Les « gilets jaunes »
« Mettre en évidence un gilet jaune sur la plage avant de sa voiture pour marquer un certain mécontentement envers la hausse des carburants » était en soi une idée géniale à laquelle une grande majorité de citoyens ne pouvait qu’adhérer. Karl LAGERFELD avait vanté les vertus de cet accoutrement obligatoire en nos véhicules : « C’est jaune, c’est moche, ça ne va avec rien, mais ça peut vous sauver la vie. ». Symboliquement, ce vêtement conçu pour notre sécurité s’érigeait en emblème de la contestation sociale.
Désormais, porter un « gilet jaune » devenait une sorte d’onction vous protégeant de tout danger, un chrême vous immunisant contre les lois, le signe de ralliement et la marque consubstantielle d’appartenance à un groupe protéiforme dans ses aspirations et ses revendications. Il suffisait de s’en revêtir pour, en toute impunité, avoir le pouvoir de bloquer un rond-point, une zone industrielle, l’économie d’une région voire de la nation. Il se substituait à l’humain, lequel disparaissait du propos. On n’évoquait plus les « contestataires » ou les « manifestants » ou les « mécontents » ou les « bloqueurs » etc. …. Tout vocable pouvant évoquer une action ou un comportement humain était éclipsé par l’expression « gilet jaune », morceau de tissu synthétique « moche » et qui « ne va avec rien ».
La virtualité des réseaux sociaux qui avaient engendré et sustentaient ce mouvement tout en s’en sustentant ajoutait à cette déshumanisation et à cette dématérialisation de l’Être : nous n’entendions plus les revendications de travailleurs, de retraités, de chômeurs, de laisser pour compte, … mais des slogans émis par des « gilets jaunes », interchangeables tels des clones multipliés à l‘envie par quelques guides ou gourous aussi douteux que fumeux dissimulés sous des avatars autoproclamés « leaders », des incarnations de pouvoirs chimériques sauveurs d’un monde imaginés par eux seuls, de malins messagers prosélytes habiles au surf sur la toile.
Mais quand, sur un réseau social, l’une des instigatrices commença de mélanger « pognon de dingue », « mais qu’est-ce que vous foutez avec notre pognon ? », « vaisselle de l’Elysée », « piscine » … pour ne citer que quelques exemples de sa logorrhée et n’appréciant aucunement cette démagogie populiste, mon enthousiasme du premier jour s’évanouit sitôt.
Bien m’en prit. La boîte de Pandore était ouverte. En quelques jours, les réseaux sociaux s’enflammèrent de tous les maux qui pouvaient sourdre en notre société. A l’instar du roi Henri VI qui ralliait ses troupes à son panache blanc, l’intelligence maligne de ce mouvement congloméraient les mécontents ralliés par leur « gilet jaune », accessoire que l’on enfile en cas de danger. Mais ce danger, n’était-il pas eux, les porteurs de « gilet jaune » ? Tels les meneurs de loups d’antan, des leaders surgis de nulle part occupèrent les espaces médiatiques, galvanisant leurs troupes et faisant montre d’une détermination à tout crin. Parce qu’il se nourrissait de ces réseaux sociaux dont on ignore tout des desseins de ceux qui les alimentent, ce mécontentement devenait un salmigondis de récriminations et de réclamations parfois contradictoires, souvent inconséquentes ou malavisées. Leurs mots d’ordre variaient, allant de l’abolition des taxes sur les carburants à la destitution du Président, la démission des élus en passant par un SMIC à 1 800€ ou encore une retraite pour tous à 2 000€ ou la justice fiscale ou l’égalité sociale sans oublier les encouragements à la violence à l’encontre des forces de l’ordre et des journalistes, la haine de l’Autre incarné par les « élites » et la haines des autres, les « nantis » qui avaient un travail ou qui gagnaient plus qu’eux, …. Obéissant aux mots d’ordre des agitateurs, tels des moutons de Panurge, les « gilets jaunes » manifestaient dans l’irrespect total des lois. Ils bloquaient les rues, les zones commerciales, les ports,… Et, ceux-là même qui refusaient toute autorité, en arrivaient à vouloir installer un général comme 1er ministre ou comme Président pour remettre en ordre ce qu’ils démantelaient et pour faire cesser le « bordel » qu’ils créaient.
Mais ce sont ces mêmes partisans de l’ordre militaire qui perturbèrent les cérémonies mémorielles du 11 novembre. Ces millions de soldats morts pour nous soyons libres aujourd’hui valaient mieux que vos « Macron, démission ! ». Parfaite illustration d’un indubitable individualisme et d’une sauvage incongruité. Tous vos rassemblements tapageurs étaient autant de crachats sur leur tombe. Cette indécence, possibles prémices des exactions futures à l’Arc de Triomphe, était une abjecte profanation de l’Histoire, un sacrilège du sacrifice de vos proches aïeux.
Pendant trois semaines, les médias d’information en continue se délectèrent avec des « reportages dramaturgiques» dignes des tragédies classiques : unité de lieu (un rond-point), unité d’action (blocage de la circulation), unité de temps (une journée), manquait seulement et surtout la bienséance. La bête médiatique se repaissait de ces gilets jaunes pour s’assurer un audimat maximal et les gilets jaunes se nourrissaient de ces médias pour psalmodier leurs messages, le tout faisant accroire que c’était la France entière qui manifestait et revendiquait. Mais quel média, hormis France Info, osa enquêter sur ce qui s’ourdissait insidieusement sur ces ronds-points ? Dans une enquête parue le 7 décembre, Elise LAMBERT et Margaux DUGUET révélaient que plusieurs groupes d’extrême droite, nationalistes, intégristes, identitaires et d’extrême gauche avaient investi les regroupements de « gilets jaunes ». Les présences d’oriflammes identitaires lors des manifestations, les nombreuses « Marseillaise » entonnées çà et là et le slogan « On est chez nous ! » souvent entendu ne relevaient donc en rien du hasard. Le R.I.C., Référendum d’Initiative Citoyenne, dernière revendication des « gilets jaunes », ressemble étrangement au R.I.P., Référendum d’Initiative Populaire, d’un certain parti d’extrême droite. De fausses informations « complotistes » sont répandues pour devenir des vérités fondamentales. L’histoire hoquète : « Un mensonge répété dix fois reste un mensonge, répété dix mille fois, il devient une vérité ! » ou « Plus le mensonge est gros et plus les gens y croient ! ». Hitler et Goebbels ont hélas toujours des émules.
Très vite, arborer le gilet jaune ne suffisait plus, il fallait manifester d’abord en bloquant les ronds-points puis aller à PARIS, marcher sur le Palais Présidentiel et les autres symboles de la République… Dès les premiers jours, les « gilets jaunes », réfractaires à toute législation, notamment celle concernant le droit de manifester, firent très tôt montrent de leur « pacifisme » : des dizaines de millions d’Euros de dégradations, au moins 15 milliard de pertes commerciales pour le secteur agro-alimentaire, des dizaines de milliers d’emplois supprimés, 9 morts à cause de l’occupation des ronds-points, des centaines de blessés, de nombreuses agressions verbales et physiques,,…. dont ces mêmes médias dits d’information firent peu de cas.
Si les « gilets jaunes » n’étaient pas tous de violents déchaînés, tous dans leur ensemble furent complices des casseurs et responsables des dégâts occasionnés lors des diverses manifestations. Manipulés par des factieux dont le seul dessein était de créer le chaos, ne faisant preuve d’aucun discernement, ils ouvraient toutes les portes au vandalisme. Prenant certainement comme exemple ces personnages politiques qui refusent de se plier à la loi en criant au déni de justice ou/et en arguant de leur immunité que leur confère leur mandat, les « gilets jaunes », auto-affranchis, s’arc-boutaient au refus de déclarer et d’accepter un lieu de manifestation à PARIS. Ils avançaient dans une parfaite synergie complice avec les « casseurs ». C’est donc par procuration que les « gilets jaunes » commirent ces actes de pillages, ces dégradations, ces agressions à l’égard des forces de l’ordre, autant de violences pour justifier leur mouvement tout en s’en défendant : « ce n’est pas nous, c’est eux ! ». Pendant que, devant les caméras, certains, fleur à la main, « bravaient » les forces de l’ordre ou torse nu tels des martyres, offraient leur corps, aux jets des canons à eau … ( pour faire le buzz ?), d’autres, beaucoup plus nombreux, participèrent aux caillassages des force de l’ordre, à l’édification de barricades, aux pillages de magasins, aux incendies de véhicules, au vandalisme de l’Arc de Triomphe, aux incendies de bâtiments privés et publics …
Me tromperais-je en arguant que tous ces activistes ne souhaitaient qu’un fait : « qu’il y ait un mort lors de ces affrontements » pour mieux encore galvaniser leurs troupes ?
Les « gilets jaunes » se revendiquaient être des « pacifistes », ces quelques informations glanées çà et là dans la presse écrite ne seraient donc que des « fake news » :
- Plus de 200 radars détruits et 1500 vandalisés, soit quelques millions d’Euros qui seront payés par les seuls citoyens qui paient des impôts. Est-il nécessaire de rappeler que ces radars ont permis « d’économiser » des dizaines de milliers de vies et ne flashent que les automobiles dont les conducteurs roulent en excès de vitesse ? Bien au-delà du « manque à gagner » pour les finances publiques, bien au-delà du coût de réparation engendrées par ces dégradations, c’est le nombre de vies qui ne seront pas épargnées dont seront responsables de ces vandalismes.
- le 15 novembre, un élu de BOURG-EN-BRESSE et son compagnon sont agressés par des « gilets jaunes » et menacés en raison de leur homosexualité : « Je le reconnais, c’est un pédé ! ». Leur voiture a subi des dégradations.
- Le 17 novembre, à COUTANCE, le feu a été mis au rond-point du Pont-de-Soulles ainsi qu’à la chaussée et des panneaux de circulation routière ont été brûlés.
- le 19 novembre, en Gironde, le feu a été mis au péage de Virsac, le bitume a été dégradé par des arbres incendiés et des feux de pneus, des glissières de sécurité et des grillages ont été démontés.
- le 19 novembre, dans l’Allier, à VARENNES-SUR-ALLIER, un gendarme a été agressé et menacé sur un rond-point occupé par des gilets jaunes.
- le 21 novembre, à LE HAVRE, sur le rond-point de la Brèque, de nombreux feux de pneus rendent l’atmosphère irrespirable. Des panneaux de circulation routière sont détruits. Un automobiliste a été agressé et frappé à la tête à l’aide d’une bouteille. Un magasin « DIGITAL » a été dévalisé par une quinzaine d’individus.
- le 23 novembre, dans l’Aube, près de LIMOUX, une quarantaine de gilets jaunes casqués et cagoulés se sont introduits dans la propriété de Madame Mireille ROBERT, député LREM.
- le 23 novembre, dans la Meuse, à hauteur de la commune de FAINS-VEEL, un chauffeur routier de 42 ans a été roué de coups par des « gilets jaunes ». Il souffre de quatre fractures au visage, devrait se faire poser une plaque de métal au niveau de la mâchoire. 45 jours d’I.T.T. lui ont été prescrits.
-le 25 novembre, à LA CIOTAT, des exactions et des actes de vandalismes ont été commis au péage du MUY.
- le samedi 1er décembre, l’Arc de Triomphe est pris d’assaut et vandalisé par des « gilets jaunes ». Les piliers sont recouverts de graffitis, de tags et de divers slogans.
- le samedi 1er décembre, la préfecture de Haute Loire est incendiée à LE PUY-EN-VELAY.
- le samedi 1er décembre, nombreux mobiliers urbains et vitrines de magasins détériorés à BORDEAUX, TOURS, CHARLEVILLE-MEZIERES, DIJON, SAINT ETIENNE, TOULOUSE, …..
- le samedi 1er décembre, dans le Var, à la SEYNE SUR MER, un chauffeur routier turc de 50 ans est mort d’un malaise cardiaque. Il était retenu sur un parking du port de commerce de BREGAILLON. Un rapport de police évoque une « intervention difficile » des secours pour entrer et sortir du site. Aurait-il été possible de la sauver ?
- le 10 décembre, dans le Haut Rhin, à OTTMARSHEIM, un chauffeur routier a été agressé, roué de coups avec une barre de fer. Transporté à l’hôpital de MULHOUSE, il souffre de fractures sur 4 vertèbres et à un bras. 60 jours d’I.T.T. lui ont été prescrits.
- le 15 décembre, dans l’Eure, à BOURGTHEROULDE, des coups de feu sont tirés devant le domicile d’un député LREM avec tentative d’intrusion et « menaces de mort » à peine dissimulées.
- le 16 décembre, dans la Vienne, à CHÂTELLERAULT, une œuvre d’art dite « la main jaune » a été incendiée à un rond-point occupé par des « gilets jaunes ».
- Le 18 décembre, le péage de Bandol est incendié.
- En Ille et Vilaine, à REDON, une guillotine est construite sur un rond-point.
- le samedi 22 décembre, à MONTMARTRE, des « gilets jaunes » chantent la « quenelle » de Dieudonné.
- le samedi 22 mars, à ANGOULEME, des « gilets jaunes » décapitent l’effigie du Président de la République, Monsieur Emmanuel MACRON.
- Le samedi 22 décembre, près de la frontière franco-espagnole, au péage de Boulou, des « gilets jaunes » s’en prennent « violemment » à 2 journalistes de France 2.
- le dimanche 23 décembre, en Seine Maritime, à ROUEN, un camion bulgare a été bloqué à un rond-point par un groupe de « gilets jaunes » qui a commencé à tirer les câbles de sa remorque. Le chauffeur prenant peur force le barrage. Le pare-brise du camion est cassé. Une boule de pétanque sera retrouvée dans la cabine. Le camion est alors caillassé et poursuivi sur 12 km par des « gilets jaune » répartis en 2 voitures qui ont fui dès qu’ils ont aperçu des véhicules de la gendarmerie.
-le jeudi 27 décembre, en Loire Atlantique, au sud de NANTES, des « gilets jaunes » bloquent la sortie des camions transportant des journaux déjà imprimés. Ils étaient mécontents que certains « gilets jaunes « aient pu être taxés d’antisémitisme après les incidents survenus durant le weekend end du 22 et 23 décembre. « Bloquer un journal car sa ligne éditoriale ne convient pas et lui demander instamment de la modifier, n’est-ce pas là une des caractéristiques de la dictature. »
- le jeudi 27 décembre, dans le Var, répondant à un appel de « prendre le Fort de BREGANCON », des « gilets jaunes » n’hésitent pas à traverser des propriétés privées.
- le samedi 29 décembre, en Seine Maritime, à ROUEN, des « gilets jaunes » mettent le feu à la porte de la Banque de France.
- le samedi 29 décembre, à PARIS, des « gilets jaunes » manifestent devant les sièges de BFMTV, RADIO France, EUROPE 1. Ces médias seraient des « collabos » dont les éditoriaux ne leur conviennent pas. Ces actes sont les réelles prémices d’une dictature que beaucoup de « gilets jaunes » incarnent au fur et à mesure que ce mouvement n’en finit pas de continuer.
- A NANTES, on dit que quiconque désirant passer le barrage filtrant menant à l’aéroport devait crier : « Macron démission ! ».
- sur d’autres ronds-points, des « gilets jaunes » obligeaient les automobilistes à poser un gilet jaune sur la plage pour pouvoir continuer leur route… sans compter les agressions verbales pour les conducteurs renâcleurs. De nombreux reportages montrèrent des « gilets jaunes » tambourinant sur les véhicules bloqués, certains même n’hésitaient pas à grimper sur les capots des voitures.
- Des opérations « rackets » sont maintenant dénoncées : argent, nourritures, …. étaient demandés aux automobilistes pour passer les barrages.
- cette liste n’est hélas nullement exhaustive mais il ne faut surtout pas oublier les automobilistes morts à cause des barrages ou des filtrages sur les ronds-points.
- Je n’évoque pas le coût de la remise en état des centaines de ronds-points détériorés, transformés en véritables bauges hérissés de cahutes.
Depuis quelques jours, la télévision montrent des « gilets jaunes » blessés, « lâchement attaqués » par les CRS, avec toujours un discours formaté du genre : « on marchait tranquillement, ils nous ont tirés dessus … ». Certains envisagent de porter plainte.
Personnellement, j’ai participé à de nombreuses manifestations, « déclarées » donc encadrées par des CRS. Quand il y avait des casseurs, nous avions l’intelligence de ne pas nous mélanger avec eux autant par mesure de sécurité pour notre personne que pour ne pas entraver le travail des forces de l’ordre.
Les politiques
MELANCHON, RUFFIN et LA FRANCE INSOUMISE,
LE PEN et le RASSEMBLEMENT NATIONAL,
DUPONT AIGNAN et DEBOUT LA FRANCE,
WAUQUIEZ, CIOTTI et LES REPUBLICAINS,
FAURE et le PARTI SOCIALISTE,
ROUSSEL et le PARTI COMMUNISTE,
tous ont le
niveau ZERO pointé de la conscience économico-politique
MAIS
20 sur 20 et PRIX d’EXCELLENCE en DEMAGOGIE POPULISTE !
De la France, de son présent et de son avenir, ils n’en n’ont cure !
Ce n’est pas eux qui paieront la note !
Nous avons pu apprécier l’impéritie de ceux qui ont eu en charge le destin de la France et des Français et, pour le reste, les incompétences et la vacuité de leurs diverses interventions médiatiques.
Selon Ségolène ROYAL, « La France est au bord du gouffre…. » et, avec l’inconséquence qui les habite et les ressentiments qui sourdent en eux, ces politicards professionnels attisent les hargnes, exhortent les haines au lieu d’appeler à une sorte de « rassemblement national » pour contenir, apaiser le malaise ambiant et construire des solutions durables pour un avenir serein.
Ils n’aspiraient qu’à un seul désir : créer le chaos pour recouvrer le pouvoir et le pire, hélas, c’est qu’ils risqueraient d’arriver à leurs fins. Peu leur chaut que certains gilets jaunes masquent des chemises brunes, à un point tel que c’en devient « effrheillant ».
N’en déplaise aux thuriféraires de la chienlit, le Président de la République actuel, fut démocratiquement élu pour 5 ans. Il fut certainement choisi parce qu’il était jeune, érudit, portait un projet ambitieux pour remettre sur pied une France exsangue. Pragmatique, il connaissait les arcanes des hautes sphères politiques et financières. De plus, il s’exprimait aisément en la langue de Shakespeare, …… et avait une authentique ambition pour notre pays au contraire d’autres candidats. Contrairement aux autres prétendants, il avait affirmé qu’élu, il appliquerait tout son programme.
Il a hérité de 40 années d’errances économiques qui ont amené la France là où elle est. Nous avons tous été complices de ces égarements budgétaires. Par couardise devant les manifestations, par crainte d’une défaite électorale future, nos élus ont toujours préférés augmenter le déficit budgétaire dont nous héritons aujourd’hui. Nous étions satisfaits d’avoir obtenu gain de cause. Mais les syndicats aussi étaient satisfaits, les députés étaient satisfaits, les ministres étaient satisfaits et le Président était satisfait de constater cette satisfaction générale qui augurait, pour tous, une réélection certaine. Et nous réélisions les mêmes, tantôt de droite libérale, tantôt de gauche sociale libérale. Et tous, dans une allégresse collective digne des Shadocks dont je rappelle une de leurs devises : « On n’est jamais aussi bien battus que par soi-même », nous continuions et nous continuons de pomper et de saper les fondements économiques et sociaux de notre pays.
Et vous voudriez qu’en 18 mois, l’économie de notre pays se soit redressée ! sans efforts ! sans réformes !
Sans méconnaître toutes les difficultés et le désarroi de beaucoup de citoyens, lesquels ne datent pas d’aujourd’hui, le capharnaüm que nous subissons depuis quelques semaines sonnent la fin des réformes nécessaires et utiles au redressement économique de notre pays. On va surseoir à certaines taxes, on va peut-être prendre des mesures pour augmenter les salaires,…. Le cycle infernal reprendra. Les gilets jaunes seront contents, les « politicaillons » atrabilaires seront satisfaits et notre pays continuera de s’enfoncer dans la crise. Nos enfants nous remercieront pour notre vue égocentrique à court terme.
Les complaintes des « gilets jaunes »
Depuis un mois, parcourant ces néo favelas made in France, les journaux télévisés instillent en boucles les mêmes complaintes :
- Une femme commerçante, gilet jaune, qui affirme devoir vivre avec 250€ de retraite mensuelle doit absolument être invitée sur tous les plateaux de télévision et de radio afin qu’elle explique comment elle peut vivre avec seulement 8€ par jour. Elle expliquerait aussi pourquoi elle ne perçoit que si peu ? A-t-elle cotisé suffisamment ? Etait-elle déclarée comme conjointe d’un commerçant ? A-t-elle d’autres rentes mobilières ou immobilières ?
- Une jeune femme coiffeuse à domicile, gilet jaune, donc auto entrepreneuse, regrette ne gagner que 900€ par mois. Ce statut lui permet quelques avantages fiscaux. Mais en tant que profession libérale, il ne tient qu’à elle de gagner plus : il lui suffit de travailler plus. Elle ne ferait qu’une quarantaine de coupes par mois facturées 25€ soit 10 par semaine de 5 jours donc 2 par jour. En faisant 2 coupes par demi-journée, 5 jours par semaine, 4 semaines par mois : ses revenus mensuelles atteindraient 2000€ à minima. Si on veut gagner plus, il faut travailler plus. C’est une maxime vieille comme le monde !
- Une retraitée déclare sur FR3 que malgré sa « petite retraite », la CSG lui coûte 800€ par an. Un journaliste averti aurait pu rétablir la vérité : une CSG de 800€ annuels équivaut à environ 40 000€ de retraite soit 3 300€ mensuels, belle « petite » retraite, n’est-ce pas ?
- Quant à ceux qui affirment être à découvert tous les mois à partir du 15, je leur propose ce petit problème de niveau de CM2 : Monsieur DUPONT gagne 1500€ par mois et au 15 de chaque mois, il a tout dépensé. Chaque mois pour couvrir le reste de ses dépenses, sa banque lui autorise un découvert de X Euros. A combien d’X s’élèvera le cumul des découverts au bout d’un an ? Réponse : 12. S’il a dépensé 1500€ la première quinzaine, on peut supposer qu’il manque au moins 1000€ pour terminer le mois soit 12 000€ de découverts cumulés sur 1 an : incohérent et mensonger !
Ces quelques exemples illustrent les billevesées que des journalistes, peu enclins à rechercher la vérité masquée, colportent à l’envie sur les chaines dites d’informations.
Parmi toutes ces personnes arborant « gilet jaune » et déclarant des revenus plus que modestes, combien paient des impôts ?
A part celui qui pestait que le hausse de la CSG le pénalisait de 2 000€ par an (il doit donc gagner environ 8 000€ par mois), me tromperais-je beaucoup en affirmant : AUCUN ?
Mais tous vivent des subsides publiques : Retraites qui sont prélevées sur la masse salariales des actifs, Allocations chômages qui sont aussi payées par les actifs, RSA, Allocations Familiales, Prestations diverses qui sont financées par les citoyens qui paient des impôts.
Selon leurs dires, ils ne seraient pas éligibles à l’Impôt sur le Revenus, donc exonérés de la Taxe d’Habitation et de la Taxe Foncière pour les non-propriétaires, exonérés de la CSG exceptionnelle pour les retraités. Les seules taxes qu’ils subissent comme chaque français sont : la TVA et les Taxes sur les carburants. Cela donne une autre saveur au slogan : « On paie trop d’impôts et de taxes ».
Me tromperais-je beaucoup en affirmant que les millions d’Euros de dégâts, de pertes fiscales dues au manque à gagner des échanges commerciaux seront assumés par les seuls « imposables » ?
Aux « gilets jaunes » réclamant plus de justice fiscale, je réponds simplement :
« casseurs + complices des casseurs = payeurs ! »
Et moi,
Depuis un mois, à longueur de journaux télévisés, ces mêmes qui ont participé à l’hommage national de Johnny HALLYDAY, le roi de « l’exil fiscal » et qui applaudissent aux salaires mirifiques des footballeurs tout autant champions de l’optimisation fiscale, ne cessent de psalmodier qu’ « ils paient trop d’impôts et de taxes ! y ’ en a marre ! »
Moi aussi, je préfèrerais pouvoir profiter des 25% de mon salaire qui partent en Taxe d’Habitation, Taxe Foncière, Impôts sur le Revenus, CSG et mutuelle mais j’ai conscience que :
- les soins médicaux et les hospitalisations sont quasi gratuits,
Les consultations chez le médecin et divers autres praticiens sont remboursées ainsi que les médicaments et les journées d’hospitalisation. Par exemple : pour 5 jours d’hospitalisation dans le cadre une opération chirurgicale, le coût est d’environ 1 700€ pour l’hospitalisation, 1 200€ pour la chirurgie, 200€ pour l’anesthésie, 1 200€ pour les soins divers, 500€ pour la chambre particulière, 250€ pour la pharmacie soit un total à minima de 5050€ (source Mutuelle). Selon « La TRIBUNE » du 23/07/2014, le coût moyen de la prise en charge d’un patient à l’hôpital public était de 2 115€.
- le parcours scolaire de la maternelle à la terminale est quasi gratuit
Il faut savoir le coût payé par la collectivité : 400€ par mois en Ecole Maternelle, 600€ en Ecole Elémentaire, 800€ pour le Collège et 900€ pour le Lycée. Cela fait environ 100 000€ de scolarité pour 1 enfant. Même répartis sur 40 ans de vie active, qui pourrait payer environ 600€ mensuels pour la scolarisation de ses 3 enfants ? A cela, l’on doit ajouter les années d’université.
- les réseaux routiers, hors autoroutes privées, sont libres d’accès.
Mais au lieu de surtaxer les carburants, il suffirait de doter chaque véhicule d’une puce enregistrant les distances parcourues. Chaque automobiliste paierait en fonction du prix du km déterminé par les collectivités territoriales. Ce serait là un excellent moyen de diminuer les déplacements inutiles et favoriser le covoiturage.
- hormis les frais d’avocat, la justice est gratuite.
- ….
Et moi,
Permettez de vous dire, Mesdames et Messieurs les « GILETS JAUNES » :
« MOI AUSSI, J’EN AI RAS LE BOL DE VOS MANIFESTATIONS ! »
« MOI AUSSI, J’EN AI RAS LE BOL DE VOTRE CASSE ! »
« MOI AUSSI, J’EN AI RAS LE BOL DE VOIR MON FRIC UTILISE A REPARER VOS DEGÂTS ! »
« JE PREFERERAIS VOIR MES IMPÔTS UTILISES DANS LES ECOLES, LA SANTE,… »
Et pourtant, je suis d’accord avec beaucoup de vos revendications.
Vous êtes pour plus de justice fiscale ?
Moi aussi !
Si j’étais un « gilet jaune responsable », je proposerais au gouvernement que tout le monde verse sa quote-part d’impôts sur TOUS LES revenus (salaires, rentes diverses, revenus locatifs, allocations, primes, indemnités…..) à hauteur minimale de 10%. (Art. 13 de la Déclaration des Droits de l’Homme : Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés. ».
Les élus passés ont préféré exonérés d’impôts les bas revenus plutôt qu’augmenter les salaires. Le résultat est que l’assiette des impôts sur les revenus est circonscrite à la seule classe moyenne.
Vous êtes contre l’attribution de certains avantages financiers ?
Moi aussi !
Si j’étais un « gilet jaune responsable », je proposerais au gouvernement que soit supprimés :
- L’allocation logement parce qu’elle a contribué à la hausse des loyers et que ce sont les propriétaires que se l’ont appropriée. De pair avec un encadrement strict des loyers, les propriétaires seraient contraints de diminuer d’autant le tarif des locations.
- Les primes à l’amélioration de l’habitat, thermique, phonique, sanitaire parce que ce sont les professionnels du bâtiment qui l’intègrent dans leurs devis. Il suffit de les remplacer par un Prêt à Taux Zéro financé chaque année par une partie de la TICPE.
- Toutes les niches fiscales qui ne sont pas liées à l’emploi en France tels les Emplois à Domicile qui profitent surtout à la classe dite « aisée ». Les supprimer provoquerait chômage et travail « au noir ».
Vous êtes contre le chômage ?
Moi aussi.
Si j’étais un « gilet jaune responsable », je proposerais au gouvernement que soit supprimées :
- Les indemnités « chômage » telles qu’actuellement pratiquées en généralisant sur tous les territoires de la République Française l’opération « ZERO CHÔMEUR ».
Tout comme il existe une relation entre travail et émoluments, la relation est identique entre émoluments et travail.
Dévoierais-je la maxime « Il n’est point de sot métier, il n’y a que de sottes gens. » en extrapolant que tout travail est noble en soit quand il est utile à la collectivité et que tout citoyen conscient de la notion de « Droit et Devoir » ne pourrait refuser quelque ouvrage proposé en échange de l’indemnité pour perte d’emploi. Personnellement, j’ai toujours apprécié la formule de KENNEDY : « Avant de demander ce que ton pays peut faire pour toi, demande-toi ce que tu peux faire pour ton pays. »
Vous êtes contre l’immigration sauvage ?
Moi aussi.
Il est tout autant contraire aux valeurs humanistes de notre République laïque qu’aux valeurs altruistes des racines chrétiennes, pour ceux qui s’en revendiquent, d’accueillir tel qu’actuellement les hommes, les femmes et les enfants émigrés.
Depuis très longtemps, il nous devait de les accueillir dignement pour des raisons morales et humaines évidentes mais aussi économiques à court et long termes.
Soyons pragmatiques !
La plupart de ces familles apportait leurs économies et ce sont plusieurs milliards qui auraient enrichi notre économie. Elles n’ont qu’une espérance, celle de retourner en leur pays quand la paix y sera revenue ou quand de nouvelles perspectives économiques le permettront. Parmi ces émigrés, beaucoup faisaient partie des « élites » fuyant un régime politique. A leur retour, ils occuperont des postes politiques et économiques importants : vers quelles puissances pensez-vous qu’ils se tourneront pour la reconstruction de leur pays ? Parce qu’ « on est chez nous », la France a obéré des milliards de marchés dans les années futures.
D’autre part, ces familles ne quémandent pas notre hospitalité. Il suffisait d’établir quelques règles simples : le respect de nos institutions, une intégration respectueuse de leur culture et une participation à l’effort collectif dans le même esprit que « l’Opération ZERO CHÔMEUR ». Je pense que c’est avec beaucoup de plaisir qu’ils auraient occupé les quelques 900 000 postes de travail toujours libres et jamais pourvus par les demandeurs d’emplois autochtones. Tout travail générant une plus-value, cela aurait été autant d’argent supplémentaire dans les caisses de l’Etat, de la Sécurité Sociale celles de Retraites…. Tout en favorisant une intégration « intelligente ». Mais, le « on n’est chez nous ! » ne l’a jamais vu d’un bon œil. Pour information, (Ouest France du 19/12/2018), « Dans la région nantaise, où la pénurie de main d’œuvre est importante, des entreprises font appel à des migrants via le programme Hope » … « En un an, dans la région, une centaine de migrants y sont engagés avec un taux d’emploi de 90% en CDD ou en CDI... »
Emois !
Ma fugace sympathie originelle à l’égard de ce mouvement des « gilets jaunes » se mua vite en une constante exécration. L’irrespect de l’Autre, des Institutions, des symboles de la République, des propriétés publiques et privées et une haine acrimonieuse y compris les menaces de mort entre eux s’érigeaient comme une normalité. Leur seul lien résidait dans un individualisme égotique exacerbé qui les empêchait de se structurer. Leurs seuls buts : empêcher leurs semblables de travailler, bloquer la machine économique qui les nourrit. Certains sociologues magnifient ces lieux de rencontres et de dialogues que furent les ronds-points, je ne sais s’ils s’y sont rendus. Je n’y ai guère perçu de conscientisation de la responsabilité citoyenne. Personnellement, j’ai vu l’avilissement de la nature humaine tant chez les « gilets jaunes » que chez la plupart des politiques de l’opposition. Les feux de pneumatiques et les brûlots attisés de certains discours avaient le même goût âcre, très éloigné de la démocratie, de la citoyenneté responsable, de l’écologie et tout simplement, du vivre ensemble. Souvent brandies par des « gilets jaunes », les oriflammes nationalistes, royalistes, identitaires, occitanes, basques, catalanes, bretonnes, symbolisaient leur combat commun : mettre à bas notre République, une et indivisible.
Mais un fait devient terrifiant : conscients ou pas que la somme de leurs revendications individuelles multiples, parfois contradictoires et souvent politiquement antidémocratiques ne peut engendrer une réelle conscience collective et encore moins un véritable projet politique de gouvernance (art de l’organisation du pouvoir dans une société structurée), tous se sentent investis d’une mission, celle de porter une des bonnes paroles puisées dans de mystérieux grimoires « webruns ». Autoproclamés prophètes d’un monde nouveau, leur œuvre de salut réside en de lancinantes prédications. De gré ou de force, avec nombre d’incantations, au nom du « peuple français » qu’ils allèguent incarner, il leur faut convaincre, nous les impies, de sortir notre République de ce qui est pour eux les griffes de la démocratie.
Ne soyons surtout pas rassurés, la pertinence de quelques rares marottes ne masque en rien la perversité de ce mouvement: la 6è République possède déjà son armée :
les djihadistes jaunes !