Ci-après l’article in extenso relevé dans « Le Télégramme de Brest » du 8 janvier 2011
Pays de Dinan. Les maires questionnés sur le trilinguisme
Environ 80 maires du pays de Dinan ont reçu, hier, un courrier signé de la section Union démocratique bretonne (UDB) de Dinan, concernant le trilinguisme dans la communication institutionnelle et la signalétique. «Très attachés à la gouvernance territoriale (...), nous avons remarqué que votre commune ne compte ni panneaux en breton, ni panneaux en gallo. Pour la section UDB de Dinan, ce constat est amer», indique Arnaud Thominiaux, responsable de la section UDB de Dinan, dans le courrier adressé aux maires, précisant qu'«il existe de nombreux outils qui permettent de faire avancer le bilinguisme, tant français-breton que français-gallo». Par ailleurs, le courrier demande à chaque maire s'il a l'intention de «signer la Charte ? Ya d'ar brezhoneg - Oui au breton?». Aucune réponse n'a encore été formulée, pour l'instant.
Force est de constater que partout en pays gallo, villes, villages et hameaux sont mentionnés en français sur les panneaux bordant nos routes. Que font nos élus locaux, nos représentants nationaux pour réparer l’outrage linguistique qu’a subi notre région ? RIEN !
L’appartenance à la Bretagne ne se borne pas à arborer le Gwen ha du sur les places publiques.
Le peuple gallo réclame à cor et à cri des panneaux en gallo.
Le peuple breton exige, parfois à grands fracas, des panneaux en breton.
« Y a k’a ! », « Faut que ! » existent aussi en gallo et en breton.
Heureusement, un parti politique prend ce problème à bras le corps et interpelle les autorités au cri de leur conscience.
On appréciera les ires responsables de ces personnes briguant des postes à responsabilité territoriale qui jugent plus important de dépenser les deniers publics dans des panneaux routiers bilingues ou trilingues dans une région où personne ne parle plus le « breton local vernaculaire» depuis plus de 1000 ans et où les gallos ne sont plus usités que par quelques anciens de nos villages.
Ne peu-on pas aller encore plus loin : interdire toute signalisation en français pour obliger les habitants à apprendre à lire et à écrire en breton et/ou en gallo ?
Ce serait enfin l’avènement du « Breton, maître chez toi ».
Quant à la charte « Ya d'ar brezhoneg », elle relève plus d’un diktat imposé aux maires que d’une véritable réflexion sur l’avenir des langues et parlers locaux en nos communes et villages avec en filigrane : si vous ne signez pas, vous risquez la mise au ban de la bretonnitude et perdre nos voix aux prochaines élections.
Est-il utile de préciser que cette charte ne concerne que la langue néo-bretonne et point les gallos mais encore faudrait-il que les citoyen en connaissent la teneur.
Le texte de cette charte est en ligne sur ce blog à la page suivante.