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9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 14:15

Ci-dessous,

lettre d’enseignants

qui argumentent leur légitime contestation

des décisions ministérielles.

 

En conscience, nous refusons d’obéir !


LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE


Mardi 27 janvier 2009

           Monsieur le ministre,


         Les enseignants désobéisseurs soussignés, se faisant l'écho de nombreux collègues en résistance contre le démantèlement du service public d’éducation, s’adressent à vous, en conscience, pour vous exprimer les raisons profondes de leur refus d’appliquer réglementairement le dispositif de l’aide personnalisée. Chacun-e d’entre nous a déjà écrit à son inspecteur d’académie une « lettre de désobéissance » pour l’informer de sa démarche et de ses motivations. Nous espérons ainsi vous convaincre qu’il est temps d’écouter et de prendre en considération l’opinion des enseignants et de réviser d’urgence votre politique pour l’école.


          Le dispositif de l’aide personnalisée a été décidé en concomitance avec la suppression du samedi matin dont l’effet le plus tangible est, pour l’immense majorité de nos élèves, la perte sèche de deux heures d’enseignement. Ce changement a fait basculer de nombreuses écoles à la semaine de quatre jours. Ce dispositif ne peut donc être appliqué de la même façon selon que la semaine scolaire est organisée sur quatre jours (règle générale) ou sur quatre jours et demi (dérogation à
la règle). Ce seul fait introduit de profondes disparités et inégalités entre les écoles. Car répartir le temps scolaire de 24 h en quatre jours ou quatre jours et demi a des incidences sur la mise en place du dispositif des deux heures d’aide personnalisée. Les écoles qui travaillent sur quatre jours et demi ont davantage de latitude pour placer les deux heures dans la semaine. Cela est plus complexe pour celles qui fonctionnent sur quatre jours. Ces dernières sont pratiquement contraintes d’ajouter une demi-heure à une journée de 6 h qui est la journée scolaire la plus longue d’Europe. Comment penser que des enfants en difficulté sur le temps scolaire normal sont à même de travailler une demi-heure de plus, parfois sur le temps du repas ou après la classe ? Comment ne pas considérer qu’il s’agit d’une violence imposée au rythme des enfants ?


          La question des rythmes scolaires est au coeur du débat sur le dispositif de l’aide personnalisée.


          L’instauration brutale et sans concertation de la semaine de quatre jours, en dépit des préconisations des chrono-biologistes, est une catastrophe au regard de ses conséquences. C’est sur une journée qu’il faut équilibrer les heures de travail. En matière de rythmes de l’enfant, 4x6 ne sont pas égaux à 6x4 ! En d’autres termes, les écoliers français ont les journées les plus longues (6h contre 3h ou 4 h en Finlande, meilleure « élève » d’après l’OCDE), et le nombre de jours de classes le plus bas (à peine 140 contre 188 en Finlande, 190 en Grande-Bretagne, 210 en Italie et au Danemark). C’est un autre facteur d’aggravation de la fracture sociale, qui « pénalise surtout les enfants qui cumulent les difficultés personnelles, familiales et sociales. […]. L’Ecole de la République devient celle des enfants qui n’ont pas de difficulté majeure dans leurs rythmes, leurs façons d’être et de faire, dans leurs constructions cognitives et dans la mobilisation de leurs ressources intellectuelles » (Hubert Montagner). Ces constatations nous amènent à déplorer la casse systématique de toute tentative de cohésion sociale qui met en péril la capacité de tous à vivre ensemble.


          Ce dispositif est mis en place, dites-vous, pour lutter contre l’échec scolaire. Il est présenté de telle façon à l’opinion publique qu’il apparaît comme le remède miracle à toutes les difficultés rencontrées par les élèves. Comment se fait-il qu’aucun enseignant, qu’aucun syndicat n’aient réclamé dans le passé un tel dispositif pour aider les élèves en difficulté ? Il faut croire que les enseignants et les syndicats de ce pays ne s’intéressent pas à ces élèves, que les enseignants n’ont jamais fait de propositions, que les mouvements pédagogiques n’ont pas expérimenté des dispositifs qui fonctionnent, même dans les classes dites difficiles. En réalité, ce dispositif consacre le renoncement à une politique ambitieuse pour l’école qui donnerait réellement aux enseignants les moyens d’enseigner dans des conditions décentes, avec une formation pédagogique adaptée. Cette politique aurait notamment pour vocation de réduire l’échec scolaire sans passer par des dispositifs externalisés qui dé-structurent la vie des écoles.


          Selon le décret n° 2008-463 du 15 mai 2008 qui précise la mise en place du dispositif de l’aide personnalisée, les enseignants doivent repérer les élèves en difficulté. Il n’est absolument pas mentionné dans ce décret le nombre d’élèves minimum ou maximum pouvant bénéficier de cette aide. Les effectifs peuvent donc aller, dans l’absolu, de quelques-uns à pratiquement l’ensemble des élèves de la classe. Il est évident que selon les classes, les quartiers, les communes, le nombre potentiel d’élèves concernés par ce dispositif est très variable et cela introduit de fortes inégalités entre les classes et les écoles. Et que dire des écoles d'application dont les élèves sont purement et simplement exclus du dispositif ?


          Le décret indique que les parents doivent donner leur accord à la présence de leur enfant sur ce temps qui se situe en dehors du temps scolaire obligatoire. Ainsi donc, en toute hypothèse, un enfant qui aurait vraiment besoin d’être aidé pourrait ne pas bénéficier de ce dispositif si ses parents ne le souhaitent pas ! Cette clause, rendue nécessaire par le caractère extra-scolaire du dispositif, suffit à en montrer les limites. Alors que cet enfant pouvait jusqu’à l’an dernier bénéficier de ces deux heures de classe qui étaient obligatoires, il se retrouve privé de deux heures bien utiles. Avoir introduit dans le cadre de notre mission d’enseignant deux heures facultatives pour les élèves, hors temps scolaire, sujettes à l’accord des parents d’élèves et qui sont présentées comme devant remédier à tout ce que nous n’avons pas réussi à faire dans le temps scolaire normal, traduit un profond mépris à l’endroit du travail des enseignants. Cela laisse entendre que, finalement, les enseignants auraient été bien incompétents dans le passé, alors que leur « impuissance » n’était que le résultat de politiques désastreuses que nous n’approuvions pas.

Mais qui nous a écoutés ?


          Ce dispositif « commercialise » l'École. Sa présentation, son organisation différente d’une école à l’autre introduit l’idée dans l’opinion générale que l’école devient un supermarché où le client (ici les parents d élèves) est roi. Les parents sont alors abusés et certains qui ne connaissent légitimement pas cet univers scolaire complexe, risquent de se comporter en véritables consommateurs déclinant leur souhait au gré de leurs envies ou humeur. (C’est ainsi que tout récemment un parent d’élève de l’une de nos écoles a écrit que son enfant ne pourra plus suivre l’aide personnalisée pour pouvoir aller au club de basket). D’autre part, en laissant la possibilité aux parents de renoncer au dispositif pour des raisons personnelles, il serait alors aisé de les rendre responsables de la future difficulté de leur progéniture, au même titre que c’est le malade qui est responsable du déficit de la sécurité sociale.


          Ce dispositif ne prend pas en compte les projets pédagogiques qui ont été expérimentés avec succès dans de nombreuses classes pour remédier à l’échec scolaire. Quand le Ministère de
l’Education Nationale se décidera-t-il à valoriser ces expériences, à permettre à tous les enseignants d’en prendre connaissance et de se les approprier, à organiser des formations qui rendent possible leur mise en oeuvre ? Ce dispositif valide l’idée absurde, présente par ailleurs dans les nouveaux programmes, que tout peut et doit être quantifié et chiffré à l’école primaire : les connaissances, les évaluations, les résultats, les progrès. Mais quand comprendrez-vous qu’aujourd’hui, la priorité des priorités est de donner du sens aux apprentissages, de favoriser l’estime de soi, l’autonomie et la responsabilité des élèves, de les motiver pour venir à l’école, mais aussi d’alléger les effectifs et de créer des climats de classe propices au respect, à l’écoute et au travail, d’aider les élèves à mieux se connaître et à se situer par rapport aux autres, de retisser le lien avec les familles ?


          En réalité, ce dispositif sera totalement inefficace au regard des enjeux de l’échec scolaire. Il faut redire que pour les élèves rencontrant des difficultés ponctuelles d’autres dispositifs peuvent être mis en oeuvre à l’intérieur du groupe-classe, donc sans stigmatisation, notamment la différenciation pédagogique, le tutorat, les ateliers de besoins et de remédiation et autres dispositifs coopératifs. C’est bien souvent le manque de formation des enseignants qui empêche l’innovation pédagogique. Surtout, pour les élèves en grande difficulté, qui ne bénéficieront bientôt plus de l’aide des enseignants du RASED, ce dispositif sera bien insuffisant car nous n’avons pas les compétences des enseignants spécialisés du RASED.


          Ce dispositif sera d’autant plus inefficace que dans le même temps vous organisez la disparition des RASED dont aucune évaluation n’a été réalisée.

          Ce dispositif n’a pas d’autre objectif en réalité que de faire des économies de postes sur le dos des RASED. Ces enseignants spécialisés, formés, vont désormais se retrouver « sédentarisés » dans des classes ordinaires.

          Comment peut-on effacer d’un trait de plume toutes ces compétences ? Qui peut penser que les enseignants de base vont pouvoir suppléer aux missions du RASED ? Qui peut croire que l’aide « personnalisée » peut remplacer l’aide spécialisée ? Qui peut croire qu'un enseignant spécialisé ayant la charge d'une classe aura le temps d'utiliser ses compétences particulières pour aider sérieusement les enfants en difficulté de l'école ? Nous vous rappelons les finalités du RASED publiées au B.O n°19 du 9 mai 2002 :”Le dispositif d’aides spécialisées, contribue à assurer, avec les équipes pédagogiques, d’une part, la prévention des difficultés préjudiciables à la progression dans le cursus scolaire ou à une bonne insertion dans la vie collective et, d’autre part, la remédiation quand les difficultés s’avèrent durables et se traduisent par des écarts d’acquisition attendues ou par un défaut durable d’adaptation à l’école et à son fonctionnement particulier”.

          Ainsi, du jour au lendemain, ces missions ne seraient-elles plus d’actualité ? Par qui ces élèves qui ont des besoins particuliers seront-ils dorénavant pris en charge ? Certaines familles feront certes la démarche de s’adresser à l’extérieur de l’école, aux orthophonistes, aux CAMPS et CMPP. Vous semblez ignorer que les élèves qui sont dirigés vers ces structures (CAMPS, CMPP) le sont lorsque les membres du RASED considèrent que leurs compétences, déjà très spécifiques, atteignent leurs limites et ne permettent pas de traiter la difficulté de l’élève dans sa globalité. Mais ces professionnels sont déjà débordés et les délais de prise en charge seront d’autant plus allongés. D’autres familles acceptent de travailler avec le RASED parce que c’est un dispositif interne à l’école, mais elles ne feront jamais la démarche de consulter d’autres organismes. Nombre d’enfants se retrouveront sans aide, laissés pour compte.


          Suppression massive de postes, formation initiale et continue inadaptée et bientôt réduite à une peau de chagrin, classes surchargées et de plus en plus hétérogènes, difficulté des enseignants à travailler en équipe, multiplication des incivilités et des violences, abrutissement de la jeunesse par la télévision et les jeux vidéo, les vraies questions qui sont à la source de l’échec scolaire ne sont pas prises en compte. C’est à ces problèmes qu’il convient aujourd’hui d’apporter des réponses en concertation avec les enseignants. 
 
          La recette miracle de l’aide personnalisée est de la poudre de perlimpinpin qui masque en réalité une volonté de faire des économies budgétaires. Ce dispositif est une faute. Une erreur peut être corrigée, une faute doit être réparée.


          La réalité, c’est que ce dispositif qui est censé lutter contre l’échec scolaire et qui est présenté comme la colonne vertébrale de votre réforme est aujourd’hui largement rejeté par les enseignants.


          Nous affirmons que le dispositif de l’aide personnalisée est totalement illégitime sur le plan structurel, inefficace sur le plan pédagogique et désastreux pour l’avenir de l’école.


          Aujourd’hui, nous n’avons pas d’autre choix que d’obéir à notre conscience de pédagogue, nous n’avons pas d’autre choix que de le combattre en refusant de l’appliquer à la lettre. Notre désobéissance est un devoir, car obéir au décret qui encadre ce dispositif reviendrait à perdre notre âme d’enseignant. Au nom de l’intérêt supérieur de notre mission qui a vocation à accompagner tous les élèves vers la réussite, nous vous disons sereinement, mais fermement :
en conscience, nous refusons d’obéir ! En conscience, tant que ce décret ne sera pas abrogé, nous y désobéirons !


          Notre désobéissance est également motivée par le refus des « réformes » que vous avez engagées, sans nous consulter, sans tenir compte de notre expérience : projet des EPEP, nouveaux programmes, évaluations nationales, stages de remise à niveaux, Agence nationale du remplacement, jardins d’éveils, accompagnement éducatif, masterisation des nouveaux enseignants .… Toutes ces mesures, qui accompagnent les milliers de suppressions de postes, participent au démantèlement du service public d’éducation. Nous refusons de collaborer à ce démantèlement
.


          Hier, nous avons ressenti beaucoup de mépris ; aujourd’hui, nous nous sentons profondément blessés de n’être toujours pas entendus. Nous aurions pu céder, comme d’autres collègues que nous ne blâmons pas, au découragement et au fatalisme. Mais, monsieur le ministre, vous avez touché à ce qu’il y a de plus sacré, vous avez touché à la conscience. C’est notre conscience professionnelle qui est atteinte par vos réformes.

          C’est pourquoi nous sommes en droit d’appeler à l’insurrection des consciences, à l’insurrection de toutes les consciences citoyennes pour vous rappeler que nous ne laisserons pas déconstruire le système public d’éducation sans réagir.


         Notre désobéissance n’est pas seulement une démarche de contestation. Dans le même temps que nous refusons ce dispositif, nous montrons, par notre action quotidienne, que d’autres choix pédagogiques sont possibles.

          Nous ne voulons pas nous enfermer dans un refus parce que notre souci c’est d’abord la réussite des élèves. C’est pourquoi, malgré des conditions de travail difficiles que votre politique n’a pas prévu d’améliorer, nous mettons en oeuvre des dispositifs d’aide, de remédiation et de soutien aux élèves en difficulté dans le cadre de l’ensemble du groupe-classe, avec la participation de tous les élèves.


          Contrairement à ce que vous avez déjà affirmé, nous ne sommes pas hostiles à des réformes. Dans une situation sociale où les inégalités se creusent, où les attentes sociales qui pèsent sur l’école sont tous les jours plus lourdes, les politiques scolaires qui se sont succédées ont affaibli le service public d’éducation, même si la résistance qui s’est exprimée dans les mouvements des parents, des enseignants et dans la pratique pédagogique des collègues, nous a épargné le désastre que connaissent aujourd’hui certains pays ravagés par le libéralisme scolaire. Pour améliorer notre école, vers plus de justice sociale, plus de facilités pour tous les élèves à accéder à une formation et à une culture de haut niveau, nous sommes prêts au changement
; nous sommes disposés à faire les efforts nécessaires pour que l’école soit à la hauteur de sa mission d’instruire et d’éduquer.


          Nous n’avons d’ailleurs pas attendu vos « réformes » pour faire ces efforts. Alors, nous vous demandons de cesser de caricaturer notre démarche de résistance qui est avant tout motivée par l’inébranlable volonté de construire un service public d’éducation de qualité.


          Monsieur le Ministre, des sanctions financières lourdes ont été prononcées par des inspecteurs d’académie à l’encontre de certains d’entre nous qui refusaient d’appliquer règlementairement le dispositif de l’aide personnalisée. Nous tenons à vous dire qu’aucune sanction disciplinaire ou financière ne nous dissuadera de poursuivre notre résistance, pas plus d’ailleurs que les simulacres de concession que vous avez affichés sur le sort des RASED. Il est temps, monsieur le ministre, d’entendre le cri de révolte qui monte des salles de classe et des salles des maîtres, il est temps d’entendre la colère et l’exaspération qui traversent le monde éducatif, y compris chez les parents d’élèves qui, majoritairement, nous soutiennent. Il est temps de stopper le démantèlement de l’école.


          Notre détermination est grande, aussi grande que celle d’accomplir notre mission avec rigueur et professionnalisme. C’est pourquoi nous vous informons que nous participerons également aux prochaines journées de manifestations et de grève dans l’Education Nationale à l’appel des organisations syndicales et que nous approuvons l’idée d’
Etats généraux de l’éducation lancée par Philippe Meirieu dans sa lettre ouverte du 27 décembre.

         
          Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’assurance de nos sentiments déterminés et respectueux.

163 SIGNATAIRES

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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 13:49

De la (des) langue(s)  bretonne(s)

 

 

Le Cheval d’orgueil

 

Pierre-Jakez HELIAS  
(PLON)

 

Chapitre VIII : Le nouveau testament

 

(Extrait)

 

         Les bretonnants de naissance et de civilisation paysanne, c'est-à-dire les premiers (et peut-être les derniers) qui soient en droit de donner des leçons bien qu’ils s’y hasardent que rarement, ceux-là se contentaient d’être tranquillement eux-mêmes, de « se vivre », leurs apparence ne faisaient que traduire leur réalité. Ce sont les enfants, nous-même s’il vous plaît, qui sont exposés aujourd’hui à tous les hasards, à toutes les tentations. Leur tentation du snobisme, d’abord, qui entraîne certains de nous à l’accaparement de la langue pour des usages que l’on ne peut qualifier autrement que de mondains. Une caste peu nombreuse et fermée, des dames en vison et des messieurs en habit bleu-nuit qui parlent remarquablement le breton des notaires, des médecins, des conseillers généraux. Qu'ils parlent breton entre eux, mais non plus avec les campagnards pour qui le français est assez bon... La tentation intellectuelle aussi, celle qui porte à créer une littérature sans grand rapport avec le vieux fond oral, à étudier la langue sans avoir recours aux usagers quotidiens qui sont toujours là, à essayer de créer une langue unifiée, cartésienne, obligatoire bientôt, au mépris des inventions dialectales et sa poétique. Le politique et le pédagogique l’emportent sur la créativité. Aucun déviationnisme ne serait plus permis. Cette langue millénaire libre malgré les grammairiens et les lexicologues du siècle dernier serait étroitement corsetée pour en faire quoi, je me le demande. On n’arrête pas de lui vouloir une orthographe, et une seule, ce qui lui enlèverait sa dernière liberté et briderait définitivement les poètes qui croient encore aux vertus des ruptures de construction et à l’importance du choix entre une sonore et une sourde. Tel est ce souci majeur que la querelle orthographique divise encore de fort bons esprits, mobilisant en vain une activité qui trouverait à s’employer plus utilement ailleurs. Mais ces gens-là sont des Celtes Armoricains de bonne race.... »

 

 

Halte à la mort des langues    

Claude HAGEGE 
(Odile JACOB)


(extrait)

 

« .. quand la langue supradialectale n’a de statut que régional, alors les usagers des variantes locales ont plus de raisons encore de la juger artificielle, et de ne pas souhaiter s’en servir. Le breton unifié que l’on tente de favoriser a le mérite d’exister et devrait, évidemment, permettre une renaissance de la langue. Mais les usagers des parlers restent méfiants à l’égard d’un breton construit, qui n’est pas la langue maternelle de quelqu’un. Il convient, au demeurant, de ne pas s’exagérer la dispersion dialectale du breton. L’expérience prouve que les bretons se comprennent quand ils utilisent leur parler local. Le problème d’un breton unifié se pose, certes, mais le déclin du breton s’explique aussi par d’autres causes que l’absence de cette norme fédératrice... »

 

         En conclusion, le breton unifié serait-il une langue pour les futurs notables ("reconquistadors" de leur "état") avec peu de  (voire sans) rapport avec la truculence des dialectes locaux ?

 

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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 18:01

 

Demain,

Monsieur le Président,

pour votre anniversaire,

le peuple français vous réservera

une grande,

une énorme

une phénoménale surprise.

 

 

Il lui a fallu tergiverser pour vous surprendre

afin de fêter,

certes avec un jour de retard,

vos 54 ans
et ce,
dans la plus grande allégresse populaire.

 

Elle a eu le plus grand soutien des différents syndicats  et des partis politiques que vous percevez (à tort, vous serez demain à même de le constater) comme adversaires.


Comme pour une des meilleurs émissions "Surprise, surprise",
tous les moyens audiovisuels ont bien voulu coopérer.
 

Tous ont su garder le secret sur les réelles raisons profondes de ces manifestations pour vous surprendre.

Qu’ils en soient loués!

 

Et pourtant,
30% de vos sujets n’apprécient pas cette exaltation,
c'est peu mais encore trop.

 

Et parmi ceux-là,

vos proches, Monsieur le Président,:

 

         - vos conseillers,

         - vos ministres,

         - les députés de votre majorité (on est toujours trahis par les siens),

         - les patrons,

         - les responsables de la crise financière,

         - les bénéficiaires du bouclier fiscal,

         - les gros actionnaires,        

         - les travailleurs qui craignent de perdre leur travail précaire en exprimant leur juste dévotion,

          - les quelques-uns qui n'ont pas conscience de la valeur symbolique de notre engagement,
 

et viennent de s’y adjoindre :

 

         - le préfet de la Manche que vous venez, manu militari, de déplacer pour les raisons que vous savez (rappel : il n’avait su empêcher les hordes de gauchistes de troubler votre dernière venue à St LO),
          
         - le chef de la police de ce département que vous mutterez demain pour faute grâve  lors de votre venue (mais il ne le savait pas encore!): les sifflets du peuple manifestant vous auraient énervé. Les policiers devront-ils baillonner les éventuels futurs manifestants? Mieux, ils pourraient faire  appel aux "sounds systems" des raves qui cracheraient des tonnerres d'applaudissements pour couvrir les lazzis de la foule.

        

 

Sachez,

Monsieur le Président,

que demain,

une majorité de  citoyens  français,

comme elle l’a promis

et s’y est engagée,

vous honorera en :

 

         - arrêtant leur travail pour une journée avec le vœux que leur salaire journalier perdu vous soit offert en cadeau d’anniversaire,

 

         - défilant dans les rues des grandes villes en arborant des banderoles à votre Immensité et en entonnant des chansonnettes et autres compliments spécialement créés pour cet évènement.

 

Demain donc,

Monsieur le Président,

ce sera une  partie considérable du peuple français qui vous proclamera son attachement :

         - à une vie respectable pour chacun,

         - à un travail pour chacun permettant une vie digne,
        
- à de meilleures conditions de travail,

         - à un salaire décent,

         - au respect des valeurs républicaines,

         - au non démantèlement de tous nos services publics,

         - une éducation laïque d’excellence pour tous,

         - un service de santé de qualité accessible à tous les citoyens,

         - ...

         - la liberté d’expressions,

         - le droit de grèves et de manifestations,
         - ...

 

C'est-à-dire, tout ce que vous devez savoir défendre.

 

Bon anniversaire Monsieur le Président !


P.S.:
 

Le "jeudi noir"
ne sera,
Monsieur le Président,
qu'un jour simplement "bleu-blanc-rouge",
rappelez-vous,
Monsieur le Président de tous les Français, 
ce jour où
quand il y a une grève,
personne ne s'en aperçoit.

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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 15:24

Mardi 27 août 2008, deux membres de l’équipe olympique française de handball jouent à jeter en l’air une brave dame toute souriante de cette attention quelque peu triviale voire irrespectueuse.

Chacun pourra ainsi apprécier le genre d’humour populiste de Madame Roselyne BACHELOT.

 

Mercredi 28 août 2008, Madame Roselyne BACHELOT sort du Conseil des Ministres et parade sur les marches du Palais de l’Elysée en arborant des Crocks roses

 

Mardi 27 janvier 2009, Madame Roselyne BACHELOT, parlant de Madame Martine AUBRY, déclare : « Je lui souhaite de tout cœur qu’elle se casse la gueule !. »

 

Question :

 

Martine AUBRY est la Secrétaire Générale du Parti Socialiste Français, ça, tout le monde le sait.

 

Mais ce trublion qu’on nomme « Madame Roselyne BACHELOT»,

que fait-il en réalité ?

   - animatrice dans un club pour 3é âge?
   - top modèle pour godasses en plastique?
   - digne représentante "humoriste?" d'un gouvernement cling-clang?
 

Remarque :

 

Quelles que soient les éventuelles activités politiques de Madame Roselyne BACHELOT, personne n’a émis de tels souhaits à son égard.


Entre nous : « En aurait-elle réellement eu besoin ? »

 

 

 

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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 10:54

        La tempête qui a ravagé le Sud-Ouest de la France dans la nuit du vendredi  23 au samedi 24  janvier 2009 prive d’électricité plus d’un million de personnes et ce, pendant encore au moins une semaine selon certaines informations.

 

Ces malheureux sinistrés  sont donc privés de télévision.

 

        Or, que proposent toutes les séquences d’informations télévisées qu’ils ne peuvent donc plus  recevoir ?

Des conseils à suivre pour leurs déclarations de sinistres, toutes les démarches à engager, les délais à respecter pour pouvoir être indemniser...


      Très utiles et certainement fort nécessaires,  me direz-vous... mais uniquement pour les non sinistrés qui peuvent les entendre.

 

Ces informations s’avèrent être du vent supplémentaire.

 

 

 

 

 

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18 janvier 2009 7 18 /01 /janvier /2009 16:19

Ce soir, trois informations se percutent dans ma boîte courriel :

 

         - la manifestation des défenseurs de l’Ecole Publique Laïque et des Associations Laïques complémentaires,

 

         - la campagne initiée, je crois  à Londres, reprise à Madrid et qui aimerait se développer notamment en France, sur le thème : « dieu n’existe probablement pas, vivez le mieux que vous pouvez », une sorte de carpe diem universel,

 

- l’affichage à Paris par lequel le Maire de la capitale et ses conseillers souhaitent un « bon Ramadan ».

 

 °

°         °

 

La France n’est-elle pas  un pays où le principe de laïcité est écrit en toutes lettres dans sa Constitution.

Un état laïque n’est-il pas un état dans lequel la sphère privée (donc la religion et les autres croyances) ne doit pas s’immiscer dans la sphère publique et réciproquement le public et par conséquent le politique ne doivent en aucun cas s'ingérer dans les problèmes religieux sauf quand les conséquences de ceux-ci enfreignent la loi, mais là, ce n’est plus le politique qui    se manifeste mais le Droit qui s’applique..

 

Ne pourrait-on pas trouver dommage voire inadmissible et même condamnable sur le plan de notre déontologie  républicaine que l’on fasse fi de ce principe pour des raisons électoralistes. On brosse dans le sens du poil pour récolter éventuellement quelques voix. Par soucis d’objectivité, n’oublions pas que les auteurs de cet affichage ne se sont pas privés, au  nom de ce même principe de laïcité, et donc à juste titre, de rabrouer le Président de la République pour ses nombreuses rencontres avec les responsables catholiques et ses déclarations bafouant le principe de laïcité. Mon dictionnaire me dit que la prostitution est un usage vil d’une chose respectable et la laïcité est un principe hautement respectable.

 

Par respect de l’égalité de traitement, un tel affichage devrait donc bientôt être suivi par un « nous vous souhaitons un joyeux Carême », puis par d’autres s’adressant aux diverses   religions dont je ne connais pas les rituels ponctuant leur année.

 

Et les non-croyants, ceux qui parfois ribaudent, leur souhaitera-t-on de bonnes ribauderies ou « crisedefoieries » ?

 

La difficulté de réagir à une telle provocation « politicarde » réside dans la dualité suivante :

-         si on accepte ou si on ne dit rien, on cautionne de fait cette trahison  du principe de laïcité,

-         si on condamne, on se fait baptiser, pardon, admonester d’antireligieux, de sectaires, de racistes, ... de sectaires racistes,... de combattant d’un autre temps.

 

Et les instigateurs de cet affichage ne l’ignoraient pas et savaient avoir la presse avec eux au nom de la « Laïcité positive » qu’ils se disent représenter, sous entendu que d’autres seraient les « moudjahiddins ringards» d’une « Laïcité négative ».

 

Quand la Mairie de Paris affiche de tel « slogan » (car c’est à but de propagande électorale déguisée), au nom de la liberté d’expression, une association pourrait de même afficher « je ne vous souhaite pas un bon Ramadan, ou un bon Carême,...).


Le respect de la laïcité est un principe de neutralité et de respect à l’égard de TOUTES et de TOUS qui vivent sur notre sol à la seule condition qu’elles ou ils n’enfreignent pas la loi.

 

Autre réflexion : Paris n’est pas n’importe quelle ville. En tant que capitale de notre pays, creuset du concept de la Laïcité (loi de 1905), de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789), elle se devrait de montrer l’exemple.

 

 

Deuxième interrogation : Comment réagiraient :

-   ces élus politiques,

-   ces journalistes des presses écrites et parlées,

- ces philosophes de la bien « pensance » actuelle (je pourrais même écrire « pansance » tant ils se repaissent dans les cuisines du pouvoir auxquelles ils doivent leur existence et tant ils aiment occuper les studios de radio et de télévision pour nous faire respirer leurs flatulences ),

-  la communauté française,

-   ...

 si était instiguée cette campagne d’affichage : « Dieu n’existe probablement pas, vivez comme il vous semble bon » ?

 

Cette phrase n’exprime qu’une incertitude identique à celle qui exprime l’existence d’une puissance divine. Jusqu’à preuve du contraire, rien ne permet d’affirmer la réalité d’un quelconque dieu qui, personnellement, n’est qu’une possible expression de l’hypothèse d’un doute.

 

N’est-il pas curieux qu’en notre pays qui se dit empreint de laïcité, il est de bon ton, sans craindre aucune foudre, de clamer sur les ondes sa croyance en un dieu, de se rendre coupable de prosélytisme déiste, (pardon, je devrais écrire sa croyance en dieu, le seul, le vrai, le dieu chrétien) ?

 

Une seule de ces affiches (celles qui supposent de l’inexistence probable d’un dieu) en un point de notre territoire serait le catalyseur des relents de religiosité enfouis au tréfonds de ces gens qui se disent « laïcs ».

 

Une seule déclaration d’un athée ou d’un agnostique qui se permettent de mettre en doute  l’existence de ce dieu éventuel est considérée comme une atteinte à la liberté de pensée, un outrage à la morale, un sacrilège à tout ce qu’on veut... c'est-à-dire à tout ce que la bigoterie veut...

 

Nous sommes une nation laïque mais les français sont surtout empreints de croyances, lesquels savent « magnificatement » brandir le concept de laïcité pour défendre leur religiosité avec ses pratiques et ses implications dans la vie de la cité.  

 

Bien que l’espace de liberté d’expression de chacun soit fort bien circonscrit par la Loi, le degré de tolérance et de liberté d’expression varie selon que l’on soit athées ou agnostiques ou que l’on soit fidèles d’un courant religieux.

 

         Le concept de laïcité est inscrit en notre Constitution, la loi de séparation des églises et de l’Etat est toujours en vigueur et pourtant des hommes politiques, (qui a dit des politicards ? j’ai même cru entendre des politicaillons, non ? ...) n’ont eu de cesse de grignoter ce que la République avait eu tant de difficultés à faire admettre au nom du vivre ensemble, du respect de chacun, des libertés de pensées et  d’expression,du rejet des communautarismes.... en créant une Ecole, une Ecole Publique, Laïque, Obligatoire et Gratuite.

 

         Aujourd’hui, samedi 17 janvier 2009, des milliers de défenseurs de cette Ecole Publique Laïque ont défilé pour crier leur opposition aux divers démantèlements qui continuent de s’opérer :

 

- au nom de l’efficacité érigée en dogme pédagogique (à croire que les enseignants jusqu’alors ignorait cette valeur),

 

- au nom de la liberté d’enseignement (à croire que jusqu’à présent, les enfants étaient embrigadés par les hordes d’enseignants gauchistes et marxisants : si tel était le cas, que n’avons-nous eu une « république » communiste depuis longtemps ? sauf à remercier ces enseignants d’avoir développé un certain esprit critique chez leurs ouailles...),

 

- au nom de la liberté du choix de l’établissement scolaire,

 

- au nom du savoir lire, écrire, compter,....

 

- au nom d’une meilleure gestion des personnels,

 

- au nom d’une économie budgétaire,

 

- au nom de la rage dont on accuse son chien quand on veut l’abattre...

 

        

         Beaucoup de pancartes, d’affiches et de slogans reprennent cette suppression d’environ 13 000 postes d’enseignants dans les Ecoles Maternelles et Primaires Publiques et la mettent en exergue de leurs revendications.    


                               
Et si nous nous trompions de cible !

 

En terme d’économie budgétaire, que représente cette suppression de 13 500 postes ?

-         1% des postes,

-         1% du budget alloué pour l’Education Nationale.

-         Moins de 1% du déficit budgétaire annuel prévu pour 2009,

-         Environ 0,20% du budget total prévu pour 2009.

 

Quel homme politique honnête envers les citoyens ou du moins envers ses électeurs  oserait présenter ces suppressions comme des mesures strictement d’économies ?

 

Quel gouvernement responsable risquerait de faire descendre dans la rue des milliers de citoyens pour une si petite économie ?

 

Ou alors, insidieusement, ne chercherait-on pas à balancer un leurre ou pis encore, une muleta qui faciliterait l’estocade finale pour camoufler d’autres réformes réelles fomentées dans les cabinets noirs du pouvoir  pour anéantir l’Ecole de la République ?

 

Est-il déjà trop tard de s’interroger si notre République est encore viscéralement laïque ?

 

Les derniers propos de notre Président de la République devant diverses personnalités religieuses illustrent et matérialisent parfaitement les buts fixés par le pouvoir.

Le jeudi 18 décembre 2008, Monsieur Dominique Mamberti, secrétaire du Saint-Siège pour les Relations avec les Etats, et Monsieur Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères et européennes, ont signé, au Quai d’Orsay à Paris un accord sur la reconnaissance des diplômes et des grades dans l’enseignement supérieur. Selon un communiqué du Quai d’Orsay, « Cet accord a pour objet de reconnaître la valeur des grades et des diplômes canoniques (théologie, philosophie, droit canonique) ou profanes (toutes les autres disciplines) délivrés par les établissements d’enseignement supérieur catholiques reconnus par le Saint-Siège et de faciliter les différents cursus universitaires » .

 

         C’est actuellement le dernier acte connu des agressions contre l’Ecole de la République, lequel n’a provoqué aucune réprobation de la part des milieux politiques qui, pourtant avant leur élection, savent se draper  de l’étendard de la Laïcité.

ET pourtant, d’après certaines informations, cet accord remettrait en cause la liberté accordée à l’enseignement supérieur en 1875 par la IIIè République. Il annulerait l’initiative prise en 1880 par Paul Bert et Jules Ferry de réserver l’attribution des titres Universitaires aux seules universités publiques. Il s’opposerait à une décision prise en 1984 par le conseil d’état qui estimait que ce principe du monopole d’État de la collation des grades universitaires s’imposait même au législateur.

D’autre part, cet accord ouvre la voie à la reconnaissance officielle d’un enseignement délivré par une autorité religieuse dogmatique n’ayant pas statut d’Etat, est contraire à l’article 2 de la loi de 1905 et partant, au principe de Laïcité.

 

         Peut-on d’ailleurs faire confiance à nos élus républicains pour défendre notre système éducatif quand l’un d’entre eux (M. Jean-Pierre RAFFARIN, Président de la Région Poitou Charentes en 1994) déclarait lors d’un colloque organisé par des personnels d’établissements catholiques : « Je ne serai pas le complice du développement de l’enseignement public. » (page 142, Main basse sur l’Ecole Publique de Khaldi, Fitoussi, Ed. Demopolis.

Un complice est quelqu’un qui participe à une infraction commise par un autre. L’école publique est bel et bien présentée et promue par nos politiques et perçue par les ennemis de la Laïcité comme une institution qui viole et agresse cette école identitaire catholique.

 

         La volonté de nos gouvernants semble bien être l’affaiblissement de notre actuel système d’éducation publique et laïque pour faciliter l’acceptation d’une privatisation de l’enseignement au profit de l’enseignement catholique déjà financé par de l’argent public.

         Les tenants de cette « réforme cachée » utilisent toute une kyrielle d’arguments :

         - l’éducation nationale est une « fabrique de crétins » (merci à ces enseignants du public qui ont écrits et diffusés de telles âneries) à cause :                       

         - de l’apprentissage de la lecture par la méthode globale. Cette méthode est obsolète depuis plus de 40 ans.

                   - des grèves à répétitions : les quelques journées de grèves nationales sont généralement très peu suivies si l’on se réfère aux chiffres publiés par le Ministère.

                   - des           enseignants qui refusent de se former : les stages de formation continuent se réduisent comme peau de chagrin par manque de financement.

                   - les enseignants font du pédagogisme : personnellement je ne comprends pas cette formulation mais je sais que ses inventeurs qui préconisent l’apprentissage de la lecture par b. a. ba sont de dangereux populistes qui surfent sur la déshérence des parents.

                   - des congés de maladies ne sont pas remplacés : les postes de ces instituteurs remplaçants ont été fermés par centaines depuis plus de 10 ans alors que la profession se féminisait.

 

         - L’éducation nationale est un « mammouth » qu’il faut dégraisser » : merci Monsieur le ministre pour cette déclaration aussi populiste que démagogique.

 

         - Trop d’enfants sortent du système sans savoir lire, écrire et/ou compter. On oublie de dire que ce constat vaut aussi pour l’enseignement privé quand celui-ci doit accueillir sans exclusive tous les enfants (cas des écoles privées rurales).

          

         - « Il y a trop d’enseignants sans classes. »

         Balancée à dessein sans explication fait supposer que des milliers d’enseignants seraient payés à rester chez eux et la réprobation populaire souhaitée surgit aussitôt dans les médias trop contentes de se repaître d’un tel scoop, à croire que chaque français aurait un vieux différent à régler avec cette institution. Une vérification aurait permis d’informer les citoyens que sont ainsi comptés :

                   - les instituteurs remplaçants les congés de maladies et certaines décharges de directions,

                   - les conseillers pédagogiques,

                   - les enseignants détachés dans des œuvres périscolaires qui travaillent à longueur d’année scolaire avec les enseignants et les enfants à l’élaboration et la réalisation de projets pédagogiques,

                   - les enseignants des R.A.S.E.D. : Réseau d’Aides Spécialisées aux Enfants en Difficultés. Ce sont des enseignants spécialisés qui reçoivent chaque jour de classe des enfants en difficultés scolaires. Ils travaillent de concert avec les enseignants et avec les parents qu’ils reçoivent régulièrement.

 

         Pour dégraisser le mammouth, il suffit donc de supprimer tout ou partie de ces postes ainsi les enfants en difficultés n’auront plus de prise en charges spécifiques, les divers congés ne seront pas tous remplacés, les œuvres périscolaires ne pourront plus réaliser de projets originaux,...

 

                   - La concurrence favorise l’amélioration des résultats scolaires : FAUX ! La concurrence participe de la mise en difficultés de l’Ecole Publique  au profit des établissements privés.

         - un école privée n’a pas obligation d’inscrire tous les enfants sans exclusives et peut renvoyer tout élève présentant des troubles ou des difficultés scolaires, pas une Ecole Publique qui a une obligation d’accueil.

         - Jusqu’à peu, l’aire de recrutement d’un établissement public était exclusivement liée à une carte scolaire au contraire des établissements privés.

         - Les écoles privées proposent aussi des remédiations aux enfants en difficultés mais sont-elles entièrement gratuites ?

 

                   - La concurrence permet de réaliser des économies budgétaires : FAUX : les enseignants du privés, certains personnels et l’entretien des locaux sont assurés sur des fonds publics versés par l’Education Nationale.

 

Ne serait-il pas plus honnête de dire tout simplement que l’on souhaite :

        

- privatiser l’éducation,

 

- créer des établissements privés confessionnels payés avec des fonds publics,

        

- laisser à l’Ecole Publique les élèves refusés par les établissements privés.

 

Avec ces conséquences :

 

- les établissements enregistrant les meilleurs résultats auront droit à des subsides supplémentaires, ce qui ne fera qu’accroître les différences,

 

- avec l’idée du « chèque éducation » qui ressort de plus en plus dans les discours officiels et qui marque la fin du concept de carte scolaire,  les parents orienteront normalement vers ces établissements qualifiés aujourd’hui « d’excellence ».

 

- les établissements catholiques veulent recouvrir une identité religieuse forte : des fonds publics serviront donc au financement d’un prosélytisme religieux.

 

 

N’oublions pas l’importance du lobbying des établissements catholiques qui aurait applaudi à l’intégration des écoles Diwan sans perte de leur statut identitaire communautariste comme elle le demandait et que Jack LANG, le grand laïc, allait leur attribuer.

Depuis quelques temps, on réforme non pas à coups de lois mais de décrets : pas de discussion devant les Assemblées, pas d’émissions de télévision ou de radio. C’est inodore mais ne sera pas indolore.

 

Comme c’est au nom de la liberté que sont concoctées toutes ces réformes, juste une remarque : Imaginons la création dans chaque grande ville d’écoles identitaires religieuses islamiques. Elles auraient droit aux mêmes financements que leurs consoeurs. J’imagine les réactions, pas vous ?

          Et le fil rouge de ce qui précède:

la Laïcité,
rien que la Laïcité
mais toute la Laïcité,
seul concept du vivre harmonieusement ensemble.

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18 janvier 2009 7 18 /01 /janvier /2009 16:16

Avec un valet de traître comme nouvel atout,

Aura-t-il toutes les cartes en main pour gagner la partie ?

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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 13:33

Qui a dit:

"La France est au bord du gouffre et je lui ferai faire le premier pas." ?

De qui dira-t-on:

"La France était au bord du gouffre, il lui a fait faire le premier pas."?

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16 janvier 2009 5 16 /01 /janvier /2009 22:34

 

Est-il possible qu’un joueur de football, aussi bon soit-il, puisse afficher un salaire mensuel de 1 500 000€ soit l’équivalent de 60 années de salaires d’un travailleur qui gagnerait 2000€ mensuel.

 

Il lui suffira de jouer 10 mois pour s’assurer un revenu mensuel de 20 000€ (pas négligeable !) pendant tout le reste de sa vie.

 

Et dire qu’il y en a en qui disent que les cheminots et autres nantis (d’après ces mêmes "il y en a qui") sont des privilégiés !

 

KAKA n’a quand même pas un salaire de m... !

         Peut-être pourrait-il en donné une partie à Madame Christine BRAVO qui a osé déclarer hier, vendredi 16 janvier, sur Europe 1 dans l'émission de Laurent RUQUIER qu'elle "n'avait pas une tune".... Madame BRAVO, combien gagnez-vous à chaque fois que vous participez à cette émission? Combien de SMIC mensuels pour deux heures de rigolades?... 2? ...3?...4?...

 

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 19:59


          
On aura les moyens de vous faire parler le néo-breton!

         Un article de mon quotidien m’apprend (oh ! quelle consternation!) que notre Université de Bretagne Occidentale manquait de professeurs de breton faute de candidats en nombre et en qualité.

Je n’aurai pas le mauvais esprit d’en conclure trop hâtivement que les germes dispensés par les établissements idoines se seraient délités à cause d’une immersion trop prolongée?

 

Que les nostalgiques soient rassurés : « Pour susciter les vocations et élever le niveau des étudiants seront organisés des cours de soutien pour les jeunes en licence de breton et généralisation de l’option à tous les étudiants de l’UBO, quelle que soit leur discipline. »

 

Le Conseil Régional, par l’engagement de son Président Jean-Yves LE DRIAN, pourvoira financièrement aux frais induits par la formation de ceux qui feront sacerdoce de l’évangélisation bretonne de notre région.

 

 

Roparz Hemon peut être fier de son combat. Les élus républicains qu’il combattait en son temps, font fructifier ses idées par l’apprentissage quasi obligatoire de sa langue (le néo breton est une production hémoniaque),  la propagation de ses idées empreintes d’in humanisme par l’étude de ses ouvrages.

 

La régionalisation risque de faire rapidement de grands pas grâce à notre Président de la République.

La charte des langues minoritaires est prête à être appliquée, monsieur Le DRIAN y travaille.

 

Que les citoyens français habitant la Bretagne soient rassurés. On ne leur dira pas qu’à moyen budgétaire constant, les écoles bretonnes risquent de se développer au détriment des écoles publiques républicaines françaises et non identitaires.

 

« La Bretagne aux Bretons ! »

 

Aujourd’hui :

 

UBO : Université de Bretagne Occidentale

 

Demain :

 

UBU : Université de Bretagne Unifiée.

 

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