Ouf ! Le libéralisme est sauvé.
Portons la bonne parole aux "quatre coins" de la terre!
Le monde entier attendait le compte-rendu finalisant cette réunion du G20.
D’abord, une question : qui peut réciter tout de go la liste des 20 nations participant à ce
sommet ?
Tentons une réponse : le Royaume Uni ? l’Allemagne ?
la Chine ? la Russie ? le Japon ? l’Italie ? le Brésil ? ...
Et bien entendu les Etats-Unis et la France.
Mais cela ne fait que 9 pays.
Peu importe car à écouter les propos des journalistes français les
jours précédents ce sommet, celui-ci se réduisait à la seule rencontre entre Messieurs Barack OBAMA et Nicolas SARKOSY.
Ce n’était plus un G20 mais le G 2 (OBAMA*, SARKOSY) + 0 (les autres).
* : Au cas où vous l’ignoreriez, notre Président avait déclaré que ce Barack était son copain.
Nous avons du assister à un grand numéro de tragédie
clownesque peu glorieux pour l’aura de notre pays alors que « tout était quasiment bouclé » avant ce sommet. Et heureusement ! On ne nous fera pas croire que des chefs d’Etat
pourraient trouver LA solution à cette crise en quelques heures de rencontres et de négociations. Avec le légendaire flegme britannique, Monsieur Gordon BROWON nous a rassuré : notre
Président sera présent de l’entrée jusqu’au dessert.
Cet évènement a largement été couvert par les médias... et je
suis quelque peu marri et tout otan autant inquiet : je n’ai pas vu de photo ou d’image filmée montrant de longues effusions de notre Président avec son homologue américain. J’avais
même espéré qu’à cause de cette grande amitié qui les lie, ils auraient été côte à côte durant le repas... Imaginez les photos... la Une de Match... mais BLING ! Notre Président s’est
retrouvé relégué entre des représentants de pays inconnus.
Ces anglais qui ne nous pardonnent toujours pas nos petites zizanies d’antan n’avaient pas daigné consulter l’Elysée
pour l’élaboration du plan de table. On se rattrapera à Strasbourg,
Permettez-moi cette réflexion toute personnelle : « j’chuis très déçu
d’l’attitude des journalist’...y z’ont mêm’ pas parlé d’not’ Président avec OBAMA... par cont’... qu’est-c’qui z’on fait ? hein ?... vous savez bien c’qui z’ont fait à la télé ?...
non ? éh ben... »
Ils ont montré le Président OBAMA serrant la main du Président brésilien Lula Da SILVA en déclarant :
« C’est l’homme le plus célèbre de la
terre ! »
Cette digression engendrée par ces peccadilles bassement diplomatiques ne doivent pas nous faire oublier que notre
Président à réussi l’exploit de convaincre Monsieur OBAMA de sauver le libéralisme en le MORALISANT !
LE LIBERALISME EST SAUVE !
ALLELUIA !
(car libéralisme et religion vont toujours de pair)
OUF ! 3 fois OUF !
Imaginons que les 11 pays présents qu’on ne connaît pas s’étaient mis en tête d’autres stratégies comme par
exemples :
- Nationaliser les banques ayant
reçu une aide d’Etat,
- Condamnation des responsables
des organismes bancaires en faillite,
- Etablir un même régime fiscal
universel,
- Eradication de tous les
paradis fiscaux y compris ceux qui le sont et qu’on veut bien ignorer car leurs sous-sols ne sont pas inintéressants sur le plan énergétique.
- Réglementation stricte des
revenus des patrons des grandes entreprises,
- Fins de tous les privilèges de
ces mêmes patrons (stocks options argentés, parachutes dorés, retraites diamantées, ...)
- Etablissement d’une échelle de
salaires universelle avec taxation maximum de tous les revenus en excès,
- Suppression des boucliers
fiscaux,
- Intéressement des travailleurs
aux résultats de leur entreprise au moins égal à celui versé aux actionnaires,
- Partage équitable des
richesses,
- Nationalisation pour l’Euro
symbolique des grosses entreprises défaillantes,
- Responsabilisation des
dirigeants d’entreprise pour leur gestion,
- Possibilité donnée aux
ouvriers de racheter pour 1 Euro toute entreprise avec les outils qui ferme,
- Aide à la création de
coopératives de productions,
- Recherche d’un équilibre entre
PME et grandes industries,
- Planification des
productions,
- Retour aux services
publics : - Electricité,
- Gaz,
- Poste,
-Téléphone,
- Santé,
- Enseignement,
- mise en place d’un système
social international,
- Mise en place d’un Droit du
Travail international,
- Retour à la taxation des
produits pétroliers,
- Contrôle strict des prix des
produits de consommation courante,
- Aides matérielles, morales et
humaines réelles envers les pays jusque là maintenus dans la pauvreté,
- Condamnation par le T.P.I. des
dirigeants malhonnêtes, (trafiquants, escrocs,...)
- Instauration d’une taxe sur
toutes les transactions boursières,
- ...
Imaginez le traumatisme
mondial... la blêmitude de nos Présidents...le nombre de suicides dans les minutes qui auraient suivi cette annonce...
Sortons de ce cauchemar et
soyons rassurés : le libéralisme ne sera jamais en danger car nous sommes formatés « libéral » dans notre façon de penser, d’agir, de concevoir la société.
Voyez les médias : tous les
intervenants qui évoquent la crise sont peu ou prou d’essence libérale. Ils nous expliquent avec beaucoup d’application que le libéralisme est le meilleur de tous les systèmes. Monsieur
Besancenot ne pourrait exister sans ces régimes économiques "d'essences" libérales et les socio-démocrates ne font qu’adapter leurs idéaux au libéralisme.
On va se gargariser du succès
obtenu par l’accord pour établir une liste classifiant les paradis fiscaux que tout le monde connaît.
C’est un peu comme si un séminaire mondial de météorologues se concluait par
un document indiquant l'ordre des saisons et le temps qu’il devrait faire pour chacune d'elles.
Enfin, notre Président est heureux donc son peuple sera donc content
N’oublions pas les 11 autres
pays :
Afrique du Sud, Arabie Saoudite, Argentine, Australie, Canada, Corée du Sud, Inde, Indonésie, Mexique, Turquie et ... l’Union Européenne (qui compte pour le 20è).