différent du nôtre, à savoir du genre féminin ou masculin ou d’un autre genre de culture.

         

          Chacun se souvient, lors de son passage en cours préparatoire, des exercices dans lesquels nous devions écrire l’article adéquat devant un nom. Ce travail récurant permettait au maître de savoir si nous savions déchiffrer, lire et comprendre le sens des mots proposés c’est-à-dire il mesurait notre capacité à donner du sens à ce que nous lisions. J’ignore si, à cet âge, nous faisions objectivement référence à une norme grammaticale ou alors, plus intuitivement, aux convenances du langage dans lequel nous baignions depuis notre naissance.

         

          L’année suivante, nous apprenions cette règle de grammaire qui établit le genre des noms de personnes ou d’animaux suivant leur sexe. Elle ne faisait qu’entériner ce que notre environnement et notre bain linguistique nous faisaient naturellement pratiquer oralement. Nous savions différencier le taureau de la vache, le coq de la poule, le canard de la cane, … Mais si nous savions distinguer notre « Médor » de la « Mirza » du voisin, nous devions recourir à une discrète mais pertinente observation visuelle pour discriminer un animal canin inconnu.

         

          Plus tard, devenus adultes, parce que certains moyens techniques n’existaient pas encore, c’est dans la fébrilité d’un couloir que nous attendions l’annonce que notre progéniture avait, sans pudeur aucune, exhibé ses attributs à des inconnus.         Et l’expression de la joie se concluait par la rituelle déclaration déjà inconsciemment sexiste : « C’est un garçon ! Je suis heureux » ou « Je suis content, c’est une fille. »

         

          A partir de cet instant, se scellait une part importante du destin de ce nouvel être : son prénom, la couleur et la coupe de ses premiers vêtements, les rêves vite échafaudés par ses parents, les jouets, les relations du monde extérieur avec lui et plus tard, son comportement avec les autres, son orientation scolaire, la détermination de son genre et son métier.

          Mais quand nous quittons le monde animal, cette règle établissant la norme du genre s’avère inopérante pour connaître le genre d’un nom désignant une chose ou un concept. Heureusement, l’usage courant y supplée. On ne confond pas « le vase » avec la « vase ».

 

Qui n’a souri d’entendre l’étranger « non immigré » évoquant son épouse comme « un femme superbe» ?

Quel esprit retors se logerait dans l’interprétation de cette banale phrase : « Exceptionnellement, ce critique de cinéma se tapa une critique de théâtre et ce fut un plaisir, la pièce était de choix !» ?

 

 

          Comment expliquer sur quel fondement repose cette autre règle grammaticale sur le genre imposant que, dans un ensemble d’éléments divers, le masculin l’emporte sur le féminin ? Nos ancêtres philologues auraient-ils été instinctivement mus par ce poncif présentant l’homme, le mâle, comme naturellement supérieur à la femme, la femelle ?

          Serait-ce parce que l’homme est naturellement plus grand, plus charpenté, plus musclé qu’il se serait élu supérieur à la femme qui a pourtant, elle, le pouvoir de donner la vie ?

            Est-ce parce que, depuis la nuit des temps, et encore de nos jours dans certaines sociétés, la femme doit se soumettre aux assauts sexuels de l’homme ?

         

          D’autre part, culturellement, peut-on ignorer ce que, depuis 3 500 ans, inculque la Genèse :

          D’après ces écrits, Chapitre 1- Verset 27, la complémentarité duelle masculin-féminin fut d’abord créée pour assurer la pérennité de l’espèce animale :

« Dieu les (les animaux) crée mâle et femelle

… et leur dit

A vous d’être féconds et multiples

de remplir la terre

de conquérir la terre… »

 

Genèse 2-7 : (septième jour)

« Yhwh fabrique un adam poussière

qui vient du sol,

souffle la vie dans ses narines

l’adam* se met à vivre »

(*tiré du mot hébreu désignant la terre)

 

          Le premier être humain ainsi généré fut androgyne à l’image de son créateur, à la fois mâle et femelle.

 

Ceci n’est pas une exclusivité « biblique ». Source : Encyclopédie des symboles (La Pochothèque)

« Les cultures antiques envisageaient, sous une seule figure, une nature féminine associée à une nature masculine tel Zeus, le dieu tout puissant dans l’hymne d’Orphée ’’Zeus est masculin. Zeus est une femme immortelle.’’

…Parmi les figures divines de l’Asie (Shiva conjugue le masculin et le féminin…) et des mers du Sud apparaissent également des êtres androgynes, symbole de la réunion des contraires en une unité autonome et parfaite… »

 

 

          Devant ce premier maître de la Terre, tous les animaux défilèrent, en signe d’allégeance et reçurent leur propre nom de la bouche de l’adam lequel, bien qu’étant ignorant de la « chose », savait discriminer le mâle de la femelle. (Genèse 2 – 20)

Le verset 20 dit que le créateur prit conscience que l’adam était seul, « sans aide ». Alors, Genèse 2 – 24 :

« Avec la côte prélevée sur l’adam,

Yhwh bâtit une femme… »

 

          Alors que le Ciel, la Terre, la flore, la faune et l’Adam sont présentés comme des créations exclusivement divines, la femme sera, en dernier ressort, seulement « bâtie » à partir d’os et de chair du premier être. Dernière arrivée sur notre planète, le féminin devra supporter le lot d’être bibliquement considéré depuis comme un sous-produit masculin.

 

Dès la Genèse, observons que cet ersatz de l’adam montre les limites de la prescience du créateur qui avait initialement envisagé qu’un seul homme pouvait régner sur la Terre, un singleton éternel, androgyne et, de plus, dénué d’initiative puisqu’il s’ennuyait au milieu de son royaume.

La Genèse ne raconte pas non plus par quelle manipulation mystérieuse le créateur pourvut cet adam d’un organe sexuel « opérationnel ».

Ensuite, le créateur ne se serait-il pas trompé dans « la construction » de la future Eve* (*signifiant ‘vivante’) ou dans le montage de ses synapses émotionnelles. Est-ce par inadvertance ou par ignorance qu’il l’aurait dotée d’irrépressibles pulsions sexuelles et d’organes sexuels tellement sensibles que les hommes, jaloux d’émotions qu’ils ne pouvaient connaître, élevèrent les pratiques d’ablation au rang d’une décision divine ?  N’ayant pas pressenti que l’Eve pouvait enfreindre ses ordres, il ne put que constater qu’à son insu, il l’avait dotée d’une capacité de désobéissance et donc d’une aptitude aux discernements.

 

          Cette Eve, naturellement moins assujettie au créateur et par conséquent plus libérée face à ces ordonnances dogmatiques, supputa rapidement qu’un éternel paradis deviendrait vite un enfer d’ennuis peuplé d’animaux féconds (cf. Genèse 1-27) et gardés par un couple d’humains voués à une interminable vie de perpétuelle continence. Rapidement, l’Eve « déniaisa » l’adam. Par cet acte, elle révéla l’homme à lui-même en tant que mâle procréateur et être jouisseur. Et cette prise de conscience de la différenciation complémentaire du masculin et du féminin pourtant nécessaire à la perpétuation de l’espèce humaine sera considérée comme étant « le » péché originel qui transforma l’éden initial en éternel purgatoire infernal.

          Prenant subitement conscience de la vulnérabilité avérée de son dadais d’Adam, l’incommensurable bonté céleste argua de cette incartade odieusement libertine pour punir son initiatrice.

 

Genèse ch. 3 – Vers.18

« A la femme Yhwh Dieu dit

je multiplierai les douleurs de tes grossesses

dans la douleur tu enfanteras des fils

vers ton homme ton désir

et l’homme ton maître. »

 

          Pour définitivement imposer la supériorité du mâle sur la femelle, le ou les rédacteur(s) de la Genèse y grave(nt) la condamnation divine. Elle sera sans appel et s’inscrira dans toutes les consciences des sphères dominées en occident par la foi chrétienne. La réflexion de Sartres « l’enfer, c’est les autres » ne prendrait-elle pas sa source en cette norme imprescriptible régissant notre environnement socio-culturel et notre histoire de vie relationnelle depuis plus de 3 000 ans ? L’homme, le mâle, qui porte dans son inconscient une certitude d’être une créature d’essence divine, peut toujours justifier ses comportements de possession et de jouissance à l’égard de la femme par l’évocation de ce dogme génésiaque. La femme est accusée d’être la cause que notre existence soit « véritablement humaine » c’est à dire ponctuée de joies et de peines, de plaisirs et de spleens.

 

Il faut toujours être conscient de la date de ces écrits. (1 500 ans avant notre ère).

L’existence de l’homo sapiens a quelques milliers d’années.

Les civilisations grecques et égyptiennes ont marqué leur empreinte culturelle. Diverses croyances se côtoient.

L’expérience des hommes est déjà riche.

La douleur de l’accouchement, la perpétuation de la race humaine par un nécessaire accouplement, l’inégalité entre l’homme et la femme en termes de force physique, le rôle de la femme dans les sociétés,…. sont des faits.

Les rédacteurs de la Genèse s’en sont accaparés pour les pervertir en dogmes religieux comme ils ont perverti ce que l’on nomme aujourd’hui les archétypes.

A cela, on ajoute l’ascèse de la sexualité féminine qui, excluant toute velléités de jouissance physique, y trouve la justification des excisions clitoridiennes, les ablations des petites lèvres, les sutures des grandes lèvres.

De quelles frustrations devaient donc souffrir ces rédacteurs ?

 

          Génération après génération, la femme expiera le fait d’avoir fécondé l’esprit humain pour l’épanouir à l’appétence de la connaissance, à la conscience de la responsabilité du couple pour la pérennisation de l’espèce, à l’attrait de la sensualité.

          Dans sa première lettre pastorale à Timothée dans laquelle sont édictées des instructions destinées aux responsables des communautés, Paul spécifiait : « Adam a bien été formé le premier puis Eve et ce n’est pas Adam qui fut séduit mais la femme qui, dupée, passe à la faute. » (1 – 12,13)

 

          Très tôt donc, l’abjection patente à l’égard de la femme émerge dans les comportements de l’homme qu’illustrent deux épisodes tirés de la Genèse :

 

Genèse 19-4 : « Les hommes de Sodome encerclent la maison … ils appellent Lot : 

« - Où sont les hommes qui sont venus chez toi cette nuit. Fais-les sortir, nous allons les violer.

-                 Oh mes Frères, ne leur faites pas de mal… j’ai deux filles qui n’ont pas connu d’homme, je les fais sortir et faites-leur ce que vous voulez… »

 

Juges 19-23 : « frères, je vous en supplie, non ! Non ! Ne vous comportez pas en criminel, ne commettez pas un acte aussi insensé ! Voici ma propre fille, tenez ! La voici qui est vierge… abusez d’elle, faites-en tout ce que vous voudrez mais ne vous laissez pas aller à une telle folie à l’encontre de cet homme… »

 

          Et je vous livre juste quelques extraits montrant comment doit être apprécié le statut de la femme :

 

Proverbes 9 - 13

« La folie est une femme fantasque, 

Idiote, elle ne comprend rien à rien. »


Corinthiens 14 - 34,35 :« Comme dans toute les Assemblées des saints, que les femmes se taisent dans les Assemblées. Non, elles n’ont pas à parler mais doivent rester soumises comme la Loi le dit. Et si elles sont prêtes à être instruites en quoi que ce soit, qu’elles interrogent chez elles leurs propres maris car une femme doit avoir honte de prendre la parole dans une assemblée. » 

 

Lévitique 12 – 2,5  

« Lorsqu’une femme fait un enfant

et enfante d’un mâle,

elle est impure sept jours

autant de jours que pour les règles…

Si elle enfante d’une femelle,

elle est impure deux fois le nombre de jours de ses règles. »

 

          Pour résumer, la femme, résultat d’une construction élaborée à partir de l’extraction d’un fragment d’homme, doit obéissance et soumission au maître qui l’a choisi, sa fonction sociale se réduisant à la maternité et aux tâches journalières engendrées par une vie familiale.

 

          Nous sommes bien éloignés du deuxième précepte enseigné par Matthieu (22 – 38,40) « Aime ton prochain comme toi-même » sauf à imaginer que la femme soit exclue du concept chrétien de « prochain ».

 

          Même si ces paroles bibliques n’ont pas été quotidiennement psalmodiées lors de l’éducation des Etres occidentaux depuis 3 millénaires, on ne peut nier que leur substrat transpire dans nos modes de vie, nos comportements, nos discours, y compris les textes de notre Droit.

          Je penserai plus simplement que les prosélytes religieux se sont approprié les lois normales régissant l’harmonie de toute société pour mieux soumettre les ouailles qui composent celle-ci.

 

          La normalité relationnelle entre les êtres humains qui doit exclusivement exister entre un homme et une femme nous sont aussi présentée comme étant d’essence biblique.

 

          Tout autre comportement qui ne pourrait aboutir à la conception relève de la perversion et condamne leur auteur soit aux foudres divines toujours prononcées et appliquées avec zèle, soit à l’anathème vipérin de ses concitoyens ou encore à la condamnation légale de droit public dans certaines sociétés.

 

          Ainsi, fut condamné à mort, le sieur Onan qui, refusant de donner une postérité à son frère décédé, préférait « se souiller à terre lorsqu’il allait vers la femme de son frère. » (Genèse 38-9)

          Sont passibles du même sort ceux qui pratiquent des actes contraires à la procréation tels la masturbation (onanisme) ou le coït interrompu qui se concluent par une dispersion intentionnelle de la matière séminale à l’extérieur. Aujourd’hui,

la vasectomie n’est donc pas condamnable par application de ces écrits.  

 

Trois millénaires passent.

 

          Lentement, les mœurs évoluent. Les livres d’histoires, les romans, les pièces de théâtre, les poèmes, les tableaux attestent de comportements où libertinage et badinage deviennent les deux mamelles d’une frange masculine, tous ministres confondus. En des temples où s’entremêlaient portes, perles et tiges de jade, dévots et mécréants s’émancipent des dogmes religieux en présence de vénustés plus vierges les unes que les autres.

 

          Les cahots de l’histoire, certaines Lumières, quelques politiques et beaucoup de combat de militantes affranchies font que la femme se libère de quelques jougs et conquiert peu à peu sa part de vie citoyenne et économique.

 

          Mais il reste quelques lambeaux. L’infidélité masculine reste du ressort d’une passade don juanesque. La femme infidèle est encore souvent vouée aux gémonies et la fille-mère considérée comme un être en perdition, et le géniteur ?

          L’infertilité masculine ou féminine reste du domaine confidentiel de la culpabilité.

          L’homme rêve, en secret, de la virginité sacrée de la future mère de ses enfants…

 

          Dans les faits et dans le Droit, le genre féminin diffère encore du genre masculin.

 

Basé sur cette exigence de réciprocité, l’article 212 notre Code Civil affirme, entre autres*, que « les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours et assistance. ». L’adultère, en France, n’est plus une faute pénale depuis 1975 mais demeure une faute civile.

 

 (* : Entre autres : parce que dans les faits, les femmes sont souvent victimes de la non application de ces devoirs de respect, de secours et d’assistance.)

 

Trois millénaires ont passé ?

Et pourtant…

Dans l’autobiographie d’un futur élu de la République rédigée en 1998, on relève ce petit florilège :

 

- «On dit que je suis misogyne. Mais tous les hommes le sont. Sauf les tapettes !»

- «La femme est mieux au foyer»… « Pour moi, une femme qui se bat au judo ou dans une autre discipline, ce n'est pas quelque chose de naturel, de valorisant. Pour l'équilibre des enfants, je pense que la femme est mieux au foyer. »… « C'est la mère qui a dans ses gènes, dans son instinct, cette faculté originelle d'élever des enfants. Si Dieu a donné le don de procréation aux femmes, ce n'est pas par hasard ». ... « De fait, cette femme-là, quand elle a une activité professionnelle externe, pour des raisons de choix ou de nécessité, elle ne peut plus jouer ce rôle d'accompagnement essentiel. ... Je considère que ce noyau est déstructuré. Les fondements sur lesquels étaient bâtie l'humanité, l'éducation en particulier, sont en partie ébranlés",


Plus tard, il explique que : « les tapettes sont des hommes qui ne s’assument pas !» mais qu’il n’est ni sexiste, ni homophobe.

 

N’oublions pas ceux qui suivent :

 

Philippe CANDELORO : « … je pouvais profiter des filles. J’étais dans un milieu où il n’y avait pas vraiment de vrais mecs… »

 

A l’Assemblée Nationale, Brigitte BAREGE, députée UMP du Tarn et Garonne évoque le mariage homosexuel en ces termes : « Et pourquoi pas des unions avec des animaux ? »

 

Johnny HALIDAY : « Alain DELON est un vrai mec de toute façon. Je ne pense pas être un pédé non plus. »

 

S’ils ne l’ont lu, ils sont inconsciemment des zélateurs du Lévitique où est écrit : « l’homme qui couche avec un homme comme on couche avec une femme, ce qu’ils font tous les deux sont une abomination, ils seront mis à mort, leur sang retombe sur eux. » (Lévitique 20-13)

 

          Leur lexique « ni sexiste ni homophobe » s’enrichit avec « tafiote », « tarlouze » qui ont détrôné depuis longtemps « petite pédale », « Homo », « tante » et autre « gouine » lesquels ont effacé « gonzesse » et « lopette » sans omettre « sale Pédé ».

Les anglophiles y ajoutent « queen » et « queer ».

 

Cette différence « du genre qu’on n’a pas » mettra-t-elle 3000 ans à être acceptées ?

 

          Les comportements singuliers et les homosexuels sont toujours mis au ban d’une société laïque. Celle-ci fonderait-elle encore sa perception sur d’antiques préceptes religieux ?

 

Peut-expliquer l’alchimie qui « régit » une rencontre ?

 

Un regard, une odeur, une voix, un toucher, une grâce, une vêture, une « intelligence », un hasard, … nous feront nous diriger vers telle personne parmi d’autres, à un moment donné et peut-être même nous faire découvrir un « genre » que nous nous ignorions. Cela reste encore, et peut-être heureusement, du domaine de l’irrationalité.

 

          Notre République accepterait-elle, en ce début de 3è millénaire que soient encore blâmés, bannis, rejetés ou condamnés toutes celles et tous ceux dont les comportements sexuels ou relationnels ne correspondraient pas à une norme originelle érigée en un dogme définissant la sexuation par le seul clivage binaire entre les humains et essentiellement vécue par la complémentarité d’un couple hétérosexuel fécond?

 

Dès lors que le respect de soi et de l’autre est évident, pour quelles raisons le « sexe » qui relève du domaine de l’intime serait-il accaparé ou soumis à une ou des norme(s) dictée(s) par des « croyances » et des positions politiques à la solde de ces derniers ?

Laisser se vulgariser de tels concepts :

C’est refuser que soit respecter l’Etre dans tout ce qu’il a de plus intime, sa sexualité.

C’est aussi stigmatiser toutes les unions non hétérosexuelles.

C’est refuser, qu’au nom de cette norme dogmatique, soit reconnus les mariages civils (donc reconnus par la République) entre personnes de même sexe.

C’est dénier à ceux-ci la possibilité d’avoir des enfants soit par adoption soit avec l’aide d’une tierce personne soit par tout autre moyen d’assistance médicale.

C’est reconnaître comme normal de ne pas leur accorder les mêmes Droits Civils qu’aux couples hétérosexuels.

C’est ignorer l’existence de femmes et d’hommes asexués ou androgynes.

C’est exclure les transsexuels. (Personne qui se sent comme ayant une identité sexuelle opposée à son sexe physique de naissance.)

 

C’est accroître le sentiment de culpabilité par rapport à la norme sociale chez des hommes stériles et les femmes infécondes.

 

C’est admettre que tout ce qui est contraire à la norme est du domaine de l’anormalité voire de la perversion.

 

En un mot, c’est accepter que dans une société de Droit existent des citoyens de seconde ordre.

 

Je m’interroge sur les raisons du tollé déclenché par l’introduction de la « théorie des genres » dans le programme de SVT de seconde si ce n’est que cette théorie heurte des sensibilités religieuses contemporaines qui voudraient s’ériger leurs idéaux dogmatiques en « Code moral » universel.

Ce sont les mêmes que l’on retrouve en travers de toute avancée scientifique et qui ont exterminé les « hérétiques ».

D’abord, une théorie ne reste « théorie » jusqu’à ce que son contraire soit scientifiquement démontré.

Mais ce cas-ci, je n’emploierai pas le mot « théorie », la sexualité et ses caractères relèvent de l’intimité de chaque individu qui la vit avec plus ou moins de bonheur.

Par contre, nos adolescents doivent être instruits des «caractéristiques sexuelles » qui doivent être enseignées de façon scientifique ET philosophique (et pourquoi pas historique et anthropologique: la Grèce antique avec ses pratiques socialement reconnues d’homosexualité et quelque peu pédophiles qui seraient aujourd’hui condamnées, les Musulmans polygames, d’autres peuples où l’homme n’a qu’un rôle stricte de reproducteur sans aucun fonction sociale,… )

Certaines caractéristiques sexuelles « heurteraient » sur le plan « moral ».  Sur quel ouvrage repose ce qu’il appelle la « morale » ? : la Bible.

Elle n’ignore pas la relation homosexuelle entre hommes mais l’estime outrageante au contraire du viol d’une fille ou d'une femme, fut-elle vierge.

 

 

 

Au plan social, les relations sont simplifiées par la reconnaissance « fille » « garçon » dès la naissance. Mais cette différenciation est seulement effectuée sur des critères strictement physiques : le sexe.

 

Elle n’augure en rien de l’avenir amoureux et des pratiques sexuelles de chaque individu.

 

Certes, dans la Grèce antique, on était certainement plus dans la normalité en étant homosexuel qu’hétérosexuel. Mais l’hétérosexualité n’était pas considérée comme contraire à leur « morale ».

 

Qui peut juger des orientations ou des pratiques sexuelles d’un individu tant qu’elles ne sont pas contraires à sa dignité et surtout à la dignité ou ne mettent pas en danger la vie de son ou sa ou ses partenaires ?

 

La science, la philosophie doivent expliquer pour « rassurer » l’individu et venir secourir ceux qui pourraient vite devenir des victimes des « moralistes » qui confondent, à dessein, comportements homosexuels et « pédophilie »

 

Je pense aussi qu’il y aurait lieu de recourir à deux néologismes : « homosensuel » donc « homosensualité » et « hétérosensuel » et donc « hétérosensualité » qui illustreraient un autre aspect de la relation amoureuse : la sensualité avant le sexe, la sensualité avec le sexe et pourquoi pas, la sensualité sans le sexe.

 

 

           En conclusion, si la différence du genre existe dans le symbolisme ou l’interprétation des archétypes, ici se substitue l’intelligence du symbolisme ouvert à la déraison d’un dogmatisme fermé. Il n’existe qu’un seul genre humain, lequel se décline en une arborescence de comportements sexuels tous également « sacrés » dès lors qu’ils sont basés sur le Respect de l’Autre, c’est-à-dire « l’Humanisme ».

          Et n’ont pas été abordées l’appréhension et la perception d’autres genres :

-        le genre ethnique que pourraient pareillement illustrer les mêmes sources qu’elles soient du livre ou d’hommes et de femmes politiques

-        ou encore celles du genre « économico-social » qui clivent le monde des « travailleurs, quelle que soit l’heure de leur lever » de celui des « improductifs qui coûtent cher » et qui relève de notre discernement du monde socio-économique,

-        ou encore celles du genre qui oppose les « biens portants » aux personnes malades ou souffrant de handicaps mentaux, physiques,

-       

-        Mais ces points relèvent-il de la notion d’archétypes ?

 

Quelques réflexions supplémentaires :

 

Il faut toujours se souvenir sur quoi repose les fondements du raisonnement des croyants : un dogme « il existe un dieu créateur de tout, omniscient, omnipotent, omniprésent, …. omni casse coui pieds).

Les tenants de la pensée dogmatique qui puisent leur « apensance » dans ce que les américains nomment « the good book » ( ???) veulent une sexualité réduite à la procréation (croissez, multipliez, …Genèse), soyez féconds et nombreux (puis venez à moi les petits enfants –St PAUL) c’est-à-dire une politique nataliste en excluant toute recherche de plaisirs ( propre aux êtres humains, je « crois »…) et qui débouche sur les mutilations (toujours chez la femme d’ailleurs).

Toutes les autres pratiques sont du domaine du diable et de la traitrise du message divin (cf. Onan qui refusant de féconder l’épouse de son frère décédé préféra laisser sa semence se perdre dans la terre et fut frapper de mort par son dieu (ancien testament)        

- opposition à toute forme de contraception y compris le coït interrompu (préservatif, pilule,…)   

- opposition à l’IVG (on ne peut tuer ce que dieu a fait mais ils sont presque tous pour la peine de mort judiciaire)        

- opposition à toute forme de sexualité autre que celle unissant un homme et une femme pour « procréer ».

Ils oublient que :

- la mère de JC fut fécondée nuitamment à son insu (ne serait-ce pas ce qu’on appelle vulgairement un viol ? Cela montre aussi le statut de la femme vu par les chrétiens catholiques : tais-toi et enfante !)

 

- Joseph dérogea à cette loi divine puisque son mariage ne fut pas consommé (Marie était vierge : je sais qu’on m’objectera que ce n’est qu’une valeur symbolique)

- que tout dans le comportement de JC crée une interrogation sur ses comportements sexuels ou au moins sur son rapport aux femmes : il en était toujours entouré (Marie-Magdeleine en fut tellement amoureuse qu’elle lui oignit les pieds de parfums et les baisa, G…s T….N n’a donc rien inventé) mais ne « commit jamais le péché de chair ». Etait-il impuissant ou homosexuel refoulé donc frustré ? (ce n’est qu’une hypothèse toute personnelle).

 

Pour conclure, je dirai que la théorie du genre pourrait se comprendre comme une sorte d’aberration scientifico-philosophique : il n’existe qu’un genre humain. Celui-ci se décline, notamment pour ce qui nous intéresse ici, au plan des comportements sexuels à l’autre et à soi-même, en une arborescence dont chaque segment aboutit à une particularité que je qualifierai de « sacrée » au sens qu’elle doit inspirer, à la condition sine qua non que ces pratiques soient respectueuses du genre humain, un profond respect de la part des autres.

 

Mais « l’enfer, c’est les autres ! ». Les autres sont l’enfer quand les autres ignorent et veulent ignorer les uns et réciproquement. C’est ce qui justifie pleinement cette « information » aux plans scientifique*, philosophique et ‘humain’ sur les divers comportements sexuels existants.

 

La connaissance de faits est une étape vers la reconnaissance de l’autre et l’acceptation de l’autre et/ou de soi. Elle pourrait être une solution aux frustrations infligées par les autres « dits normaux » ou vécues par soi « dit anormal » et une solution pour recouvrer l’estime de soi.

 

N’est-ce pas cette normalité érigée en dogme qui crée le rejet de l’autre en le condamnant aux gémonies ?

 

: avec cette réserve : ne faisons pas dire à la science ce qu’elle ne dit pas. Quand elle ne peut démontrer, elle peut expliquer. Rappelons-nous ce que des pseudo-scientifiques lui ont fait dire sur les « juifs », les « homosexuels », les « nègres » …

 

 

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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 13:10

Exposé du problème

Sachant que :

- la dette de la France au 30/12/2011 sera d’environ 1 750 000 000 000€,

- que le salaire des fonctionnaires est présenté comme étant la cause de ce déficit,

- le salaire annuel moyen d’un fonctionnaire + charges est au maximum de 40 000€.

1/ Calculez, en Euros et en pourcentage, l’économie annuelle générée par la suppression de 14 000 postes d’enseignants.

2/ Combien de postes de fonctionnaires faudrait-il supprimer pour éteindre cette dette ?

3/  Calculez le coût des salaires et charges de ces 5 000 000 de fonctionnaires et leur proportion dans le montant de la dette.

4/  Calculez l’économie réalisée par la suppression d’un poste de fonctionnaire sur deux.

5/  Rapportez le montant de cette dette au nombre de foyers fiscaux (environ 35 000 000) et son équivalant en année-smic (environ 14 000€)

N.B. :

Il vous sera loisible de commenter vos réponses.

 

 

 

Corrigé :

1/ Calculez, en Euros et en pourcentage, l’économie annuelle générée par la suppression de 14 000 postes d’enseignants.

 

L’économie annuelle réalisée sera au maximum de (40 000€ x 14 000) soit 560 000 000€, somme qui équivaut à 0,00032% de la dette.

 

2/ Combien de postes de fonctionnaires faudrait-il supprimer pour éteindre cette dette ?

(1 750 000 000 000 : 40 000) = 43 750 000

 

La France ne disposant que de 5 000 000 de fonctionnaires (fonction publique, territoriaux, santé,…) cette solution finale s’avère donc inappropriée. **

 

3/ Calculez le coût des salaires et charges de ces 5 000 000 de fonctionnaires et leur proportion dans le montant de la dette.

40 000€ x 5 000 000 = 200 000 000 000€

soit (200 000 000 000 / 1 750 000 000 000) = 11,42% de la dette.

 

4/ Calculez l’économie réalisée par la suppression d’un poste de fonctionnaire sur deux.

(40 000€ x 2 500 000 000) = 100 000 000 000€

soit 5,71% de la dette.

 

5/ Rapporter le montant de cette dette au nombre de foyers fiscaux (environ 35 000 000) et son équivalant en année-smic (environ 14 000€)

( 1750 000 000 000 / 35 000 000) = 50 000€ par foyer fiscal

Soit

(50 000 / 14 000)= 3 ans 6 mois.

 

 

Observation relevée sur une majorité de copies : Cette dette ne pourra jamais être remboursée !

 

Questions relevées sur différentes copies :

- Que représentent les 88,58% restants ?

- Où réside la cohérence chez ces gens qui honnissent tant les fonctionnaires et la fonction publique et se plaignent du manque d’enseignants, d’infirmières, te transport en commun, de policiers,…. ?

- Quels sont les desseins de ceux qui nous mentent en présentant les services publics comme une des causes du marasme économique actuel et en affirmant que la suppression de 50% des postes de fonctionnaires est la seule alternative pour revenir à l’équilibre ?

- Peut-on envisager des hôpitaux sans aides-soignants, infirmiers, médecins, chirurgiens, des établissements scolaires sans enseignants, des commissariats de police sans policiers, des gendarmeries sans gendarmes,… ?

- Le citoyen français serait donc-t-il prêt à payer à 100% tous ses frais médicaux, tous les frais de scolarisation de ses enfants, les prix réels de son billet de transport en commun, les interventions de police dans son quartier,… ?

- Que vont devenir ces ex fonctionnaires ? Des chômeurs ? Indemnisés par qui ? Quel en sera le coût pour la société ?

Les politiques élus d’une société qu’ils prétendent moderne, évoluée, au centre du monde, comme étant la fille aînée de l’église,… ne devraient-ils pas préférer le bonheur de ses ouailles plutôt que la satisfaction de quelques fortunes ?

 

** : Quelques réponses anecdotiques

 

- Dans plusieurs copies, a été suggéré qu’il suffisait de supprimer 5 000 000 de fonctionnaires par an pendant 8 années et 9 mois pour arriver à ce seuil « idéal »de 43 750 000. (Sans commentaire.)

- D’autres ont expliqué que l’augmentation de la dette entre 2010 (1 591 000 000 000€) et 2011 (1 750 000 000 000€) soit 159 000 000 000€ correspondant à 80% des salaires et charges des fonctionnaires, il suffirait donc de supprimer ces 80% de postes de fonctionnaires pour stopper l’augmentation de notre dette. (Idem).

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19 décembre 2011 1 19 /12 /décembre /2011 12:56

       Parmi les commentaires entendus après la sinistre profanation des locaux de l’hebdomadaire « Charlie Hebdo », beaucoup émanant de fidèles tant musulmans que catholiques se résumeraient par cette prophétie lapidaire : « C’est normal parce qu’on n’a pas le droit de toucher au sacré ! ».

Inch’allah ! Ite misa est !

 

       Au nom de la défense des libertés religieuses, de grands prosélytes s’insurgeaient contre cette « une » sacrilège, laquelle était déclarée « contraire » à l’esprit « laïque » consubstantiel de notre République.

       Et de rappeler que ce journal impie déjà convaincu de blasphème en 2006 lors de la parution des caricatures de Mahomet fut poursuivi devant la justice.

       Les diverses manifestations organisées contre la présentation de la pièce de Roméo Castellucci, « le concept du visage du fils de dieu », recouvrent les mêmes invectives que l’on entend lors d’autres manifestations contre la liberté des femmes à disposer d’elles-mêmes, par exemple.

       La frénésie de ces logorrhées que les médias se complaisent à vulgariser à longueur de journaux dits « d’informations » m’en rappelle d’autres identiques qui avaient claironné en 2005 lors d’une campagne de publicité parodiant le tableau de Léonard de Vinci « La Cène ».

Plaintes avait été portées.

       Le Tribunal de Grande Instance de Paris ordonna la relaxe pour le journal satirique.

       Par contre, entérinant les arguties des avocats des plaignants reprochant aux créateurs « d’utiliser une scène sacrée à des fins mercantiles », un juge de notre République laïque oublieux qu’il était là pour rendre la Justice au nom du Peuple français qualifia l’affiche de Girbaud « d’injure faite aux chrétiens … », ordonna son retrait immédiat avec une astreinte de 100 000€ par jour de retard à compter du 3è jour suivant la signification.

       Heureusement pour l’Honneur de notre République laïque, la Cour de Cassation annula cet arrêt et débouta l’association plaignante.

       Si le procès de « Charlie Hebdo », sa relaxe et les premières condamnations de Girbaud occupèrent l’espace médiatique, la relaxe de ce dernier ne donna lieu à aucune annonce, laissant croire à la victoire des associations religieuses, ce qui ajoute encore à la confusion des genres.

 

      D’abord, confusion sur le sens du mot « laïque » : C’est la séparation des églises et de l’Etat, la non confusion entre sphère privée et sphère publique, la non-ingérence réciproque des églises dans les affaires de l’Etat. Elle garantit, pour chaque citoyen, le respect des croyances et la pratique des rituels tant qu’ils n’enfreignent pas la Loi. Elle est la garante de la liberté de penser et de s’exprimer.

Article X de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions mêmes religieuses pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. »

 

Article I de la Constitution Française de 1958

« La France est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. »

 

       La « Laïcité », c’est la « tolérance », c’est le « respect de soi et des autres », c’est la « liberté de conscience », ce triptyque constituant le « vivre ensemble dans la fraternité ».

 

      Ensuite confusion sur le sens du mot « sacré ».

A les entendre, les croyants sembleraient avoir l’exclusivité de l’usage de ce mot. Il est normal que, dans chaque croyance, le fidèle déclare «sacrés » les écrits, les rites et rituels, les icones, les temples, les chants, … Et le blasphème n’existe que pour l’adepte qui transgresse un des principes qui fondent sa croyance. Par exemple, ne peut être considéré blasphématoire pour le chinois taoïste l’acte de manger de la viande un vendredi saint.

La valeur de ce « sacré » attribué aux croyances ne revêt donc pas ce caractère universel tant prétendu par certains.

Au nom du « sacré », le juge prétendait que Girbaud utilisait « une scène sacrée à des fins mercantiles ».

1/ La création même de cette œuvre fut « mercantile ». Elle fut l’objet d’un contrat entre son auteur et le commanditaire. Les nombreuses copies de ce tableau ne sont-elles pas tout autant des « injures faites » à l’originale ? Ceux qui les commercialisent ne seraient-ils pas aussi des parjures ?

2/ Le caractère « sacré » de ce tableau n’existe que pour les adeptes de cette croyance mise en scène. Un aborigène n’y verrait que des gens curieusement habillés partageant un repas.

3/ Ce tableau n’est que l’interprétation par un artiste d’un supposé moment d’une histoire relatée plusieurs décennies après son possible déroulement. Lui conférerait-on cette même valeur s’il avait été peint sur le mur d’un lupanar ou d’un stufa dont il est dit que Michel Ange et Léonard de Vinci étaient amateurs ?

 

Il en est de même pour tous les arts dits « sacrés ». Une musique n’est « sacrée » que pour le groupe social qui l’utilise pour ses rituels. Un « chant grégorien » sera justement apprécié comme musique profane par tout non croyant sans pour cela qu’il y ait sacrilège.

 

Oter le caractère sacré d’une œuvre musicale, écrite, peinte ou d’une construction ou d’un monument, … n’implique nullement un manque de respect de la part de tous les citoyens, y compris de ceux qui n’apprécient pas ces arts.

Je ne visite pas une chapelle, une église ou une cathédrale dans une tenue ou avec un comportement indécent.  Mais de la même manière, je rends visite à mes amis de manière « civilisée ». (On oublie que ces édifices ont longtemps servi de marché, de salle de réunion ou d’aire de jeux pour les enfants).

 

       La destruction des bouddhas géants de Bamiyan (Afghanistan) en mars 2001ne fut-elle pas commandée par des talibans pour cause "d'anti-islamisme" et présentée comme une "injonction de l'Islam"? (et ce n'est qu'un exemple, n'oublions pas les interdictions d'éditions d'œuvres littéraires ou philosophiques émanant de Rome...).Un état laïque, parce qu'il refuse toute idéologie dogmatique et est respectueux de l'Autre, se livre-t-il à de telles destructions volontaires de biens culturels ou à de telles censures? Ayant comme principe citoyen que n'existe aucune vérité révélée, le caractère « laïque » de notre République permet le respect de tous les concepts intellectuels, ce qui n'empêche aucunement leur critique.

 

       Que les actuelles victimes prétendues de persécutions se procurent « La République et l’Eglise », Images d’une querelle aux Editions La Martinière. Ils constateront que l’art de la caricature s’est édulcoré depuis un siècle au détriment des libertés de pensée et d’expression.

 

       Une manière pour notre République d’affirmer sa spécificité « laïque » serait la pratique de la discussion philosophique dès le Cours préparatoire. L’enfant apprendrait ainsi très tôt à tenter d’apporter ses réponses aux questions qu’il se pose. Ce long chemin vers la recherche de la Vérité, cette quête infinie vers la Sagesse participeraient d’une éducation spirituelle « laïque » du futur citoyen.

       L’enrichissement par la formation philosophique alliée à celles des sciences, de l’histoire, des arts et des lettres, loin d’être « anti croyance », permettrait certainement à ceux qui souhaitent appartenir à une croyance une autre approche symbolique de diverses allégories, dogmes et mythes qui ont engendré les cultes.

 

       Je conseillerai l’ouvrage de Sophie BOIZARD et Laurent AUDOUIN « Les grands philosophes parlent aux petits philosophes » (MILAN Jeunesse)

 

       La « laïcité » a ce caractère universel puisque tous les êtres quelles que soient leurs croyances, leurs philosophies, … peuvent s’y mouvoir en toute quiétude dans le strict respect de la Loi.

       A la différence d’une « République chrétienne » ou « islamique », une République Laïque ne permet pas que l’on incendie un local, que l’on lapide un être, que l’on mutile un corps, que l’on interdise une œuvre,… au nom d’une « croyance » ou d’une « non croyance ».

       Une République Laïque donne tout son sens à la maxime de Voltaire : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrai pour que vous puissiez vous exprimer. » C’est au(x) débat(s) ensuite de faire jaillir la vérité et de donner à chaque citoyen tous les éléments lui permettant de discerner ce qu’effectivement fourbissent ces idéologues prosélytes de tous dogmes (politiques, économiques, croyances,…).

       Dans une République Laïque, la Justice est au service du citoyen ou du groupe social qui s’estime persécuté ou bafoué. Et c’est parce qu’elle est « Laïque » que notre République protège également tous les citoyens.

 

       Son caractère universel fondé sur le respect mutuel, le respect de la dignité de chaque individu, le respect de la liberté de penser font que seule la « Laïcité » est véritablement « sacrée ».

 

Alors, « touchez pas à mon « sacré » nom de « laïcité » ! »

 

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9 octobre 2011 7 09 /10 /octobre /2011 18:57

                                                  L’art de la communication (fiction)

Une naissance est toujours un grand événement qui bouleverse les membres de la famille, émeut les amis, attendrit les collègues de travail, trouble les masses. La maman est encensée, le bébé adulé et le papa toujours attendrissant.

Elle peut être aussi un moyen de communiquer d’abord sur l’annonce de la grossesse puis celles à sur l’avènement de l’heureux avènement.

 

D’abord, faites semblant de cacher la grossesse les trois ou quatre premiers mois puis distillez quelques informations aux intimes avec la certitude que certains se feront un devoir de la proclamer urbi et orbi.

A l’approche du jour fatidique, communiquez discrètement sur une date et un lieu de l’accouchement. La qualité première d’une bonne rumeur étant la rapidité de sa propagation, vous serez surpris du nombre de «rois mages » qui précèderont l’arrivée de votre progéniture. Ils sont excusables, quand on connaît l’Histoire, voilà 2011 ans, ils étaient arrivés très en retard.

Après quelques jours de vaine attente durant lesquels les médias, toujours à l’affût d’un fait divers qui pourrait marquer les deux millénaires prochains à l’instar de celui qu’ils avaient raté voilà 2011 ans, ont lancé leurs meilleurs grands reporters et leurs plus fins investigateurs pour avoir la primeur de l’Information. Les salles de rédaction s’agitent. Les plateaux de mi-journée et du soir relaient les informations d’envoyés spéciaux qui n’ont rien à dire.

Puis, silence pendant plusieurs jours.

Déçus mais flattés d’avoir été vus à la télé, les « rois mages » remballent leurs or, encens et myrrhe. Les médias rangent micros et caméras. Les envoyés spéciaux regagnent leurs pénates.  Les curieux se retirent avec cette intime satisfaction du plaisir qu’ils auront à revenir.

Les jours passent.

Puis, un jour, à 19h50, vous paraissez seul sur le perron de votre demeure.

Etonnamment, (encore une fuite) les « rois mages » la bouche remplie d’oraisons doucereuses, d’encensement matois et de mirifiques compliments vous attendent. Les médias occupent la cour. Les flashes crépitent. Les perches de micro se tendent au plus près. Les caméras tournent. La foule des curieux ébaudis applaudit.

Un large sourire illumine votre visage. Vous saluez vos fidèles dont la joie explose.

Vous rentrez.

Une douce clameur de déception feinte accompagne la fermeture de cette lourde porte.

Personne de cette assemblée n’ignore maintenant ce que vous leur prépariez depuis plusieurs jours. Tous louent votre discrétion. Tous glorifient votre sens de la famille. Tous louangent votre art de préserver votre intimité familiale… Tous attendent… Tous se perdent en conjecture sur le sexe, le prénom, la couleur de ses cheveux, ses ressemblances… Et la maman ?

IL est 20h05.

Soudain, l’ouverture avec une lenteur mesurée des deux battants de l’imposante porte impose un silence religieux. Le souffle en suspens, conscient de l’exceptionnalité de ce moment, chacun se hisse pour ne perdre aucun instant de ce spectacle qui, depuis plus vingt siècles, n’a encore jamais eu lieu et qui ne renouvellera jamais, sinon pas avant encore vingt autres siècles.

Enfin, solennellement, vous avancez sur le perron. Près de vous, votre épouse souriante. Dans vos bras, l’enfant prési providentiel.

La foule exaltée applaudit.

Les journaux télévisés explosent leur audience. La première étape de la campagne se termine. La seconde peut commencer.

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