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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 18:51

 

Des milliers de parisiens pris en otages !

 

Telle est l’information que je pensais avoir entendue en allumant mon poste et que je mettais en relation avec les nombreux cars de force de l’ordre que j’avais croisés en après-midi. Obligé de sortir de la pièce, je me mettais à gamberger.

 

J’imaginais ces femmes, hommes et enfants séquestrés, allongés face contre terre, leurs cris de détresse couverts par les vociférations des terroristes, des tirs d’armes automatiques se succédant aux explosions de grenades fumigènes, le sifflement des balles précédant le fracas des vitres brisées ... le hurlement des sirènes des véhicules de police se mélangeant à ceux des ambulances... Peut-être des blessés... certainement des victimes de malaises... des morts ? Je prenais soudain peur. Et si j’avais un proche, des parents, des amis parmi ces embastillés ? Surpris par cet égoïsme, je me ravise, toutes les angoisses, toutes les vies étaient d’égales valeurs. Je peste intérieurement contre ces hommes qui érigent la violence en doctrine ... Des victimisés qui martyrisent des innocents au nom d’idéal que ceux-ci pourraient peut-être partager. Toutes les religions nous serinent que nous sommes tous des Frères, qu’elles prônent l’Amour Universel... Ras le bol de ces sourates, de ces psaumes... Je maugrée... je peste... Et la Fraternité entre les Hommes, où est-elle cette Fraternité ? Elle qui n’a pas besoin ni de religions ni de livres, ni de prêtres ni d’imams pour exister... Je fulmine contre ces...

 

Mais qu’entends-je ?

Que vois-je ?

Sont-ce les « otages » qui vaquent ainsi librement à l’extérieur sans aucun cerbère !

 

Pensant être victime de déconnection de quelques synapses, je me secoue la tête, me frotte les yeux, met en œuvre mes auriculaires...

 

Grâce à la négociation ou/et l’intervention pacifique de nos Forces de l’Ordre, tout se termine dans le calme, sans aucun blessé.

 

Les micros se tendent, les caméras tournent...

 

« on nous prend en otage »...

« Y’en a marre... c’est à chaque fois qu’on est pris en otage... »

« Y’a pas de mois où je suis prise en otage... »

 

... Donc il y a bien eu prise d’otages... Mais par qui ?

 

Certainement par une nouvelle association révolutionnaire ultragauchiste anticapitaliste... ça jette un froid... euh ! ... elle s’appellerait  S...U...D... !

 

Plus sérieusement, on peut comprendre le mécontentement de ces usagers qui ont trouvé fermées les portes de la gare St Lazare...

       Mais alors, ...les "otages" étaient donc enfermés dehors!!!


Mais sont-ce les employés qui avaient clos la gare? 
       
        Eh bien, non, l'ordre était venu de la Direction de la SNCF qui, de fait, devenait "preneuse d'otages" et ce, à cause d'un mouvement de grève déclenché après l'agression d'un cheminot... (La vie d'un homme vaudrait-elle donc moins qu'un train raté?) 
     
      Certes, ne pas pouvoir se rendre à son travail ou faire ses courses ou faire visite à un ami ou un proche ou aller dans une administration parce que le moyen de transport fait subitement défaut ne peut qu’être exaspérant.

 

Même le provincial peut le comprendre.

 

Mais ce que le provincial comprend moins c’est le mot employé.

Chaque mot a un sens précis et je ne sais si « otage » est le mieux approprié... il suffirait d’interroger celles et ceux qui ont réellement vécu une prise d’otage.

En affaiblissant le sens d’un mot à force d’un usage inapproprié, on amoindrit aussi le statut qu’on revendique par l’utilisation de ce mot.

 

Un être pris en otage souffrira de lourdes et longues conséquences psychologiques qui nécessitent un suivi spécifique. Fut-il le cas de la gare St Lazare ?***

 

D’autre part, le citoyen s’étonnera toujours de la partition sociétale révélée par cet incident. Les victimes d’agression ou de conditions de travail s’opposent aux victimes de l’arrêt de travail provoqué par ceux-là.

 

Le même citoyen est effaré par le fait que des hommes politiques élus par le suffrage universel, dans une nation régie comme une démocratie représentative, puissent ainsi « régner » en réussissant à dresser les travailleurs les uns contre les autres. Comment peut-on ainsi bafouer le statut de citoyen ?

 

Les « grévistes » et les « usagers »  sont ici les victimes d’un même système. Quand tous auront compris qu’il vaut mieux s’unir et être solidaires, nos représentants politiques et patronaux revisiteront l’interprétation des antiennes de leurs bréviaires libéralistes.

 

Chacun doit avoir conscience aussi que l’exploitation politique d’un tel incident pourrait se conclure par une restriction, présentée au nom de la liberté de chacun à se déplacer, des droits syndicaux et/ou citoyens chèrement acquis à coups de grèves et de manifestations unitaires, lesquels risquent de nous être d’une grande utilité dans un avenir proche.

 

 

P.S.a (en relation avec le lieu de son intervention): Monsieur le Président, vous avez, vous aussi, évoqué "cette prise d’otages" au cours de votre intervention à Vesoul. Je ne permettrais pas de mettre en doute votre appréhension et votre qualification de ce fait.

Une  « prise d’otages » implique des « preneurs  d’otages » lesquels, par l’application de notre Droit, risquent la prison à perpétuité.

 

Si tel n’est pas le cas,
cela suppose qu’il n’y a pas eu de preneurs d’otages
donc pas d’otages
et
donc une fausse allégation... présidentielle.

Otages! Ode des espoirs!
Oh! des tresses ennemies! 
                    

P.S.b: Et si nous étions tous, ou presque tous, les otages d'un système politico-économique qui nous broie, nous déresponsabilise et nous annihile insidieusement?
 
Attention de ne pas devoir changer les paroles de notre hymne:
"Aux larmes citoyens,..."
 

*** pas futile, mais sérieux... le cas de St Lazare!

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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 21:20

SOLDES MONSTRES

 

A partir du 7 janvier 2009,

 

soldez vos veux cent fôte.

 

Quelques exemples relevés dans la presse gratuite ou à la vitrine de magasins:

 

« Eta... et son équipe qui vous acceuillent du lundi de 14h à 18h30 et du mardi au samedi de 10h à 19h30 vous souhaitent une très bonne année 2009 »

 

« L’ensemble des commerçants vous souhaites leurs bons vœux pour 2009 »

 

« VENEZ VIDER LE MAGASIN DE TOUTES NOS SOLDES »

 

« 40%    50%   de réduction selon étiquettage »

 

« ... Le cumul des avantages du présent prospectus est limité à trois acahts par produits identique... »

 

« ... l’acceuil se fait par le hall d’entrée. » 

"Chez Ludivine, les soldes sont divines!"

" 50% de réduction sur le 2è articles."
 

" On solde toutes nos soldes"

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15 décembre 2008 1 15 /12 /décembre /2008 15:55


NOUVELOBS.COM | 15.12.2008 | 16:32

Sarkozy est un électron libre sans véritable opposition. Pour l'instant, ça lui a réussi. Mais ça pourrait changer.
> Cet article a été publié dans
Newsweek daté du 22 décembre.

 

Depuis trois mois, le président français Nicolas Sarkozy avertit le peuple de France, d'Europe, et tous ceux qui veulent bien l'écouter, que le monde tel que nous le connaissons est voué à une fin prochaine. Empruntant au poète Matthew Arnold sa vision apocalyptique d'un monde " sans amour, sans joie et sans lumière, sans paix ni certitude, où la douleur est reine", Sarkozy évoque une crise économique, sociale et politique si profonde qu'elle "va modifier l'équilibre du monde. Elle va modifier les comportements, les idéaux, les valeurs". Et au cas où les auditeurs chercheraient quelqu'un pour les tirer de ce mauvais pas et les guider vers la lumière, Sarkozy se pose en recours : "Cette crise, nous ne devons pas nous y soumettre. Cette crise, nous devons l'affronter sans fléchir. Cette crise ne doit pas nous inciter à l'immobilisme. Elle doit nous inciter à agir, rapidement, et avec détermination". Ce qui, on l'a appris, est précisément le style Sarkozy.

Quel autre politicien se permettrait de telles envolées lyriques et de faire montre d'un tel culte du moi? Il n'empêche, Sarkozy a pris la mesure du problème, et à la différence de bien des hommes politiques —voire de chefs d'état— en Europe, le président français n'a pas en face de lui de véritable opposition. L'extrême droite s'est écroulée avant son élection l'an dernier, suivie par le Parti socialiste, paralysé par des guerres internes qui ont culminé le mois dernier en un affrontement féroce pour le leadership. Qui, sur terre ou au ciel, pourrait demander des comptes à Sarkozy ? Pas l'Assemblée nationale, où Sarkozy jouit d'une confortable majorité. Et aucune élection importante n'est prévue avant trois ans.

Par nature sûr de lui et peu enclin aux excuses, Sarkozy est essentiellement affranchi de tout contre-pouvoir chez lui. Le président français est aujourd'hui en quelque sorte Sarkozy sans limites, pour le meilleur et pour le pire. Et justement, on pourrait se demander si, doté d'une telle personnalité et par les temps qui courent, il utilise cette liberté de mouvement pour le meilleur, ou pour le pire.
Tout bien pesé, c'est pour l'instant plutôt pour le meilleur. Le quotidien financier
La Tribune
annonçait la semaine dernière qu'un jury de journalistes internationaux couvrant les affaires européennes avait élu Sarkozy "meilleur leader européen" parmi 27 candidats. Pourtant, même quand Sarkozy fait preuve d'audace, l'excès n'est jamais loin, et avec lui le risque du désastre. À chaque instant de sa vie politique, dès que Sarkozy perçoit un déficit de leadership —réel ou imaginé—il se met lui-même aux commandes. Sarkozy déteste le vide, que ce soit dans son propre gouvernement, où il occupe souvent le fauteuil de son Premier ministre, dans la justice, où il s'implique parfois de façon obsessionnelle dans des affaires relevant des faits divers, et jusqu'à Washington, où il pressait le mois dernier une administration Bush sur le départ, d'organiser un sommet du G20, quelques jours à peine après l'élection présidentielle.

Au niveau européen, précisément, super Sarkozy s'est heurté à des partenaires bien décidés à ne pas bouger d'un iota. Ses manières turbulentes agacent la Chancelière allemande Angela Merkel, qui s'oppose encore plus fermement à l'appel de la France en faveur de mesures collectives face au désastre économique et à la menace de plus long terme du réchauffement climatique. Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi (élu pire leader européen par
La Tribune
), théâtral à l'excès, tente par tous les moyens de souffler la vedette à Sarkozy, par une opposition systématique aux initiatives françaises. Quant aux nouveaux membres de l'Union Européennes, et notamment les Polonais, ils refusent de céder devant les assauts de Nicolas Sarkozy.

Il se trouve que ceux des leaders européens avec qui il aurait espéré faire cause commune sont les plus affaiblis politiquement. Gordon Brown, le Premier ministre britannique est un allié important, mais il est affaibli par l'usure du Parti travailliste, depuis trop longtemps au pouvoir, et un Parti conservateur plus que jamais revigoré. L'Espagnol Zapatero doit faire face aux attaques incessantes de l'opposition sur fond de miracle économique en déconfiture. Au lieu de travailler de front avec ses partenaires, Sarkozy les agace, en déclarant par exemple sans sourciller que les ministres des Finances réunis dans l'Euro groupe n’étaient pas à la hauteur du défi posé par la crise internationale, suggérant à la place des rencontres régulières des chefs d'état et du gouvernement de la zone euro — à l'instar de celui qu'il pilota en octobre afin d'arriver à un accord sur le sauvetage des banques européennes. Une proposition retoquée par le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, qui ne manqua pas de souligner qu'il ne dirigeait pas l'Euro groupe pour le "plaisir ou la gloire personnelle" et questionnant au passage l'ambition de Sarkozy pour autre chose que d'avoir la vedette. " Si d'autres pensent qu'ils pourront mieux assumer ces tâches", déclarait Juncker, "qu'ils le fassent, mais qu'ils y appliquent la même intensité pour les années à venir que celle qu'ils donnent l'impression de vouloir appliquer au moment où nous sommes".

Chez Sarkozy, l'ambition prend à tel point le pas sur la diplomatie qu'il a semblé déterminé à garder la main sur le gouvernail de l'Europe, quelles que soient les conventions diplomatiques ou les partenaires qui pourraient se mettre sur son chemin. Le Français est supposé abandonner à la fin de l'année à la République tchèque la présidence tournante de l'Europe, qu'il occupe depuis juillet. Dès le mois d'août, les diplomates français se demandaient tout haut, bien qu'en privé, si un pays plus petit que la France aurait pu affronter les défis internationaux avec autant de compétence.

Sarkozy — ce n'est pas un secret — a beaucoup apprécié être le président d'un continent en plus de son pays, et peut se targuer d'avoir agi là où d'autres auraient calé, et obtenu des résultats là où d'autres se seraient contentés de beaux discours. Lorsque la Russie a envahi la Georgie en août, par exemple, Sarkozy s'est embarqué lui-même pour Moscou puis pour Tbilissi sur le point d'être assiégée, afin de négocier un cessez-le-feu qui a peut-être sauvé le gouvernement du président Mikhail Sakashvili. En tout cas, c'est l'impression qu'a laissé Sarkozy aux Géorgiens, en les régalant d'anecdotes où le premier ministre russe Vladimir Poutine le prend par le revers de sa veste et grogne "je veux accrocher la tête de Sakashvili sur ce mur". Les Georgiens considèrent que Sarkozy a permis de l'éviter. Pour Temur Iakobashili, membre influent du gouvernement Georgien, "Sarkozy est une personne extraordinaire, et ce qualificatif prend une signification différente selon celui qui parle: "fou", "héroïque", "téméraire" "versatile". Mais "il ne faut pas sous-estimer le rôle qu'a joué Sarkozy", continue Iakobashvili. Il a pris la tête de l'offensive diplomatique visant à interrompre l'avancée militaire russe, et au final, il a "sauvé la Géorgie".

Il ne fait aucun doute que les personnalités comme celle Sarkozy prospèrent en temps de crise. Quand le système financier international s'est enfoncé dans la crise avec la faillite de la banque d'investissement Lehman Brothers aux Etats-Unis le 15 septembre, Sarkozy rejeta paraît-il, le texte d'un communiqué qui aurait minimisé l'étendue du désastre. Au lieu de quoi il déclara à ses compatriotes 10 jours après la faillite de Lehman, "C'est la fin d'un monde". Et sans opposition à gauche ou à droite, il a fait faire un demi-tour complet à sa politique économique. Élu sur un programme de réduction de l'intervention de l'état –le moins d'état, moins d'impôt qui fait figure de mantra pour le Parti Républicain aux Etats-Unis—Sarkozy s'est jeté à corps perdu dans l'interventionnisme, et soutient ces jours-ci un plan de relance de 26 milliards d'euros, qui alourdirait considérablement le déficit budgétaire français.

La pirouette est dure pour Sarkozy. De fait, c'est l'une des raisons de son succès à éliminer les partis d'opposition. En dépit d'une longue carrière passée sous l'étiquette conservatrice du Gaullisme, son principal credo politique est ce que les Français appellent "volontarisme", la foi en la possibilité d'agir sur le cours des événements par la force de la volonté. À cette fin, il adopte la politique qui a la meilleure chance de fonctionner, et lui permettra de présenter le meilleur profil. Dans la course vers la présidence, Sarkozy a révélé un incroyable talent à faire siennes les idées politiques les plus populaires de ses opposants. Ministre de l'intérieur, il a montré qu'il pouvait exploiter la peur de l'immigration et le sentiment d'insécurité aussi bien que le leader du Front National Jean-Marie Le Pen —l'éternel empêcheur de tourner en rond de la politique française —mais sans l'antisémitisme. À gauche, il a recruté dans son gouvernement des personnalités socialistes telles que Bernard Kouchner. Sarkozy a également soutenu la candidature de Dominique Strauss-Kahn, ancien ministre de l'économie socialiste, et concurrent potentiel pour la présidence, au poste de directeur du Fonds monétaire international.

Alors que la crise économique s'intensifiait, on n'a entendu depuis trois mois chez les socialistes que des critiques très timorées, voire des louanges, des politiques menées par Nicolas Sarkozy. De fait, celui-ci s'est fait l'avocat d'un plus de gouvernement et plus de dépenses plus convaincant encore que la gauche traditionnelle ne l'a jamais été. Comme le notait l'éditorialiste Françoise Fressoz dans
Le Monde
, la principale critique de son plan de relance de l'économie est qu'il met un accent trop important sur les investissements des entreprises, et n'en fait pas assez pour le revenu des ménages. Néanmoins, le Parti socialiste "n'en conteste guère l'utilité".
Le 31 décembre, avec la fin programmée de la présidence français de l'Union Européenne, les penchants naturels de Sarkozy vont être contrariés. Dans un effort évident visant à préserver l'élan de sa présidence, Sarkozy accueillera Tony Blair et une horde d'intellectuels de classe internationale pour une conférence prévue pour la première semaine de janvier. Puis, en avril, la France est supposée rejoindre le commandement unifié de l'OTAN, plus de 40 ans après le retrait ordonné par le président De Gaulle, à l'occasion du 60e anniversaire de l'alliance, une occasion idéale de faire les gros titres pour Sarkozy, qui pourrait en profiter pour annoncer un renforcement du contingent français en Afghanistan. Le président est toujours partant pour un geste historique, et si celui-ci est impopulaire, il n'existe aucune opposition suffisamment organisée pour le faire changer d'avis.

Habitué à voir triompher sa volonté, Sarkozy est cependant de plus en plus chatouilleux. Il a curieusement entrepris de traîner devant les tribunaux les fabricants d'une "poupée vaudou", un jouet parodique à son effigie accompagnée d'aiguilles et d'un mode d'emploi sarcastique. En octobre, un juge a défendu le droit du fabricant à l'humour, mais Sarkozy ne l'a pas entendu de cette oreille, et a fait appel. Le mois dernier, un autre juge a rendu un arrêt en sa faveur, tout en autorisant la vente de la poupée. Le plus dérangeant reste la façon dont Sarkozy essaie de manipuler les médias grand public, dernier bastion de ses critiques. Lorsqu'il était ministre, ses coups de fils personnels aux journalistes qui avaient osé lui manquer de respect étaient légendaires. Son amitié avec les patrons de presse et de télévision est également de notoriété publique. Difficile de savoir le degré d'autocensure qu'elle engendre, mais pour prendre un exemple idiot, l'hebdomadaire
Paris Match
a gommé ses poignées d'amour sur les photos des premières vacances présidentielles.

Aujourd'hui, plus sérieusement, Sarkozy s'est attaché à réécrire les lois régissant la télévision française. Le patron du groupe de télévision publique France Télévisions sera à présent nommé par le président. Et en dépit du déficit massif du budget de la France, Sarkozy entend appliquer sa promesse faite plus tôt dans l'année, de supprimer la publicité sur les chaînes publiques. Certains n'ont pas manqué de dénoncer les recettes publicitaires qu'il offre ainsi aux chaînes privées détenues par ses alliés politiques. Mais l'explication fournie par Sarkozy lui-même est peut-être plus révélatrice: la gauche n'a jamais osé le faire. Comme l'a déclaré le président: "ils en ont toujours parlé, mais sans résultats". Et de se vanter: cette décision montre ce dont est capable le gouvernement lorsqu'il s'est décidé à agir. Si le Parlement n'adopte pas la loi controversée avant le début de l'année prochaine, Sarkozy a prévenu que la loi serait entérinée par simple décret.
Qu'au bout du compte on se souvienne de Sarkozy comme d'un grand homme, ou d'un simple exemple d'obstination et d'arrogance, l'histoire (et éventuellement ses partenaires européens) nous le dira. Les Français, pour leur part, en ont fait… leur roi.


Par Christopher Dickey et Tracy McNicoll

Traduction de David Korn

 

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15 décembre 2008 1 15 /12 /décembre /2008 13:15

TOUT CE QUI SUIT N’EST BIEN ENTENDU QU’UNE FICTION

 

Toute ressemblance avec des personnes ou des faits existants ou ayant existés ne serait que pure et malheureuse coïncidence.

 

La première activité de notre stage fut consacrée à une évaluation de notre connaissance de la langue française et, en particulier, notre niveau en orthographe.

En quinze minutes, nous devions rechercher les fautes d’orthographe et les surligner dans le document pseudo officiel ci-dessous, lequel nous fut présenté comme étant une création spécifiquement réalisée pour cette épreuve.

N.B. : Nous avons été autorisés à vulgariser notre travail. (Ma note ne m’a pas été communiquée).

 

 

Objet : Veille de l’opinion

CCP n° 2008/57 du 15 octobre 2008 –

ARTICLE 1 - OBJET DES MARCHES ET MODE DE PASSATION

Les présents marchés portent sur la veille de l’opinion dans les domaines de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Ils sont passés en application des dispositions des articles 57 à 59 du code des marchés publics, relatives à l’appel d’offres ouvert.

ARTICLE 2 - ALLOTISSEMENT ET FORME DES MARCHES

L’appel d’offres comporte deux lots. Ils s’agit de marchés à bons de commande passés en application de l’article 77 du code des marchés publics :

Lots Montant estimatif HT

Lot n° 1 : Veille de l’opinion pour le compte du ministère de l’éducation nationale (MEN)    100 000 € HT/an

Lot n° 2 : Veille de l’opinion pour le compte du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (MESR) 120 000 € HT/an

ARTICLE 3 - PIECES CONSTITUTIVES DU MARCHE

Chaque marché est composé des pièces suivantes, par ordre décroissant de priorité :

l’acte d’engagement et le bordereau des prix ;

le présent cahier des clauses particulières ;

le cahier des clauses administratives générales applicables aux marchés publics de fournitures courantes et de services (approuvé par décret n° 77-699 du 27 mai 1977 modifié)

la proposition du titulaire.

ARTICLE 4 - DUREE DU MARCHE

Chaque marché est conclu du 1er janvier 2009 ou à partir de la date de notification (si celle-ci est postérieure au 1er janvier 2009) jusqu’au 31 décembre 2009. Il pourra ensuite être renouvelé pour une nouvelle période d’une année sans que sa durée totale puisse excéder deux ans.

ARTICLE 5 - DESCRIPTION DES PRESTATIONS

5.1 Présentation

5.1.1 Objectif

Le dispositif de veille en question vise, en particulier sur Internet, à :

- Identifier les thèmes stratégiques (pérennes, prévisibles ou émergents)

- Identifier et analyser les sources stratégiques ou structurant l’opinion

CCP n° 2008/57 du 15 octobre 2008 –

- Repérer les leaders d’opinion, les lanceurs d’alerte et analyser leur potentiel d’influence et leur capacité à se constituer en réseau

- Décrypter les sources des débats et leurs modes de propagation

- Repérer les informations signifiantes (en particulier les signaux faibles)

- Suivre les informations signifiantes dans le temps

- Relever des indicateurs quantitatifs (volume des contributions, nombre de commentaires, audience, etc.)

- Rapprocher ces informations et les interpréter

- Anticiper et évaluer les risques de contagion et de crise

- Alerter et préconiser en conséquence

Les informations signifiantes pertinentes sont celles qui préfigurent un débat, un « risque opinion » potentiel, une crise ou tout temps fort à venir dans lesquels les ministères se trouveraient impliqués.

5.1.2 Sources surveillées

La veille sur Internet portera sur les sources stratégiques en ligne : sites « commentateurs » de l’actualité, revendicatifs, informatifs, participatifs, politiques, etc. Elle portera ainsi sur les médias en ligne, les sites de syndicats, de partis politiques, les portails thématiques ou régionaux, les sites militants d’associations, de mouvements revendicatifs ou alternatifs, de leaders d’opinion. La veille portera également sur les moteurs généralistes, les forums grand public et spécialisés, les blogs, les pages personnelles, les réseaux sociaux, ainsi que sur les appels et pétitions en ligne, et sur les autres formats de diffusion (vidéos, etc.)

Les sources d’informations formelles que sont la presse écrite, les dépêches d’agences de presse, la presse professionnelle spécialisée, les débats des assemblées, les rapports publics, les baromètres, études et sondages seront également surveillées et traitées.

Les interactions entre des sources de nature différente, les passages de relais d’un media à l’autre seront soigneusement analysés.

5.1.3 Finalités

L’analyse attendue des principaux arguments, des critiques et des tendances, à partir du corpus défini, tous les canaux étant pris en compte, donnera lieu à des notes de synthèse (rapport quotidien, note de synthèse hebdomadaire, cartographie commentée des acteurs et débats en présence).

Plus particulièrement en matière de veille Internet, l’analyse permettra un suivi précis de l’évolution de l’opinion internaute et des arguments émergents relayés et commentés sur ce canal.

5.2 Prestations à réaliser

5.2.1 Définition des thèmes

Les thème(s) pérennes ou prévisibles sont prédéfini(s) par la personne publique. Ils varient selon l’actualité, le calendrier de travail des deux ministères, en fonction des échéances (parlementaires, médiatiques, événementielles…) auxquelles sont soumis le ministre chargé de l’Education nationale et le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Les thèmes émergents sont signalés par le prestataire. Les thèmes émergents seront identifiés dans le cadre de l’activité de veille Internet qui permettra de mieux anticiper les mouvements d’opinion et les critiques et de détecter systématiquement les signaux faibles de crise.

CCP n° 2008/57 du 15 octobre 2008 –

Toute nouvelle veille thématique donne lieu à une réunion de lancement, à la constitution du corpus à observer et analyser, à une cartographie détaillée de ce corpus et des types d’arguments et de critiques en présence.

Un plan de veille constituera le référentiel commun entre le ministère et le prestataire. Il sera formalisé et mis à disposition du ministère.

5.2.2 Livrables attendus

La veille est active : quotidienne, hebdomadaire et accompagnée de recommandations (ou non).

La veille doit être avant tout anticipatrice, analytique et synthétique (et non descriptive). Elle apportera des indicateurs tant qualitatifs que quantitatifs.

Plusieurs produits de veille pourront être élaborés suivant une périodicité hebdomadaire, quotidienne ou autre (à définir en fonction de l’actualité) :

- la note de veille éducation (tous sujets confondus)

- la note de veille enseignement supérieur (tous sujets confondus)

- la note de veille recherche (tous sujets confondus)

- la note de veille thématique (un seul sujet couvert)

- la cartographie commentée des acteurs et des débats en présence (un seul thème ou un seul acteur couvert)

Clé de voûte du dispositif de veille, le passage en « mode alerte » visera à transmettre

systématiquement les informations stratégiques ou les signaux faibles susceptibles de monter de manière inhabituellement accélérée.

Les notes de veille pourront porter ou sur l’ensemble des canaux (média traditionnels et Internet formel et informel) ou être limitées à l’internet (cf. liste des produits au bordereau des prix).

Les vidéos, pétitions en ligne, appels à démission, doivent être suivis avec une attention particulière et signalées en temps réel.

Des éléments quantitatifs (nombre d’interventions, nombre de commentaires, mots les plus fréquemment cités) seront systématiquement inclus. L’audience et l’influence des sources et des relais seront précisées.

Aucune donnée brute ne sera transmise. Les informations recueillies seront toujours analysées, recoupées, synthétisées, mises en perspective, et comparées dans le temps. Les verbatims auront une valeur d’exemple ou d’illustration. Les synthèses devront être lisibles et facilement appropriables. Une présentation qui facilite la lecture et l’appropriation, tout en préservant la profondeur de l’analyse et l’exhaustivité du corpus, sera fortement appréciée.

La date et l’heure de réception des notes de veille sera fixée par le ministère. Compte tenu de la nature même des objectifs du dispositif de veille (mesurer la compréhension des problématiques en particulier dans les communautés online, détecter les signaux avant-coureurs, identifier les réseaux d’influence) la date et l’horaire de réception des livrables devront être rigoureusement respectés.

Des échanges réguliers entre le prestataire et le ministère pour ajuster les enjeux du moment, commenter la livraison d’une note et partager les connaissances en matière de veille auront lieu régulièrement.

Lorsqu’un thème sera « clos », le prestataire fournira un document récapitulatif de la veille réalisée pour aider le ministère à calculer le retour sur investissement pour cette opération. A l’échéance du marché, le prestataire fournira également un récapitulatif détaillé des prestations réalisées dans l’année.

 

Je subodore que ce qui précède peut être en rapport de ce que l’on attendra de nous...

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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 18:02

 

 

           Aujourd’hui, je fais part du  témoignage énigmatique d’un tiers non identifié, citoyen d’un pays mystérieux.

           Disons-le tout net:
Ce qui suit n’est qu’une minable fiction dans laquelle toute ressemblance avec une ou des personnes existantes  ou ayant existé ne serait que pure et malencontreuse coïncidence mais ce stage a quand même duré une semaine...

 

Quelle ne fut pas ma stupéfaction d’avoir été choisi pour suivre un stage de formation politique d’une semaine organisé par la Société « DEIZ IN Formation Politique » : une belle lettre avec le drapeau national, la devise nationale, ... un mot manuscrit de notre Président,...rien que de l’officiel.

Le courrier étant personnalisé et surtout strictement confidentiel, vous comprendrez que je ne puisse vous en révéler la teneur exacte.

 

         Le jour convenu, deux hommes vêtus de combinaisons noires portant les lettres F.P. (pour Formation Politique, je suppute) sonnèrent à ma porte pour m’emmener vers le lieu du stage. A part quelques appels téléphoniques auxquels il n’est répondu que par « oui », « non » ou « ok », le voyage en 4x4 noir se déroula dans un mutisme absolu.

Environ une heure plus tard, placé au-dessus d’un imposant portail, un énorme panneau portant l’inscription « DEIZ IN » noire sur fond blanc m’indiquait que nous étions arrivés. Après une minutieuse vérification des identités et des ordres de mission, deux gardiens du genre patibulaire firent ouvrir le lourd portail, vraisemblablement seule ouverture dans l’imposante enceinte protégeant trois rangées de bâtiments flambant neufs séparés les uns des autres par des espaces dépourvus de tout ornement autre qu’une dizaine de véhicules identiques à celui qui m'avait transporté et qui stationnaient face au bâtiment A (comme Accueil, je suppose) et dans lequel, mes deux « gardes ( ?) » qui m’encadraient me conduisirent..

Dans un des casiers équipant le hall, on me fit déposer mon sac d’effets dont la liste m’avait été prescrite. Etrangement, la présence d’autres sacs me rassura. Nous entrâmes dans une vaste salle aux murs blancs, sans fenêtre, froidement éclairée par trois rangées de cinq néons. A l’extrémité, face à la porte d’entrée, un long bureau avec trois fauteuils trônait sur une estrade haute d’environ un mètre desservie à  gauche par une porte étroite, seule autre accès à cette salle. Au-dessus, un écran de projection était plaqué au mur. Dans le coin à droite, une étagère métallique supportait un poste de télévision grand écran. 

Trois rangées de quatre tables d’écolier largement séparées complétaient le mobilier. Par un geste bref, on m’indiqua ma place : une table sur laquelle était collée une étiquette à mon nom. Quelques stagiaires étaient déjà assis, silencieux, d’autres arrivèrent avec le même rituel.

Plusieurs minutes passèrent ponctuées par des raclements de gorge, toussotements, frottements de pieds sur le sol, bruissements de vêtements quand des bras se croisaient ou se décroisaient. Un regard furtif vers la porte d’entrée (de sortie ?) me révèla la présence de deux hommes « F.P. » debout de chaque côté, mains derrière le dos.

         Enfin, la petite porte de l’estrade s’ouvrit. Un homme portant la même tenue réglementaire s’assit sur le fauteuil du milieu, déposa un épais dossier devant lui, croisa les bras. Visage figé, son regard s’attardait sur chacun des stagiaires. Il ouvrit son dossier, en sortit un feuillet, le déposa devant lui et en fit lecture tout en caressant cette feuille des deux mains comme si ce geste avait eu la vertu d' adoucir le fond du discours inscrit.

 

« Nous vous souhaitons la bienvenue en ce centre « DEIZ IN » pour la première session de Formation Politique. Il est la première réalisation du souhait de notre Président qui l’avait nettement formulé lors de sa campagne présidentielle. Notre Président nous rappelle que tout citoyen ne peut être actif à l’essor de son pays que s’il a reçu une formation civique de valeur qui lui fera prendre conscience de l’importance qu’il doit avoir pour convaincre ses concitoyens de la nocivité des arguments déversés par les adversaires à notre politique.

La finalité de ce stage est de faire de vous l’élite citoyenne de demain, vous oeuvrerez sur le forum en distillant tous les arguments positifs que nous allons vous fournir et dont vous allez vous imprégner. 

Demain, chacun d’entre-vous sera un citoyen éclairé qui portera au cœur de chaque famille, de chaque village, de chaque quartier, de chaque association, la lumière que nous allons lui fournir.

Notre Président a ardemment souhaité que le premier centre de formation soit ouvert en notre région historiquement riche d’un passé de coopérations actives.

Le nom que nous avons choisi pour notre organisation illustre la voie que nous nous sommes astreints de suivre dans le respect de l’action des nos ancêtres:

DEIZ c’est le JOUR c’est à dire la LUMIERE qu’irradiera de chacun de vous, le SOLEIL qui vous servira d'étoile polaire, la VERITE que vous apporterez partout où vous serez présent

IN    c’est la marque de notre action dans le présent et le futur, c'est affirmer que nous sommes DEDANS! Nous sommes "IN", les autres sont "OUT"! et bientôt , avec vous et grace à votre implication, nous les mettrons "TOUS", je dis bien  "TOUS"  "knock-out"!!!! 

 

Ce stage « DEIZ IN formation politique » sera pour vous une renaissance à la véritable citoyenneté, pilier de l’action de notre Président.

 

Vous avez été élus à cette formation, choisis parmi des centaines d’autres sujets, vous êtes maintenant destinés à n’être plus de vulgaires individus.

 

Ce stage « DEIZ IN formation politique » sera pour chacun d’entre vous un complément indispensable à ce que les autres se contentent d’entendre à la radio ou la télévision ou de lire dans les journaux.

 

La confiance que le Président met en chacun de vous ne devra ni ne pourra être déçue et encore moins trahie. A aucun moment, vous ne pourrez révéler les méthodes que l’on va vous enseigner pour parvenir à nos fins.

 

         Je sais que je peux être convaincu de votre fidélité, de votre loyauté et de votre fiabilité.

 

         Je vous demande de faire le meilleur accueil à votre « Formateur », Monsieur STIVE HY, qui va conduire votre réflexion durant toute cette semaine. »

 

Toute cette intervention fut accompagnée par un silence religieux, nous nous sentions déjà des apôtres modernes et étions comme surpris que cette mission dont nous allions être initiés nous avait déjà métamorphosés.

         Dans toute  autre assemblée, de tonitruants applaudissements accompagnés de mots flagorneurs auraient salué une telle introduction. Là, rien d’autre que le bruit de la poignée de la petite porte qui précéda l’entrée de Monsieur STIVE HY.

         C’était un jeune homme d’environ trente ans, aussi B.C.B.G. dans sa tenue noire pourtant identique à celle des autres membres que dans sa façon de se mouvoir, de s’asseoir, de ranger ses documents.

Avec le même style, il se leva et se dirigea vers ce qu’il appellera toujours « son paper board »

         Ses premières paroles trahirent cette première impression : voix sèche, ton imprécatoire, regard lointain.

 

« Je suis Monsieur STIVE HY » commença-t-il en guise d’introduction tout en écrivant son nom au feutre noir : STIVE  I.

« Le  « I » peut être interprété comme un « » ou comme un « 1 ». Personnellement, je préfère que vous le perceviez comme un « 1 » car je suis le Premier formateur choisi par Notre Président.

         Comme vous, je suis issu de la plèbe. C’est à force de travail acharné que j’ai réussi à me hisser pour évoluer parmi les plus riches de notre pays. Notre Président a su me récompenser à ma juste valeur comme il saura vous récompenser à votre juste valeur.


Notre Président n’a-t-il pas déclaré qu’il fallait travailler plus pour gagner plus ?

 

J’ai travaillé plus, j’ai gagné plus.

Vous allez travailler plus pour le bien de votre pays, vous gagnerez plus pour votre bien.

 

Durant toute cette semaine, vous allez réfléchir et mettre en pratique tous les artifices que je vais vous enseigner afin que, comme moi, vous puissiez être reconnus à votre juste valeur. Je vous souhaite à tous de réussir aussi bien que moi.

 

A partir de cet instant, rien de notre méthodologie ne doit transpirer de cette salle. Tout ce qui pourra être divulgué ne le sera qu’avec l'aval de votre formateur et de la manière dont il vous le dira.

 

Au travail ! »

        

J’attends maintenant que Monsieur STIVE 1er m’autorise à vous communiquer le fruit de ma cogitation.

Mais depuis son intervenion, les mots  "l'aval", "coopération active", "formateur"  ,... raisonnent avec comme des bruits de bottes.    

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25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 20:35

                              Mardi 25 novembre 2008,   20h28

 

Je quitte mon écran de télévision pour écrire mon ébahissement.

 

Pour la première fois depuis XX années (au moins), la télévision publique, France 2 en l’occurrence, nous a présenté un vrai journal d’informations avec l’étude d’un sujet d’actualité d’importance pour tous les français.

 

Après une rapide présentation, Monsieur PUJADAS laissa place à quelques reportages au cours desquels purent s’exprimer des politiques et des élus de toutes tendances, des délégués syndicaux, des personnels, des usagers.

 

Ensuite, notre présentateur sut poser les bonnes questions à deux contradicteurs d’égale éloquence.

 

Après ces presque 15 minutes de véritables informations sur un thème grave, si le téléspectateur ne pouvait  encore exactement se prononcer sur le bienfait ou la nuisance de la réforme présentée, il avait reçu tous les éléments nécessaires pour mener au mieux une réflexion et des pistes pour compléter son information.

 

Quel est donc ce thème qui a eu le don de réveiller ainsi la fibre journalistique ?

 

Remémorons-nous que le mouvement de grève chez les enseignants jeudi dernier avait dû se contenter de quelques minutes.

 

Diverses autres revendications sont ravies d’avoir eu un passage de cinq secondes de manifestation avec un commentaire édulcoré.

 

L’argument est qu’il est impossible de traiter à fond un sujet donné quand on doit donner le maximum d’informations nationales et internationales en trente minutes.

 

 

Quel est donc ce thème auquel une rédaction donne 15 minutes d’antenne nationale ?

 

L’élection de la première secrétaire du Parti Socialiste ?

 

                   NOOOOOOOOONNNNNN !

 

La crise économique mondiale ?

 

                   ReNOOOOOOOOONNNNNN !

 

Les sans logis qui devaient ne plus exister en 2008 ?

 

RereNOOOOOOOOONNNNNN !

 

         La relance de l’Europe ?

 

                   RerereNOOOOOOOOONNNNNN !

 

Je vais pouvoir aussi tenir quinze minutes si je le souhaite.

 

Première indication:

Ce soir, ce n’étaient les cordonniers les plus mal chaussés.

 

Deuxième indication :

On n’est jamais si bien servi que par soi-même.

 

Troisième indication :

Charité bien ordonnée commence par soi-même.

 

Ce soir,

on parlait de la réforme de l’audiovisuel.

 

Première conclusion :

Quand on veut, on peut.

 

Deuxième conclusion :

Qui peut le plus peut le moins.

 

Troisième conclusion :

Que chaque soir, Monsieur PUJADAS continue sur cette voie !

 

Le retard pris augure peut-être de nombreux vrais journaux télévisés pour les années à venir.

 

La méforme de l'audio-visuel aura ainsi été ébranlée par le projet de sa réforme.

 

Enfin,

aurions-nous le loisir de déguster des informations sans désinformations !  

                                                                                                          

P.S. (qui n'a rien de royal): Mon ébahissement fait place à la marritude. Aujourd'hui, c'était la grève à la télévision publique. Qu'est-ce qu'il bosse bien Monsieur PUJADAS quand il fait grève! Dommage que, demain, il reprenne le travail.

 

 

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23 novembre 2008 7 23 /11 /novembre /2008 22:03

          Après le Poker menteur, avec le PéHesse menteur, c'est la crise qui provoque des esclaffades à droite, des esclandres au P.S. et désespoir dans nombre de foyers.

 

Triste spectacle que nous donne ce parti politique qui, dans d’ultimes soubresauts ou convulsions d’agonisant, se livre à un scénario qu’aucun minable écrivaillon n’aurait voulu imaginer et encore moins osé écrire.

 

Avant le vote, escagassage et titillage sont les deux mamelles d’une bonne expression démocratique pour peu que soient respectées les personnes et qu’en lice ne s’affrontent que les idées. Les escarmouches largement distillées par les média prouvent que ce parti n’est la propriété exclusive d’aucune personne qui, lors du rasage ou de l’épilation quotidiens, rêverait du fauteuil présidentiel.

 

Malheureusement, les débats d’idées furent si mal interprétés autant par leurs instigateurs que par les rapporteurs qu’ils donnèrent lieu à des commentaires ridiculisant ce vieux parti politique au parcours historique chaotique.

 

Alors qu’il aurait pu être le phénix des partis de la gauche française dans le sens où il possédait le don de rassembler ce qui était épars pour créer un grand mouvement de recréation politique pour conquérir la gouvernance du pays, il sombre dans d’infantiles querelles de prises de pouvoir.

 

Renaîtra-t-il de ses cendres ?

Peut-être ... mais il restera certainement beaucoup de charbons ardents.

 

Les urnes ont parlé.

 

Dés la proclamation des résultats si serrés (quelques dizaines de voix), le camp des perdants crie aussitôt à la triche, à la magouille,... demande une autre élection, dépose plainte pour falsification,...

 

La comédie se transforme maintenant en une lamentable farce dont se gaussent justement la sarkosie et consorts mais qui attristent ceux qui avaient encore quelque espérance.

 

Comment qualifie-t-on déjà les régimes politiques qui refusent le verdict des urnes ?

 

Accuser l’autre de tricherie, n’est-ce pas aussi accréditer le fait qu’on reconnaissait le fait que celle-ci était possible malgré toutes les précautions prises ... et que chaque camp pouvait également en user mais aussi que son camp en a possiblement profité ?

 

Mais surtout, avec quelle réputation ce parti abordera-t-il les prochaines échéances électorales ?

-         Parti de magouilleurs ?

-         Parti de bourreurs d’urnes ?

-         Parti de tricheurs ?

-         Parti de ... (ad libitum par leur faute !)

 

 

Il est déjà une autre erreur.

 

On n’élit pas un Premier Secrétaire du Parti Socialiste pour être un opposant au Président de la République en place.

 

Si le (la) futur(e) candidat(e)  du Parti Socialiste à la Présidence de la République souhaite n’être pas élu(e), il lui suffit d’axer sa campagne comme étant contre la politique menée actuellement par la droite.

 

« Se borner à être contre » ne nécessite pas de programme mais on en a apprécié le résultat lors des dernières élections présidentielles.

 

Il ne reste plus que quelques mois à ce parti pour construire un programme de gouvernement qui allie le social et l’économique.

Ensuite, il pourra contredire avec efficacité les décisions prises par le pouvoir en place.

 

Au futur Premier Secrétaire de prouver que son parti n’a nul besoin d’alliance avec un « Modem » singletonique pour faire élire son candidat. Sinon, comment trouverait-on quelque crédibilité à un parti « dit de gauche » déchiré, éclaté, voire exsangue qui, pour tenter de démontrer une velléité à gouverner, s’allierait à un parti de centre droit négligeable ?

 

Mais ce Parti Socialiste Français a-t-il le désir réel et les véritables capacités pour assurer au niveau national une politique qui remette l’Homme au centre du système ?

 

Au travail les socialistes !

 

             et vite !

 

                           Ensuite,

 

                               ce sera avec espoir que les citoyens iront aux urnes.

 

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23 novembre 2008 7 23 /11 /novembre /2008 14:24

 

 

Mercredi 19 novembre 2008

 

18h30

Sur le retour à la maison, une radio d’information publique m’informe :

«  ... demain, entre 60% et 70% de grévistes chez les enseignants, d’après des sources syndicales.... » .... « Plusieurs communes refusent d’appliquer le plan accueil, les parents devront donc se débrouiller pour garder leurs enfants.... ».

 

19h

Les informations sur une radio dite périphérique :

         - environ 4 minutes sur le match de foot avec le problème cornélien sur la conduite à tenir en cas de sifflement de l’hymne national.

         - demain, environ 60% de grévistes chez les enseignants (5 secondes),

         - Problèmes de la garde des enfants dans les communes n’appliquant pas le plan accueil (environ 2 minutes).

         - suite des informations sur la crise internationale...

 

Rien sur les raisons de ce mouvement revendicatif...

 

                                                            Si!

le lendemain,

une énorme information officielle:

Le Darcos tique sur « le culte de la grève pratiqué par les enseignants. »

 

Faut-il en conclure :

 

- 1/ Que l’on se moque totalement de ce qui se trame actuellement dans l’Education Nationale ?

 

- 2/ Que les Français ne soient surtout pas informés de ce qu’on leur prépare en catimini ?

- 3/ Que l'on se "fout de notre gu...."? 

 

Une référence, un bouquin : « Main basse sur l’école publique. »

 

Conclusion :

 

Grève dans l’Education Nationale : DESINFORMATION  

 

 

Heureusement,

le lendemain,

 

 

Jeudi 20 novembre :

 

A Rennes, un défilé de plusieurs milliers d’enseignants, de parents, d’étudiants et de défenseurs de l’Ecole Publique.

 

En France, plus de 200 000 fidèles au culte de la grève.

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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 21:22

 

 

On nous ressasse que les causes de la crise financière qui ronge nos économies depuis quelques mois résidaient dans un disfonctionnement des prêts hypothécaires que les Américains utilisent avec une facilité déconcertante et que notre actuel Président vantait durant sa campagne présidentielle. Grâce à la vulgarisation de ce système, il allait relancer la croissance de la France.

 

Le principe des prêts hypothécaires :

D’après ce que j’ai pu comprendre, un américain pouvait emprunter une somme dont le montant pouvait égaler la valeur de ses biens immobiliers.

Dans une économie saine, le prix de l’immobilier ne décroît que fort rarement, le risque était donc minime pour la banque prêteuse.

En cas de défaillance de la part de l’emprunteur, l’organisme prêteur faisait procéder à la vente du ou des biens immobiliers et se payait des sommes dues.

Tout est bien dans le meilleur des mondes à la seule condition que le vent n’amène aucun grain de sable.

 

Aïe ça coince !

 

Avec la crise économiques, les ménages américains, privés de revenus, sont donc dans l’obligation de vendre leur(s) bien(s) hypothéqués.

Leur nombre augmentant, le prix de l’immobilier s’effondre par simple application de la loi primaire de l’économie libérale :

                                     

«  La loi de l’offre et de la demande. »

 

Peu d’offres, beaucoup de demandes : les prix explosent.

 

Beaucoup d’offres, peu de demandes : les prix se cassent.

 

D’où ce constat :

 

Crise économique oblige,

è beaucoup de maisons sur le marché, pas d’acheteurs, rien ne se vend plus

è les emprunteurs au chômage ne sont plus solvables, leurs biens ont une valeur nulle,

è les banques ne peuvent plus rentrer dans leurs fonds,

è c’est la banqueroute.

 

Là-dessus se greffent des opérations boursières qui n’ont fait qu’accroître la rapidité et l’importance de la déconfiture.

 

Le remède donné par les gouvernements

 

On réinjecte de l’argent public (celui des contribuables) pour combler les déficits creusés par les « boursicoteurs » qui, quand ils gagnaient des fortunes, ne se préoccupaient pas des conditions de vie et de travail des dits contribuables et autres citoyens.

 

Tel un cautère sur une jambe de bois, on a pu constater que ces injections de concentrés « d’Euros » et de « Dollars » n’ont en rien stoppé ou même ralenti la crise économique puisque nous allons vers une « récession » (mot interdit en France : on préfère la croissance négative).

 

Les caisses des banques sont vides, nous dit-on.

 

Les emprunteurs ruinés par manque de travail et croulant sous les dettes.

 

Les bourses font des yoyos et continuent d’enrichir un grand nombre d’individus et de sociétés qui se sont toujours repus sur les restes d’une économie qu’ils ont eux-mêmes menés à la ruine.

 

Une autre solution était-elle possible ?

 

Si on prend comme principes :

-  que les banques ne seraient jamais remboursées des sommes prêtées,

- que les sommes versées aux Banques par les différents Etats participaient d’une obligation pour retrouver le bon cap,

 

Ne pouvait-on pas peut-être envisager un autre parcours ? :

 

         - Cet argent public était versé à un fond spécial spécifiquement créé pour endiguer cette crise et gérer par des fonctionnaires (normalement moins corruptibles).

         - Cet organisme remboursait aux banques les emprunts dus en hypothéquant les biens et en proposant un rééchelonnement des remboursements (capital + intérêts) pouvant aller jusqu’à 50 ans, sachant que les héritiers héritent aussi des dettes. En cas de refus de ceux-ci, cet organisme se réserve la possibilité de vendre le bien ou de le louer en attendant un marché porteur.

 

Les avantages

 

Sur le plan économique

- Les emprunteurs « défaillants » restent dans leurs biens,

- Le marché de l’immobilier n’est pas cassé,

- Les banques sont remboursées,

- Les Etats rentrent dans leurs fonds à plus ou moins longues échéances,

 

Sur le plan humain

- La condition humaine des « défaillants » est respectée

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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 18:30

Le mardi 4 novembre 2008,

Monsieur Barack (avec un « c »)  Hussein OBAMA

a été élu comme futur Président des Etats-Unis,

le 44 è.

 

Pourquoi voir autre chose que la victoire

d’un homme,

d’un programme,

d’un parti,

d’une multitude de partisans actifs sur le terrain

aidés, ne l'omettons pas, par un énorme Trésor de campagne ?

 

Monsieur OBAMA,

par son charisme,

a su convaincre une majorité de grands électeurs.

 

De par son insupportabilité,

la « Obamania » déferlante depuis plusieurs mois en France

aurait pu être contre productive pour son image.


Les media français,

toujours égaux à eux-mêmes,

ont su nous convaincre

que ce candidat était « LE » président américain qu’il "nous" fallait.

 

Mais avec quels arguments ?

 

Nous a-t-on largement entretenu de son programme social ? ... de sa position sur la peine de mort ? ... de ce qu’il envisageait sur l’avortement ? ... ses propositions pour faire face à la crise financière ?... de son attitude à l’égard des pays pauvres ? ... son appréhension  de nouvelles relations internationales ? ...

 

A les entendre,

Monsieur OBAMA aurait un avantage sur son adversaire :

il est un « homme noir ».

 

Nous arrivons à cette contradiction totalement absurde:

au nom de l’antiracisme, on met l’accent sur la couleur de sa peau,

élément qui fut et reste,

hélas,

l’argument essentiel utilisé par les ségrégationnistes.

 

 

Navrant,

en notre pays

où fut élaborer la « Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ».

 

Déplorable,

en notre République

dont la devise est « Liberté, Egalité, Fraternité. »

 

Monsieur OBAMA est un Américain,

un Américain tout simplement
et sera un Président américain.

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