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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 18:45

Si tu t’estimes investi du droit de traiter tes alter ego de « cass’toi pauv’ con » tout en leur refusant, sous peine de porter plainte, un droit de réponse identique,

 

Si tu t’arroges le droit de dénoncer ton voisin parce que tu penses qu’il fume des herbes illicites le soir avec ses copains,

 

Si tu es capable de voter pour un candidat pour ses gesticulations médiatiques sans connaître son véritable programme,

 

Si tu penses que les étrangers sont une nuisance pour ton pays,

 

Si tu es persuadé que plus il y aura de riches, moins il y aura de pauvres,

 

Si tu te lèves tôt le matin pour travailler plus avec l’espoir de gagner plus,

 

Si, pour sauver ton emploi, tu acceptes de travailler gratuitement pour ton entreprise,

 

Si  tu considères qu’un travailleur est une marchandise comme une autre,

 

Si tu penses que des caméras placées à tous les coins de rues régleront les problèmes de la délinquance,

 

Si, par des politiques qui veulent camoufler leur incompétence à résorber la misère, tu préfères être persuadé que la violence est source de misère et non le contraire,

 

Si, pour toi, dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur.

 

Si tu cries « bravo » à chaque fois qu’un service public (EDF, GDF, Téléphone, SNCF, Poste,...) est privatisé,

 

Si tu penses que suppression de postes de fonctionnaires rime avec assainissement de nos finances publiques,

 

Si tu crois que la Justice restera indépendante malgré la suppression du Juge d’Instruction,

 

Si tu crois que l’Ecole Publique et Laïque peut être marchandisée,

 

Si tu es persuadé que le seul but d’un être humain est de gagner de l’argent,

Si, par confort, tu préfères ignorer que les acquis sociaux dont tu profites encore aujourd'hui, ont été, il y a 70 ans, durement conquis par  des travailleurs comme toi, à la différence qu'ils mettaient l'homme au centre du système,
 


Si, par opportunisme, tu peux trahir tes vieux compagnons de route,
  

Si tu penses qu’un arabe ça va mais que c’est quand il y a beaucoup que ça pose problème,

 

Si tu acquiesces au fait qu’un communautarisme religieux serait porteur de paix sociale,

 

Si tu peux chanter sans erreur l’hymne nationale,

 

Si, pour toi aussi, la France tu l’aimes ou tu la quittes,

Si tu approuves ceux qui préfèrent "s'exiler" pour ne pas payer d'impôts tout en continuant de profiter des services publics de santé auxquels ils refusent leurs contributions (rappelle-toi que c'est toi qui paye!)

Si, toi aussi, tu apprécies qu'on te parle simplement pour t'informer que la population vieillit de plus en plus vieux,

Si tu estimes que le régime politique actuel est le reflet de la démocratie véritable,


Si tu considères ton voisin chômeur comme un parasite trop fainéant pour se baisser afin de ramasser un travail qui, pourtant selon toi, court les rues,


Si, pour toi, être français est une question du droit du sol, de droit du sang, de race,

 

Si, pour toi, le mot « nation » désigne une entité ethnique, culturelle, un ensemble de personnes avec des ancêtres communs, une religion et des coutumes communes,

 

Si tu veux bien te laisser persuader que la défense du droit du travail, des notions de services publics, du droit à la santé, du modèle universitaire, de notre exception culturelle qui nous identifient fortement à l’étranger sont des valeurs obsolètes,

 

Si tu acceptes que sainte Anastasie devienne une valeur symbolique de nos gouvernants, 
 

Si tu es convaincu qu’il n’existe qu’une seule façon d’être français : la tienne,

 

Si tu estimes qu’un tel débat ne relève pas des philosophes, des sociologues, des historiens et éventuellement de quelques politiques « éclairés » que tu considères comme des incompétents, 

 

Si tu adhères sans exclusive aux thèses de l'Union de la Manipulation Populiste,

 

Alors,


Tu es le bon français qu'on attend de toi aujourd'hui pour eux demain.

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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 16:45

 

         Et c’est reparti pour les critiques assassines à l’encontre du gouvernement et de notre Président de la République.

         En cette période d’économie d’énergie, on se doit de faire feu de tout bois.

 

         Alors, on se jette avec avidité sur le projet de taxation des indemnités des accidentés du travail sans se préoccuper des motivations réelles d’une telle décision.

         Nul ne devrait pourtant ignorer l’abyssal déficit de notre budget et l’abîme sans fond des finances de notre Sécurité Sociale.

 

         Or, un travailleur en arrêt de travail fait montre d’un comportement incivique à l’extrême:

        
         - il ne produit plus donc ne rapporte plus rien à la société,

         - son absence a un coût certain pour son employeur,

         - il ne cotise plus à aucune caisse dite de solidarité (Sécurité Sociale, Retraite, Chômage,...)

         - ses indemnités ne sont pas imposables,


        
-..... Je laisse ces pointillés à la diligence des vrais bons français, dignes d’avoir la prétention d’être admis au fichier relevant de la future nouvelle identité nationale

 

         Faisant fi de ses devoirs élémentaires de tout bon citoyen, ce travailleur masochiste sait faire valoir ses droits :

 

         - Prise en charge par la Sécurité Sociale de ses soins,

         - Versement d’indemnités journalières.

 

Or, s’il est un mot que chaque français devrait avoir toujours à l’esprit, ne serait-ce pas celui-ci :

SOLIDARITE ?

 

Avec de tels agissements antiéconomiques, comment peut-on imaginer être solidaire :

         - des contribuables contraints de subir les conséquences du bouclier fiscal ?

         - de notre Président de la République qui dépense sans compter pour conserver à Notre France son aura mondiale ?

         - du budget élyséen qui appointe grassement des officines de sondages  pour mieux nous connaître ?
           - des responsables d'entreprises qui risquent l'infarctus si leurs rétributions, parachute et retraite dorés cotoient la "décroissance" ?
           - des actionnaires qui investissent sur la négation de la condition humaine de ceux qui, par leur travail, participent de leurs profits?
  
        
- de nos banques qui se battent pour engranger le maximum de profits ?

         - de notre Sécurité Sociale et des Caisses de Retraites alors que leurs déficits s’accroissent par les exonérations dont bénéficient de nombreuses entreprises ?

         - de l’économie libérale pour laquelle l’homme n’est qu’une marchandise comme une autre et met le profit au centre du système ?

         - des restaurateurs au bord de l'asphyxie qui, sous promesse d'embauche et de baisse des prix pratiqués, ont bénéficié d'une réduction de 14,10 points de TVA.
          
- ... Je laisse ces pointillés à la diligence des vrais mauvais français, indignes d’être admis sur le futur nouveau fichier évoqué ci-dessus.

 

         Quelques informations pour les bons français, jamais malades, jamais accidentés du Travail, jamais fraudeurs et qui attendront leur dernier souffle pour demander à bénéficier de leur retraite.
 

         - Un accident du travail n’est pas un acte volontaire. Certains affirmeraient même que la plupart des causes de ces accidents sur le lieu du travail sont à rechercher dans les conditions même de ce travail et relèvent donc de la responsabilité des employeurs.

         - Le durée de l’arrêt n’est pas de la responsabilité du travailleur accidenté mais du ou des médecin(s) et d’une commission ad hoc.

         - Un travailleur en arrêt ne touche que 60% à 80% de son salaire journalier.

         - Il doit faire face aux franchises médicales et aux de plus en plus nombreux déremboursements de médicaments.

         - Certaines conséquences handicapantes ne seront que faiblement prises en compte tant sur le plan pécuniaire que sur celui de l’éventuel emploi adapté futur.

         - Une indemnité ne compensera jamais les conséquences d’un handicap à vie.

         - Au même titre que les suicides, les accidents du travail ne relèvent pas d’une mode.

         - Jeter l’anathème sur les victimes du Travail exprime parfaitement le degré d’(in)humanisme qui en anime les instigateurs.

 

         - ... Je laisse ces pointillés à la diligence des vrais citoyens qui ne succombent pas aux chants formatés des sirènes politiques gouvernementales

 

Que les bons français pourfendeurs des victimes de leur Travail méditent sur ces chiffres et s’interrogent sur leurs causes:

        

         - Les accidents du travail ont augmenté de 0,40% en 2 ans.

         - On enregistre 2 morts par jour ouvrés sur le lieu de travail soit 16% de plus en 2 ans.


           En 2008  (Source Caisse Nationale d’Assurance Maladie, secteur des Travailleurs salariés)

 

         - 703 976 accidents du travail avec arrêt,

         - Plus de 44 037 accidents avec incapacité permanente,

         - 37 422 365 journées d’indemnisations accident du travail,

         - 569 décès

 

Toujours à l’intention des gens fort catholiques de très haute moralité :

 

         - 10,80% des accidentés du travail avec arrêt,

         - 14,01% des accidentés du travail avec incapacité permanente,

         - 10,01% des décès

concernent des travailleurs "étrangers" hors CEE ou dont l’origine n’est pas précisée.

 

           Faut-il préciser que ces travailleurs « étrangers » cotisent aux différentes caisses, ce qui leur ouvre des droits au même titre que n’importe quel autre travailleur.( Les nombreux travailleurs clandestins victimes d'un accident du travail ne sont bien sûr pas pris en compte dans ces chiffres officiels.)

 

           Cette constatation suffira-t-elle à convaincre les addictes du sempiternel refrain « des étrangers qui profitent de nos avantages sociaux », ces « étrangers » seraient animés d’un esprit tellement malin qu’ils viendraient se faire mutiler en France pour toucher une prime.

 

Selon d’autres sources, on enregistrerait

         - 44 000 maladies professionnelles qui génèrent plus de 8 000 000 de journées d’indemnisation.



P.S.: 

Derrière ces chiffres, on ne doit pas oublier qu'il y a des êtres humains en souffrance.

 

Toujours à l’intention des raccourcis faciles :

 

           Un chanteur dit « français » s’expatrie en Suisse pour ne pas s’acquitter de ses impôts et autres cotisations solidaires dont la Sécurité Sociale. Quand il vient se faire soigner dans un hôpital en France, bénéficie-t-il de la même couverture maladie que tout autre quidam à jour de ses cotisations et autres prélèvements obligatoires ou s'acquitte-t-il de tous les frais hospitaliers et connexes à son hospitalisation ?

 

Observation rassurante à l’intention des travailleurs contraints de subir les affres du bouclier fiscal :

 

           La République Française étant un état de droit, on pense que cette taxation des indemnités pour accidents du travail devrait rentrer dans le champ des taxes et impôts composant les éléments pris en compte pour établir le plancher du bouclier fiscal. Qu’ils en soient donc rassurés !

 

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6 novembre 2009 5 06 /11 /novembre /2009 11:19

 

 

« Objets inanimés, avez-vous donc une âme

Qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ? »

Lamartine

 

Une erreur de manipulation de mon appareil photo

m'a valu cette déclaration de mon radiateur.

 

Il aura suffi d’un clic,

un tout petit clic,

un seul.

 

Encore eut-il fallu que,

dans un de ces moments d’aberrations des sens,

où l’homme semble,

comme par inadvertance,

communier avec l’indicible de l’âme que recèle toute chose inanimée,

encore eut-il fallu

qu’un œil,

qu’un doigt

prennent conscience de ma présence

pour l’immortaliser dans une mémoire numérique.

 

Depuis si longtemps,

je trônais seul,

dans un coin d’un vestibule.

 

On savait m’apprécier dès les premiers frimas.

On se collait à moi pour se réchauffer.

 

On me couvrait de vêtements mouillés que je séchais avec méticulosité

mais qui me faisaient rouiller sans que personne ne s’en souciât.

 

Mais aussi vite,

dès les premiers soleils,

on savait m’ignorer.

 

J’étais là,

dans mon éternité d’objet.

 

J’aurais pu être las de l’indifférence de chacun.

 

Et pourtant,

chaque année,

je remplissais mon devoir.

 

Chaque jour et chaque nuit que l’hiver déroulait,

je  réchauffais le logis

et les âmes refroidies qui vivaient près de moi.

 

Il a fallu un clic,

d’un tout petit clic

d’un seul,

pour qu’enfin,

j’apparaisse au panthéon des radiateurs

et d’un autre petit clic

pour que mon portrait connaisse l’ivresse  des voyages  virtuels.

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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 15:23

Ce coup à l’estomac qui le fait plier en deux,

et résonne jusque dans la tête,

qui l’abasourdit

et le laisse sans connaissance,

il ne l’avait pas vu venir.

C’est comme si le monde,

autour de lui,

s’était définitivement écroulé.

Comme si le monde,

autour de lui,

n’existait plus.

 

Tout ce qu’il avait construit pour demain s’effondre.

 

Il encaisse mal.

Il est là recroquevillé sur lui,

comme sans vie,

maîtrisant mal sa respiration,

s’asphyxiant de pensées,

ne réalisant pas ce qu’il lui arrive.

 

Ou plutôt si,

c’est la prise de conscience du choc encaissé qui le broie,

qui le mine.

 

Et pourtant,

que n’avait-il pas vécu jusqu’à présent.

 

Toujours,

il avait surmonté les difficultés,

il avait mordu dans la vie pour qu’elle ne l’écrase pas,

il avait croqué la vie pour qu’elle soit heureuse.

 

Et maintenant,

il peine à retrouver cette énergie qui l’avait toujours sauvé.

Il pense d’ailleurs que cette énergie l’a quitté,

définitivement quitté.

 

Et pourtant,

elle est là,

cette énergie,

toujours au fond de lui

toujours aussi considérable.

 

Ses amis le savent.

Lui seul, pour l’instant, l’ignore.

Elle attend seulement qu’il l’appelle,

qu’il puise en elle tout ce qu’il lui est nécessaire pour réagir,

comme il l’a toujours fait,

comme elle l’a toujours aidé.

Pourtant,

il lui suffit d’un peu de cette énergie pour tout reconstruire pour demain.

 

Il est fatigué.

Pire,

il se rend coupable de tout ce qui arrive.

 

En réalité,

il n’est coupable de rien.

 

Et paradoxalement,

personne n’est coupable,

personne n’est responsable,

personne n’est blâmable,

personne n’est condamnable.

 

Il a construit honnêtement sa vie avec la conscience de bien faire.

Il ne s’est pas trompé.


Seulement,

il y a eu un tout petit grain de sable

et la machine s’est déréglée.

 

Et tout reste à reconstruire.

 

Et reconstruire,

il sait le faire.

 

Il lui suffit de recouvrer sa conscience,

et surtout sa confiance en lui.

Confiance qui existe mais qu’il craint parfois d’affronter.

 

Et soudain,

une petite lumière s’allume.

C’est sa conscience qu’il lui crie qu’il existe,

qu’il n’a besoin de personne d’autre pour exister,

qu’il existe par lui-même,

et pour lui-même.

 

Une deuxième petite lumière s’allume.

C’est son énergie intérieure.

Par elle,

il va démontrer qu’il existe,

qu’il existe par lui-même et pour lui-même.

 

Une troisième petite lumière s’allume.

C’est la présence de tous ceux qui l’entourent,

qui ont confiance en lui.  

 

Il se redresse.

Il secoue la tête tel un lutteur qui sort d’un K.O.,

qui ne veut pas que l’arbitre arrête le match

et encore moins que l’éponge soit jetée sur le tapis.

 

Il se relève,

s’appuie sur ses amis.

Il sait qu’ils peuvent le soutenir.

Il titube légèrement,

fait quelques pas,

redresse la tête,

haute,

très haute.

 

Il est debout,

bien campé sur ses jambes.

 

Il repart,

les yeux fixés loin vers l’horizon.

 

Il n’a pas perdu.

Il n’est pas perdu.

Il vit,

il existe tel le phénix qui renaît de ses cendres.

 

Sa conscience revient.

Sa confiance refait surface.

 

Tout est reconstruire ?

 

Non, pas tout.

 

Les fondations ?

C’est lui,

et il va les rendre inébranlables.

 

Les murs ?

C’est encore lui

et il va les rendre indestructibles.

 

La vie à l’intérieur ?

C’est encore lui,

et il va la rendre délectable

sans jamais baisser la tête.  

 

Mais le passé ?

 

Ces coups reçus qui l’ont assommé,

qui lui ont fait si mal

et dont les cicatrices le titilleront peut-être parfois

font partie de son histoire.

 

Ils ne sont qu’une vilaine fin d’une magnifique histoire.

 

Sa fierté sera de ne pas céder aux chants de ces sirènes

ou à ces petites voix de haine intérieures

qui parfois l’incitent à tout salir, tout casser de son passé.

 

Ce passé fait d’une magnifique histoire qu’il saura préserver,

qu’il ne voudra surtout pas détruire.

Rien briser qui puisse altérer les souvenirs,

ceux-là resteront enfouis, silencieux, au fond de sa mémoire.

 

Sa fierté sera de pouvoir regarder son passé droit dans les souvenirs.

 

Sa fierté sera d’avoir su rester un honnête homme face à ses déceptions.

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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 15:19

Bienvenue parmi nous,

le monde des Hommes que,

depuis quelques semaines,

tu découvres

et apprends à connaître.

 

Traditionnellement

les nombreuses visites que tu as reçues ont été ponctuées par :

 

« Oh ! qu’elle est mignonne ! »

 

 « Comme elle est belle ! »

 

 « Qu’est-ce qu’elle ressemble à ..... »

 

« Moi, je pencherai plus pour .... pas vous ? »

 

« C’est tout à fait sa ... (ou son....)  quand elle (ou il) était petite (e) ! »

 

«Mais elle est sage comme tout cette petiote ! »

 

Tu auras vite compris plusieurs choses :

 

A les entendre,

on voudrait que tu ressembles à tout le monde ?

Mais tu ne ressembles et ne ressembleras  qu’à toi-même.

 

On souhaiterait que tu sois sage ?

Mais un enfant sage n’a pas d’histoires

ni de souvenirs marquants dans la mémoire des parents.

 

Imaginons les discussions dans quelques années :

 

     « - Elle faisait toutes ses nuits ?

      - Oui, elle ne nous a que très rarement réveillés.

      - Elle prenait bien ses tétées ?

      - Oui, sans problème.

      - Etc...

 

Tandis que :

 

       - si tu émets quelques réserves  à prendre les tétées à heures fixées par les parents,

       - si tu laisses échapper quelques sanglots la nuit à des moments opportuns  (quand papa et maman viennent de s’endormir ou quand ils sont bien endormis ou une heure avant qu’ils ne se réveillent, l’expérience saura pertinemment te conseiller.),

       - si tu souilles ta couche propre tout juste après le change quand papa et maman sont pressés de partir,

       - si tu as parfois un petit rot accompagné d’un rejet sur la robe toute propre de la personne qui t’a prise dans ses bras contre ta volonté,

       - si tu te mets à pleurer fortement parce qu’on te fait subir les courses dans les grands magasins alors que tu souhaitais faire une petite sieste,

       - si tu tires sur le collier de Mami jusqu’à en faire rouler les perles sur le tapis,

       - si, après un sourire de politesse, tu montres un peu d’agacement à l’encontre de ceux ou celles qui exagèrent avec leurs gouzi-gouzis qui n’en finissent pas,

       - si tu tournes ostensiblement la tête avec une mine pincée pour éviter de respirer des fragrances « nicotinées » ou anisées ou « halitosée » ou ...

       - si tu esquisses une moue de contrariété au contact d’une joue « cactusienne »,

       - si tu marques ta réprobation à l’ingurgitation forcée de toutes sortes d’ingrédients que les adultes concoctent pour soi-disant ton bien-être,

       - si tu grimaces vilainement à chaque fois que des cheveux inconnus te chatouillent le nez ou les joues,

       - si tu écarquilles les yeux avec effroi à l’approche d’un visage balbutiant des « goudougoudougoudou.... » tout en sentant un doigt qui semble chercher à te transpercer la poitrine ou le ventre,

       - si ...

 

 

Et avec beaucoup d’autres de ces « si ..., si.... »,

 

« you’re a real bright and pretty girl !».

 

A toi de  remplir la hotte à souvenirs de tous tes proches

qui sauront plus tard te les conter

avec force ornementations ou déformations

au gré de leur humeur selon leur épilogue désiré.

 

Il te faut savoir que

d’une trop grande sagesse durant la petite enfance,

les parents attendent une constance de celle-ci

pendant l’adolescence.

 

La moindre foucade

donnerait lieu à des déversements  d’admonestations

avec cette sempiternelle sentence favorite :

 

« Et dire que tu étais si sage quand tu étais petite,

 

   Ah ! tu ressembles bien à ta .... ou à ton..... !!!!!»,

 

c’est selon.

 

Alors,

pour t’assurer un futur serein,

il te suffit jusqu’à l’ adolescence

d’une pointe d’impertinence,

teintée d’impétuosité et de turbulence,

à laquelle tu ajouteras parfois une pinte de rébellion,

le tout enveloppé de respect de l’autre,

de politesse de bon aloi,

et distillé avec une parcimonie

qui relève de l’artistique pratique de l’audace féminin.

 

Cela réalisé,

toutes incartades seront vécues comme de banaux aléas

te permettant de grandir.

 

Plus tard,

 

il  te restera à lire Rudyard KIPLING,

 

and you will be a wife, my girl!

 

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 22:48



Beau Jean, bon fils de son père

+

Grand Jean, pion d'une clanisphère

=

Gros Jean,
  comme devant.



                                .....................................

"Attention de ne pas te prendre l'epad dans le tapis"

lui aurait conseillé Bernard.

Mais,

lundi,

Jean aurait déclaré

qu'il "en avait plein l'epad."



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13 octobre 2009 2 13 /10 /octobre /2009 18:41
Népotisme: Faveur dont jouissaient, auprès des papes, leurs neveux,leurs parents.
Par ext.: abus qu'un homme en place fait de son crédit pour procurer un emploi à sa famille
.


Ras le bol du déferlement de critiques sur le fait que le fils de Monsieur le Président pourrait accéder à un poste dont d'aucuns qui ont les dents aussi longues auraient aimé enfiler les pantoufles.

A cause de ces réactions, tout chômeur qui aura un enfant chômeur risquera d'être catalogué et poursuivi pour  "népotisme".

Siné avait bien dit qu'il irait loin ce petit, et il avait du nez, c'pote!

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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 16:18
Dimanche 11 octobre 2009:

Canonisation:
Jeanne JUGAN la défenseuse des pauvres sainte !

Seul,
un mécréant décèlera une faute d'orthographe et de style!


Lundi 12 octobre 2009

A compter de ce jour,
les fidèles pourront se recueillir
devant la statue de Jeanne JUGAN pleinement en sainte
grâce à l'action pressante de notre pape Benoît 13 et 3
lequel a fait cette déclaration,
basée sur la symbolique des nombres,
et pour le moins surprenante:

7 et 3,
13 et 3
mais
6   7 et 3,
7 et 9.
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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 18:19


Et si c'était :

Fabliau PIERAPIED ?....


Comme Roman POLANSKI,
le prénom de ce quidam est tellement banal
qu'il trouve place dans la catégorie des noms communs.

Comme Roman POLANSKI,
son som a belle allure.

Mais n'étant pas des leurs,
ils n'auraient pas fait tout ce cinéma.


Pour ces belles et grandes âmes du show-business
habituées au "show must go one",
la notoriété de l'inculpé
se substitue
à la détresse de la victime.


Alors,
Jean de la FONTAINE avait raison
car il y a quelque chose de boîteux dans ce scénario.


Rappel
extrait de "les animaux malades de la peste"


...
Selon que vous serez puissant ou misérable
... 

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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 13:55

            Un lapsus linguae est une faute, une erreur qu’on laisse échapper en parlant qui consiste à dire un mot pour un autre.

 

Est-on coupable d’avoir commis une erreur ou une faute ?

 

Non, si notre irresponsabilité mentale est reconnue comme avérée.


Peut-être, si des circonstances atténuantes sont démontrées.


Oui, dans les cas contraires.

 

Est-ce si important d’employer un mot à la place d’un autre ?

 

Mon vieux Larousse qui a beaucoup d’humour illustre la définition du mot « lapsus » par cet exemple :

« Un mou de veau, Madame »  au lieu de « Un mot de vous, Madame. »

Une mignonne contrepèterie.


« Après deux ans d’enquête, deux juges indépendants ont décidé que les coupables devaient être traduits devant le tribunal correctionnel. »

 

L’emploi du mot « coupables » relève-t-il réellement du lapsus
(faute révélant parfois  la pensée inconsciente
ou la pensée que l’on veut taire) ?

 

N’oublions pas que le locuteur fit, il y a quelques mois, le reproche à un journaliste de n’avoir pas employé le mot juste.


« Les mots ont un sens » lui asséna-t-il.

 

N’oublions pas, non plus, que ce locuteur :

           
             - a une formation d’avocat, profession qui connaît le strict sens des mots « coupables » et «  présumés innocents »,

           
            - est Président de la République donc garant du respect de la Constitution et de l’indépendance de la Justice.

           
              
- est Président du Conseil Supérieur de la Magistrature.

 

Alors, ce lapsus linguae,          

                                      une boulette ?

                                                        une gaffe ?

                                                                      une bourde ?

                                                                                     une préméditation ?

 

Y a-t-il :


- responsabilité pleine et entière donc culpabilité  avec les conséquences induites d’une telle déclaration volontaire sur le cours de ce procès?

 

ou


- présomption d’innocence avec l’interrogation sur les dangers que pourrait avoir une telle non maîtrise de l’oralité dans une négociation internationale difficile?

          Tout avocat
vous dirait que, pour la défense de son client,  l'argumentation s'est substituée à la démonstration mais condamner ainsi ipso facto avant jugement, c'est ne faire montre ni d'argumentation ni de démonstration.


           Et un tel lapsus ne pourra avoir que des conséquences négatives:
     
        - si les dits"coupables" sont "blanchis", le "lapsusien"  se verra "renvoyer dans les cordes" et déclarer vaincu par l'arbitrage citoyen (car nous assistons à un véritable match de lutte où tous les coups semblent permis)
       
       - si les dits "coupables" sont condamnés, les mêmes citoyens évoqueront l'illustration de la fin de l'indépendance de la Justice et le "lapsusien" sera aussi déclaré vaincu en tant qu'arbitre partisan.

Comme  disait ma grand-mère: "la haine et la colère sont bien mauvaises conseillères!". 
La preuve, et cela d'autant que notre Président n'était pas en terrain hostile.

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